Lot n° 60
Sélection Bibliorare

Joséphine BAKER. 1 L.A. (la fin manque) et 3 L.A.S., novembre 1951-janvier 1952, à Jacques et Jacqueline Abtey ; 18 pages in-4 à l’en-tête de divers hôtels américains. Intéressante correspondance lors d’une tournée en Amérique du...

Estimation : 1500 / 2000
Adjudication : 1 500 €
Description
Nord, principalement à propos du scandale qu’elle déclencha au célèbre Stork Club de New York, où aucune personne de couleur n’est admise, et de la bataille médiatique et juridique qui s’ensuivit... Montréal (The Mount Royal Hotel) 21 novembre 1951. Longue lettre (la fin manque) à propos des poursuites qu’elle a engagées après l’incident de discrimination dont elle a été victime au Stork Club, et des violentes attaques qu’elle subit de la part du journaliste Walter Winchell : « les choses devien de plus en plus chaud et sur le champ de plein bataille, mes avocates sont en pleine investigation ». Elle va attaquer le célèbre journaliste Walter Winchell du Daily Mirror, qui protège son ami Billingsley « le Directeur du Stork Club ou j’ai eu l’incident du discrimination, et comme ce Winchel est copin du directeur du Stork (ou le reputation est que aucune noir dois y aller) », bien qu’il soit l’un des plus puissants journalistes de la presse blanche ; mais pour les journaux de couleur, c’est une très grosse affaire. Il faut faire publier dans la presse marocaine, algérienne, tunisienne, égyptienne et palestinienne, cette « bataille qui est devenue une campagne », pour soutenir les grandes organisations qui luttent contre la discrimination raciale. Cinq avocats blancs et noirs travaillent ensemble à sa cause, et elle a le soutien de toute la population de couleur et de 75% des blancs. « Mais les gens ont peur de Winchell, il a derrier lui la presse, Hearst Journaux. Il faut absolument que tu arranges avec les journaux nord africains que cela soit publier ». Il faut encourager cette campagne : « Mme Roosevelt est avec nous – le grand organisation congress israelite aussi – c’est une grand chose ». Elle demande à Abtey d’apporter des documents montrant qu’elle a « toujours combattu l’injustice quel qui sois ». Ses avocats cependant lui déconseillent d’attaquer Winchell si frontalement, mais Joséphine, avec le soutien du public et du monde artistique, qui déteste Winchell et attend une occasion de le voir tomber, s’enflamme... Elle a prévu de passer à la radio avec Abtey, dont elle attend avec impatience l’arrivée pour l’aider dans ce combat. « Jo est affolé » et inquiet pour elle « si par hazard ça tourner en vinagre », mais il faut le comprendre, car il ne s’est pas battu comme eux deux l’ont fait... Montréal 26 novembre. Elle lui rappelle son rôle lorsqu’il la rejoindra : « non seulement éclaircir mes services pendant la guerre pour la France et les Alliés, mais aussi pour l’idéal des êtres humaines »... Elle a beaucoup de succès à Montréal : « il y a beaucoup d’artiste française ici, tous du success c’est curieux de se sentire en France et en meme temp etre si loin car la langue 1er et le Français »… Les affaires marchent à merveille en Amérique : « et voila que ce journaliste dictateur ce mit sur moi, et comme le public américaine est enfants cela peut causer des graves ennuis au point de vu theatre [...] L’opinion public est très important la bas c’est pourquoi il est fort, et il se debattra comme un diable parceque c’est la première fois que on a oser monter son doigt à lui. [...] Prépare toi pour une grand bataille [...] il faut que nous gagnons car c’est pas seulement une cause J Baker mais un democracy americain, c’est une grand chose – et nous avont des ennimi mais beaucoup d’amies ». Elle lui raconte les derniers faits divers dramatiques de noirs tués par des policiers en Georgie, ou de noirs dont on brûlé la maison à Chicago : « il y a des chose horrible qui existe en Amerique contre les noir – à l’Havan Cuba les journaux sont pleine de l’histoire du Stork Club »... Buffalo (Hotel Statler) 16 décembre. Elle prévient Jacqueline Abtey que son mari est bien arrivé, « et il est en pleine bataille, il y a de quoi, croie moi ». Elle lui souhaite un joyeux Noël malgré la séparation... Las Vegas (Hotel Last Frontier) 23 [janvier 1952]. Elle envie Jacques de rentrer en France : « J’ai le cafard fou pour la France – malgré mon trionph d’ici plus que avant je ne sais pas pourquoi c’est fou fou. La salle est vendue d’avance pour toute le temps que je suis ici »...
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