Lot n° 182

Henry MONNIER (1799-1877) dessinateur et écrivain. L.A.S., 7 juillet 1852, à son ami Bernage ; 3 pages et demie in-8. Sur sa situation financière et ses travaux littéraires. Il est bien aise « que ma pièce ait obtenu ton agrément j’y...

Estimation : 120 / 150
Adjudication : 120 €
Description
tenais beaucoup et je t’avoue que le refus dont elle a été l’objet m’avait profondément découragé. Si j’eusse été seul peut-être aurais-je bien envoyé la littérature au diable, me serais-je retiré avec mes bouquins qui déjà m’ont précédé au fond de mon petit bien en Normandie là où j’ai l’ambition de finir mes jours ». Mais le destin en a décidé autrement : personne en effet ne se doute qu’il a été terriblement occupé ces deux derniers mois, tant il semble mener une vie tranquille : il a conclu une affaire très intéressante avec un éditeur, mais qui n’a pas abouti ; d’autres avec Dutacq, sans suite ; il aide son père : leur voisin leur intente un lourd et coûteux procès, qui le ruine... « Bref, depuis que nous nous sommes quittés je mène de front deux romans l’un pour le Siècle, l’autre pour le Constitutionnel, ma pièce demandée pour l’Odéon [Grandeur et décadence de M. Joseph Prudhomme, comédie en 5 actes, Odéon 23 novembre 1852], un proverbe pour l’Almanach comique […] et des dessins sur bois pour l’illustration de mes œuvres »... Malgré tout cela, il ne parvient pas à se remettre en fonds et se désespère de sa dramatique situation financière. Mais il refuse de demander de l’argent à ses amis, qui d’ailleurs sont presque tous aussi gênés que lui...
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