Lot n° 210

Pauline TARN, dite Renée VIVIEN (1877-1909) poétesse. Carnet autographe de poèmes, Kreuznach 1893 ; petit carnet in-16 de 71 pages (85 x 55 mm), couverture moleskine noire ornée d’une pensée violette et du nom de Kreuznach en lettres dorées,...

Estimation : 1000 / 1500
Adjudication : Invendu
Description
tranches dorées, étiquette manuscrite collée sur le plat sup. Recueil de dix poèmes, dont neuf inédits, dédié par la jeune fille : « À ma chère Tante Marie le jour de sa fête, souvenir de Paulette. Kreuznach 1893 ». La jeune Pauline Tarn, alors âgée de seize ans, avait fait un voyage en Allemagne avec sa tante, séjournant en juillet et août 1893 à Kreuznach. Soigneusement mis au net, d’une très petite écriture, ce manuscrit présente de rares ratures et corrections ; il est complété en fin par une table des matières (qui omet la pièce Tristesse). Figurent dans ce carnet : Bonjour : « Bonjour, Tante Marie ! Un baiser de Po-pot ! »…, lui offrant « Moins que rien, quelques vers, quelques méchantes rimes, / Souvenirs de Paulette, et du temps où nous vîmes / Ensemble l’Allemagne »… ; Souvenir de Coblenz (poème patriotique publié en 1983) : « Là-bas, sur le champ de manœuvre »… ; Pensée (voir ci-dessous) ; Mon Rêve : « Hier, j’avais un si beau rêve ! »… ; Tristesse : « Un matin de mai, tout fraîcheur, / Tu cueillis une fleur »… ; La Légende de l’Opale : « Savez-vous que chaque rayon / Du soleil ou bien de la lune »… ; La Rose-Reine : « La rose était toute fraîcheur »… ; Souvenir de la forêt de Fontainebleau : « La forêt, c’est la grande église »… ; Chanson : « Je sais un doux lieu bien secret »… ; La Guitare oubliée : « La guitare est muette, et ses cordes brisées / Pendent là tristement »... À la fin, elle note : « Voilà la fin de ce petit volume. En le terminant, j’y mets un baiser, tout exprès pour vous, ma chère et bonne Tante Marie ! » Citons ici Pensée, le plus court de ces poèmes : « Si notre France, hélas !rêve avec ses souffrances Du moins elle a pour rêve encore l’espérance, Mais cela n’est point tout, – de même, la vengeance, Et, ô ma patrie ! à la fin, la puissance ! » * * * * * VOLTAIRE (1694-1778) Correspondance à François-Louis Defresney, Directeur des Postes à Strasbourg. Après avoir pris congé de Frédéric II et fui la Prusse avec son secrétaire Collini, Voltaire songe à s’installer en Alsace. S’étant lié avec le jeune Defresney, qui lui rend maints services pour sa correspondance, il habite quelque temps près de Strasbourg chez Mme Léon, puis s’installe en octobre 1753 à Colmar pour un an, avant de gagner la Suisse et d’acheter les Délices. Voir Alphonse Morgenthaler, « Du nouveau sur Voltaire en Alsace » (Saisons d’Alsace, 1952, n° 4). Nous indiquons entre crochets les références des lettres dans l’édition de la Correspondance de Voltaire dans la Bibliothèque de la Pléiade.
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