ALAIN-FOURNIER, Henri Alban Fournier, dit. Le Grand Meaulnes. Paris, Émile-Paul Frères, 1913. In-12 : broché, couverture crème imprimée en rouge et noir, sous chemise demi-maroquin cerise à coins, dos à nerfs. Édition originale. Exemplaire...
Estimation :
20000 / 30000
Adjudication :
32 000 €
Description
justifié n° 182.
La date de l'achevé d'imprimer (“9-13”) est du premier tirage ; en revanche, la couverture est en
deuxième émission, avec la date “10-13” et le prix de “3fr.50” au dos.
Journaliste littéraire puis secrétaire de Claude Casimir-Perier, Alain-Fournier (1886-1914) est un
quasi inconnu quand paraît son roman. Il n'avait jusqu'alors publié qu'une poignée d'essais et de
contes dans des revues.
“Le Grand Meaulnes surprit par sa nouveauté et les nombreux admirateurs que le livre avait suscités
s'indignèrent du verdict de l'académie Goncourt, le mercredi 3 décembre attribuant le prix à Marc
Elder. Toutefois, Alain-Fournier fut particulièrement sensible au long article de Rachilde dans le
Mercure de France du 16 décembre 1913 où elle souligne le ‘don d'enfance’ qui caractérise l'oeuvre”
(Marie-Françoise Quignard).
L'écrivain devait être tué parmi les premiers combattants, en septembre 1914, dix jours après la
disparition au front de son “grand frère” Charles Péguy, qui avait tant contribué à la promotion de
l'ouvrage pour le prix Goncourt.
Précieux exemplaire ayant appartenu à Thomas Hardy, enrichi d'un
remarquable envoi littéraire :
à Thomas Hardy
en souvenir de T ess et de Jude
et de tous les autres,
hommage de très-grande, très-émue,
très-respectueuse admiration
H. Alain-F ournier.
2 Rue Cassini. P aris
Alain-Fournier aimait passionnément les romans de Thomas Hardy qu'il avait découverts dès
l'âge de dix-huit ans, au point de les placer plus haut que ceux de Tolstoï. La thématique de la
proximité d'un bonheur toujours refusé qui les caractérise est précisément au coeur du chefd'oeuvre
d'Alain-Fournier.
Ainsi se dévoilent les affinités du poète de la province française et de son aîné, le chantre
désenchanté de la vie provinciale anglaise.
Des bibliothèques H. Bradley Martin (1989, nº 1) et Le Moyne de Martigny, avec ex-libris.
Bibliothèque nationale, 1913, nº 191-192 : notices de Marie-Françoise Quignard.
La date de l'achevé d'imprimer (“9-13”) est du premier tirage ; en revanche, la couverture est en
deuxième émission, avec la date “10-13” et le prix de “3fr.50” au dos.
Journaliste littéraire puis secrétaire de Claude Casimir-Perier, Alain-Fournier (1886-1914) est un
quasi inconnu quand paraît son roman. Il n'avait jusqu'alors publié qu'une poignée d'essais et de
contes dans des revues.
“Le Grand Meaulnes surprit par sa nouveauté et les nombreux admirateurs que le livre avait suscités
s'indignèrent du verdict de l'académie Goncourt, le mercredi 3 décembre attribuant le prix à Marc
Elder. Toutefois, Alain-Fournier fut particulièrement sensible au long article de Rachilde dans le
Mercure de France du 16 décembre 1913 où elle souligne le ‘don d'enfance’ qui caractérise l'oeuvre”
(Marie-Françoise Quignard).
L'écrivain devait être tué parmi les premiers combattants, en septembre 1914, dix jours après la
disparition au front de son “grand frère” Charles Péguy, qui avait tant contribué à la promotion de
l'ouvrage pour le prix Goncourt.
Précieux exemplaire ayant appartenu à Thomas Hardy, enrichi d'un
remarquable envoi littéraire :
à Thomas Hardy
en souvenir de T ess et de Jude
et de tous les autres,
hommage de très-grande, très-émue,
très-respectueuse admiration
H. Alain-F ournier.
2 Rue Cassini. P aris
Alain-Fournier aimait passionnément les romans de Thomas Hardy qu'il avait découverts dès
l'âge de dix-huit ans, au point de les placer plus haut que ceux de Tolstoï. La thématique de la
proximité d'un bonheur toujours refusé qui les caractérise est précisément au coeur du chefd'oeuvre
d'Alain-Fournier.
Ainsi se dévoilent les affinités du poète de la province française et de son aîné, le chantre
désenchanté de la vie provinciale anglaise.
Des bibliothèques H. Bradley Martin (1989, nº 1) et Le Moyne de Martigny, avec ex-libris.
Bibliothèque nationale, 1913, nº 191-192 : notices de Marie-Françoise Quignard.
