Lot n° 144

[WALDEN, Herwarth.] Erster deutscher Herbstsalon. Berlin 1913. Berlin, Der Sturm, 1913. Petit in-8, broché, couverture de papier violet imprimé en blanc ; chemise, étui. Rare et précieux catalogue du premier Salon d'automne de Berlin, organisé...

Estimation : 3000 / 4000
Adjudication : 3 000 €
Description
par Herwarth Walden dans sa galerie Der Sturm.
Il est illustré de 50 reproductions de tableaux et sculptures d'Umberto Boccioni, de Robert
Delaunay, d'Elisabeth Epstein, de Max Ernst, de Marc Chagall, de Natalie Gontcharova, d'Otto
Gutfreund, d'Alexei von Jawlensky, de Vassili Kandinsky, de Paul Klee, d'Alfred Kubin, de Fernand
Léger, de Franz Marc, d'August Macke, de Francis Picabia, de Hans Arp, etc.
Le salon s'est tenu du 20 septembre au 1er décembre 1913.
Le catalogue s'ouvre avec 22 tableaux du Douanier Rousseau, mort trois ans plus tôt : son oeuvre
devait exercer une influence marquée sur la peinture germanique du début du siècle. Sur les 366
entrées du catalogue, après Rousseau, les époux Delaunay se taillent la part du lion (21 pièces
exposées pour Robert et 26 pour Sonia), avec Paul Klee (22 pièces) et Alfred Kubin (19).
La Prose du Transsibérien, “premier livre simultané”, est annoncé ici par Sonia Delaunay, qui
montrait également, en plus de quelques toiles, des reliures décorées par elle (dont le fameux
Bestiaire d'Apollinaire, aujourd'hui dans la collection Jean A. Bonna), des objets et une affiche.
L'impression de La Prose ne commença qu'à la fin du mois de novembre, soit un mois après
l'ouverture de l'exposition : Sonia Delaunay a donc exposé la grande peinture qui a servi à
l'illustration et, peut-être, une maquette.
Les Delaunay n'avaient pas exposé à l'Armory Show.
La préface du directeur de la galerie, Herwarth Walden – pseudonyme de Georg Lewin – se conclut
sur cette profession de foi fameuse : “Uns ist nicht das Leben die Kunst. Aber die Kunst das
Leben.” [Pour nous, la vie n'est pas l'art ; Mais l'art est la vie .] L'année suivante, la guerre devait éloigner les
différents acteurs de cette exposition sur laquelle plane l'ombre de Guillaume Apollinaire. C'est en
effet grâce à sa recommandation, notamment, que trois tableaux de Chagall y figuraient ; le poète
avait promu l'oeuvre de son ami lors de sa visite à Berlin en compagnie des Delaunay au mois de
janvier.
Dos de la couverture passé. Petit manque en pied.
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