Lot n° 191

Charles-Louis PHILIPPE (1874-1909). 12 L.A.S. 1904-1909, à ses amis Louis et Suzanne Carassale ; 14 pages in-8, enveloppes. Correspondance amicale à celle qu’il appelle affectueusement « chère maman ». Paris 12 juillet 1904 : il ne...

Estimation : 700 / 800
Adjudication : 1 200 €
Description
pourra venir le 14 Juillet, « parce qu’il faut que le lendemain j’aille au bureau. Retenez-moi le premier étage du château de Bizy. Je pourrai de la fenêtre me mirer dans l’étang »… Samedi [24 décembre]. Il l’attendra mercredi : « j’ai l’esprit assez sombre, et il faudra plutôt me gâter que me faire des scènes comme chez le tailleur ». Il a fait une nouvelle illustrée pour le Figaro de Noël [Toi] : « On y voit Jésus-Christ en personne »… Jeudi soir [20 janvier 1905], après une rencontre manquée : « J’espère que vous aurez un pardon pour toutes mes fautes et que la prochaine fois vous ne m’attraperez pas trop tout de même. D’autant plus que l’année ne fait que commencer, que je compte me corriger de mes nombreux défauts avant qu’elle ne soit écoulée »… 26 mai 1905 : « Votre fils habite maintenant 31, quai Bourbon » ; il faut« frapper très fort à la porte parce que quand la fenêtre est ouverte, on n’entend pas »… Cérilly 11 août : « Je suis à Cérilly depuis huit jours. Je vais travailler dans un petit bois de sapins où j’ai pour compagnons des écureuils, des tourterelles et les souvenirs que j’ai de mes amis à Paris »… Paris 22 décembre : condoléances pour la mort de la mère de Suzanne Carassale. 1er août 1906 : il fait très chaud à Paris ; il va toutes les semaines à la campagne [Carnetin] « où nous avons loué à plusieurs une petite maison. [...] je suis en train, au bout de deux ans, de terminer enfin mon livre [Croquignole]. Je n’en perds pas une bouchée. Ensuite, je me coucherai sur le flanc et je resterai huit ans sans rien faire » ; il s’est mis à la peinture et « compte vendre mes tableaux au Musée du Louvre »... Juin 1908 : rendez-vous manqués ; il va au Théâtre Antoine ; il veut lui « serrer la main » avant de quitter Paris… 27 avril 1909 : il donne le numéro de téléphone de Francis Jourdain : « Francis m’a montré ses toiles. Il y en a deux qui vous plairont beaucoup, je crois »… 26 mai : il a reçu l’argent pour Francis Jourdain, qu’il lui envoie… On joint 1 L.A.S. de Francis Jourdain à Suzanne Carassale (11 mai 1909), au sujet du tableau qu’elle a choisi ; et 5 lettres (1 L.A.S., 1 L.S., les 3 autres dictées) de la « Veuve Philippe » (mère de Charles-Louis Philippe) à Mme Carassale (1908-1911) ; elle demande des nouvelles de son fils ; elle s’inquiète : « j’espère bien comme vous que cette folie de sa jeunesse [sa liaison avec Milie] va se terminer » ; elle envisage un séjour chez son fils à Paris ; après la mort de son cher Louis, elle prévient de l’inauguration du buste sur sa tombe, et s’enquiert d’Emma Mac Kenty, qui a au moins 300 lettres de son fils.
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