LARDEREL, comte François-Jacques de.- Album des diverses localités formant les établissements industriels d'acide boracique fondés en Toscane (1818).
Estimation :
1200 / 1500
Adjudication :
1 600 €
Description
Paris, imprimerie Lemercier, [post 1846]. In-f° : titre imprimé, portrait et 25 lithographies protégées par des serpentes (titre dérelié avec petits manques en fond de cahiers, serpentes brunies et qqs-unes plissées, rouss. et piqûres +/- concentrées, qqs pl. salies). Rel. de l'époque : demi-cuir brun, plats de percaline dont le sup. est titré "Album", gardes de papier jaune (rel. défraîchie, dos usé, plats passés). UNIQUE TIRAGE de ce rare album et PREMIER TÉMOIGNAGE LUXUEUX SUR L'INDUSTRIELLE ITALIENNE contenant : le portrait de Larderel sur Chine appliqué avec signature gravée et 25 lithos en noir sur fond teinté, dessinées par Chelli ou Toci et lithographiées par Cicieri et Bachelier : (1) la villa de l'industriel à Pomarance, (2) une planche expliquant l'extraction de l'acide borique, (3-5) Monte Cerboli avant et après l'usine en 1818, (6-7) Castel Nuova avant-après 1818, (8-9) idem Sasso, (10-11) idem Monte Rotondo, (12-13) idem St-Frédéric, (14-15) idem St-Édouard, (16) Lago, (17) le lac, (18-19) Lustignano avant-après 1818, (20-21) idem Serrazzano, (22), Livourne en 1828, (23) le palais de Larderel à Livourne, (24) le système de sondage employé dans les terrains des usines de Larderel, (25) vue de l'une des localités volcaniques de Larderello.
Les Étrusques et les Romains connaissaient déjà l'acide borique qu'ils utilisaient en pharmacie et pour le travail des émaux. Dans la région, des établissements thermaux étaient construits sur les sources de la "Vallée du Diable" d'où émergeaient des "lagoni" ou geysers. Ce savoir fut perdu puis redécouvert en 1777 mais ce n'est qu'en 1818 qu'il fut exploité, à Monte Cerboli (une terre volcanique), par François-Jacques de Larderel (1789-1858), industriel et commerçant d'origine française, qui eut l'idée d'utiliser la vapeur d'eau comme énergie thermique au lieu du bois. Peu après, les usines de Lustignano et Monte-Rotondo furent créées à Pomerance, près des lacs d'eau chaude provenant des volcans et une dizaine d'autres usines apparurent en quelques années (Serrazzano, Monterotondo, Castel Nuovo, Sasso, Lago...). Ces entités industrielles étaient à l'époque un modèle du genre tant du point de vue du système d'exploitation sociale que des innovations technologiques. Pour rendre hommage à Larderel, le grand duc Léopold II de Lorena renomma d'ailleurs, en 1846, le lieu d'exploitation de la première usine de Monte Cerboli "Larderello", du nom de son créateur qu'il éleva au rang de comte. Actuellement, le site est encore exploité en géothermie.
Les Étrusques et les Romains connaissaient déjà l'acide borique qu'ils utilisaient en pharmacie et pour le travail des émaux. Dans la région, des établissements thermaux étaient construits sur les sources de la "Vallée du Diable" d'où émergeaient des "lagoni" ou geysers. Ce savoir fut perdu puis redécouvert en 1777 mais ce n'est qu'en 1818 qu'il fut exploité, à Monte Cerboli (une terre volcanique), par François-Jacques de Larderel (1789-1858), industriel et commerçant d'origine française, qui eut l'idée d'utiliser la vapeur d'eau comme énergie thermique au lieu du bois. Peu après, les usines de Lustignano et Monte-Rotondo furent créées à Pomerance, près des lacs d'eau chaude provenant des volcans et une dizaine d'autres usines apparurent en quelques années (Serrazzano, Monterotondo, Castel Nuovo, Sasso, Lago...). Ces entités industrielles étaient à l'époque un modèle du genre tant du point de vue du système d'exploitation sociale que des innovations technologiques. Pour rendre hommage à Larderel, le grand duc Léopold II de Lorena renomma d'ailleurs, en 1846, le lieu d'exploitation de la première usine de Monte Cerboli "Larderello", du nom de son créateur qu'il éleva au rang de comte. Actuellement, le site est encore exploité en géothermie.
