Sélection Bibliorare
MONTAIGNE, Michel de. Essais de Messire Michel Seigneur de Montaigne, Chevalier de l’Ordre du Roy, & Gentil-homme ordinaire de sa Chambre. Livre premier & second. Bordeaux, S. Millanges, 1580. 2 parties en un fort volume in-8 (156 x 99 mm) de (4)...
Estimation :
150000 / 200000
Adjudication :
145 000 €
Description
ff., 496 pp. ; (2) ff., 653 pp. mal chiffrées
650 sans manque, (1) f. : vélin ivoire, titre manuscrit au dos (reliure ancienne).
PRÉCIEUSE ÉDITION ORIGINALE IMPRIMÉE SUR LES PRESSES BORDELAISES DE SIMON MILLANGES.
Probablement éditée à compte d’auteur (“J’achette les imprimeurs en Guienne, ailleurs ils m’achettent” ), elle
contient les deux premiers Livres des Essais : Montaigne n’y ajouta un troisième Livre qu’en 1588.
Elle comprend, à la suite du chapitre De l’amitié, les sonnets d’Étienne de La Boétie, formant un
tombeau à la mémoire de l’ami disparu : ils furent supprimés dans l’édition posthume de 1595
préparée par Marie de Gournay, suivant les instructions laissées par Montaigne à sa “fille d’alliance”.
Exemplaire portant sur les titres des deux parties les mentions honorifiques ; Elles ont été ajoutées à
la demande de Montaigne.
Séduisant exemplaire, l’un des trois ou quatre reliés en vélin ancien encore en mains privées.
Le dernier feuillet contenant les errata, qui fait parfois défaut, provient d’un autre exemplaire.
La marge intérieure de l’avant-dernier feuillet (fin du texte et errata) a été consolidée. Les gardes ont
été renouvelées. Petits trous de ver dans la marge supérieure de quelques feuillets qui, dans deux cas,
touchent une lettre.
Provenance :
- Sur le titre, signature du XVIIe siècle, raturée : Lenoble.
- Bibliothèque des Barnabites de Paris, avec cachet sur le titre. Le catalogue manuscrit de la bibliothèque
des Barnabites de Saint-Eloi, dont le couvent fut fondé à Paris en 1631, récrit en 1703 et conservé à
la bibliothèque Mazarine, porte, dans la rubrique Oratores, au f° 650 : “Michel de Montaigne.
Édition nouvelle [c’est-à-dire non parue auparavant]. Bourdeaux 1580.”
- L’exemplaire a appartenu ensuite au barnabite Eustache Guillemeau (1678-1732), dont la signature
figure sur le titre. Cette première édition de Montaigne lui a été donnée par ordre du supérieur
du couvent : dans le catalogue manuscrit des Barnabites, on trouve en effet, sous la rubrique Libri
venditi, l’indication des ouvrages donnés au P. Eustache Guillemeau. Il fait l’objet d’une notice dans
la Bibliotheca Barnabitica, parmi les religieux qui se sont illustrés par leurs écrits : Prémoli lui attribue
deux textes manuscrits conservés à la bibliothèque de l’Arsenal et on lui doit un Voyage en Italie paru
en 1713.
- Pierre Berès, cat. Des Valois à Henri IV, n° 239.
Desan, Bibliotheca Desaniana, 2011, n° 8 : “On recense aujourd’hui 39 exemplaires de cette édition de 1580 dans des collections
publiques et environ 50 dans des collections privées, soit un total d’un peu moins de cent exemplaires. Il est difficile d’évaluer avec
précision le tirage pour cette édition. La rareté des exemplaires laisse supposer que l’impression ne dépassa pas 300 ou, au plus, 400
exemplaires. (...) Les deux livres de cette première édition des Essais sont presque toujours reliés en un seul volume – du moins aux XVIe
et XVIIe siècles – et les exemplaires en vélin sont extrêmement rares.” En français dans le texte, Paris, 1990, nº 73.- Sayce et Maskell, A
Descriptive Bibliography of Montaigne’s Essais, 1.
650 sans manque, (1) f. : vélin ivoire, titre manuscrit au dos (reliure ancienne).
PRÉCIEUSE ÉDITION ORIGINALE IMPRIMÉE SUR LES PRESSES BORDELAISES DE SIMON MILLANGES.
Probablement éditée à compte d’auteur (“J’achette les imprimeurs en Guienne, ailleurs ils m’achettent” ), elle
contient les deux premiers Livres des Essais : Montaigne n’y ajouta un troisième Livre qu’en 1588.
Elle comprend, à la suite du chapitre De l’amitié, les sonnets d’Étienne de La Boétie, formant un
tombeau à la mémoire de l’ami disparu : ils furent supprimés dans l’édition posthume de 1595
préparée par Marie de Gournay, suivant les instructions laissées par Montaigne à sa “fille d’alliance”.
Exemplaire portant sur les titres des deux parties les mentions honorifiques ; Elles ont été ajoutées à
la demande de Montaigne.
Séduisant exemplaire, l’un des trois ou quatre reliés en vélin ancien encore en mains privées.
Le dernier feuillet contenant les errata, qui fait parfois défaut, provient d’un autre exemplaire.
La marge intérieure de l’avant-dernier feuillet (fin du texte et errata) a été consolidée. Les gardes ont
été renouvelées. Petits trous de ver dans la marge supérieure de quelques feuillets qui, dans deux cas,
touchent une lettre.
Provenance :
- Sur le titre, signature du XVIIe siècle, raturée : Lenoble.
- Bibliothèque des Barnabites de Paris, avec cachet sur le titre. Le catalogue manuscrit de la bibliothèque
des Barnabites de Saint-Eloi, dont le couvent fut fondé à Paris en 1631, récrit en 1703 et conservé à
la bibliothèque Mazarine, porte, dans la rubrique Oratores, au f° 650 : “Michel de Montaigne.
Édition nouvelle [c’est-à-dire non parue auparavant]. Bourdeaux 1580.”
- L’exemplaire a appartenu ensuite au barnabite Eustache Guillemeau (1678-1732), dont la signature
figure sur le titre. Cette première édition de Montaigne lui a été donnée par ordre du supérieur
du couvent : dans le catalogue manuscrit des Barnabites, on trouve en effet, sous la rubrique Libri
venditi, l’indication des ouvrages donnés au P. Eustache Guillemeau. Il fait l’objet d’une notice dans
la Bibliotheca Barnabitica, parmi les religieux qui se sont illustrés par leurs écrits : Prémoli lui attribue
deux textes manuscrits conservés à la bibliothèque de l’Arsenal et on lui doit un Voyage en Italie paru
en 1713.
- Pierre Berès, cat. Des Valois à Henri IV, n° 239.
Desan, Bibliotheca Desaniana, 2011, n° 8 : “On recense aujourd’hui 39 exemplaires de cette édition de 1580 dans des collections
publiques et environ 50 dans des collections privées, soit un total d’un peu moins de cent exemplaires. Il est difficile d’évaluer avec
précision le tirage pour cette édition. La rareté des exemplaires laisse supposer que l’impression ne dépassa pas 300 ou, au plus, 400
exemplaires. (...) Les deux livres de cette première édition des Essais sont presque toujours reliés en un seul volume – du moins aux XVIe
et XVIIe siècles – et les exemplaires en vélin sont extrêmement rares.” En français dans le texte, Paris, 1990, nº 73.- Sayce et Maskell, A
Descriptive Bibliography of Montaigne’s Essais, 1.
