Lot n° 211

VOLTAIRE. L.S. « Voltaire » avec 3 lignes autographes, [Colmar vers le 10 novembre 1753, à François-Louis Defresney] ; 2 pages et quart in-4 (quelques petites fentes et légères mouillures). [III, 3603] Il a vu, par la lettre à son...

Estimation : 800 / 1000
Adjudication : Invendu
Description
secrétaire Collini, « que vous me conservez toujours les bontés prévenantes dont vous m’avez honoré à Strasbourg ». Il ira lui témoigner « ma vive reconnaissance de toutes les attentions dont j’ai été comblé. La rigueur de l’hiver et l’édition des Annales de l’empire que j’ai été obligé de diriger, m’ont retenu à Colmar et m’y retiendront encor quelque tems. Ce sera une grande consolation pour moi de revoir des amis aussi aimables que vous. Je profiterai, puisque vous voulez bien le permettre, de la bonté que vous avez de donner cours à mes lettres pour l’Allemagne. […] Je présente mes respects à Madame votre mere, et je me flatte que vous m’excuserez, si dans la langueur où me jettent mes maladies, je n’ai pas l’honneur de vous assurer de ma main avec quelle tendresse je suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur ». Voltaire (qui avait dicté la lettre à son second secrétaire Duchesne de Francheville) signe, puis ajoute de sa main : « Quand les annales de l’empire seront finies je compte venir vous en présenter un exemplaire ». La fin de la lettre est dictée à son premier secrétaire, Cosimo Alessandro Collini : « Vous commencez à vous faire un cabinet de curiosités ; on m’a envoïé d’Amerique un pied de cerf dont l’espèce n’est pas plus grande que celle des petits chiens des Dames de ce païs-ci. Le haut de la jambe est enchassé dans une garniture d’or vierge. Il y a aussi ce qu’on appelle la sonnette du serpent à sonnette ; les cloches de votre cathédrale font un peu plus de bruit ; je voudrais bien les entendre avec vous. Permettez que je vous prie de mettre ces babioles dans votre cabinet ; il faut que la balle aille au joueur »...
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