Lot n° 247

Pierre de RIEL, marquis de BEURNONVILLE (1752-1821) maréchal de France. 19 L.A.S. (une incomplète du début), 1802-1806, à son ami Lucenay ; 64 pages in-4, adresses. Importante et belle correspondance à son ami intime. Il est longuement...

Estimation : 400 / 500
Adjudication : Invendu
Description
question de son mariage avec « l’aimable Louise » qu’il aimerait conclure avant de partir en Espagne « pour une mission très importante » ; mais il reçoit l’ordre de partir le 18 octobre 1802. De Perpignan (24 octobre), avant de franchir les Pyrénées, il se montre inquiet et charge son ami de plaider sa cause ; après avoir rencontré le Roi d’Espagne à Figuières, il se dit prêt à revenir à Paris pour se marier avant de gagner Madrid. Le 7 novembre, il est à Barcelone avec la Cour, et donne ses impressions sur l’Espagne ; il attend avec impatience la décision de Louise. De Tortosa (15 novembre) puis de Valence (12 décembre), il dit son amour pour Louise, mais craint une réponse négative. De Carthagène (25 décembre), il ne cache pas sa déception après le refus de Louise, mais il espère qu’elle attend sa majorité pour décider son mariage. De Madrid (15 janvier 1803), il évoque son activité diplomatique : « j’ai été excédé depuis qu’il a plû à Sir Georges de nous chercher une querelle angloise qu’il ne seroit pas faché de convertir en une allemande ; je ne suis pas parvenu à neutraliser le sud de l’Europe, sans peines et soins » ; il encourage ses amis à intervenir près du Premier Consul, et évoque « Madame Bonaparte » comme « la meilleure des femmes »… Le 26 janvier, ne voulant pas « faire un blocus » auprès de Louise, il se retire, en rendant hommage à ses vertus et à sa beauté. Le 24 février, il annonce son prochain départ pour Aranjuez ; il espère ensuite pouvoir passer les Pyrénées et prendre les eaux à Bagnères… Le 29 mars 1804, il relate ses démarches auprès du vicomte de Gand, et assure avoir oublié Louise. Le 11 mars 1806, il parle d’achat de mousseline pour sa femme, de broderies, etc. On joint une minute de réponse, un portrait lithogr., et son Éloge funèbre maçonnique (1821, impr., mouill.).
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