Lot n° 40

Pepito ABATINO. 3 L.A.S., 1932-1933, à Joséphine Baker ; 4 pages in-12, une carte postale illustrée avec adresse, et 12 pages petit in-4 à en-tête du Carlton Hotel, St Moritz avec enveloppe. Bel ensemble sur leur rupture. Paris 30...

Estimation : 300 / 400
Adjudication : 300 €
Description
décembre 1932. Il accepte de lui rendre la liberté « que tu désire si ardentement », en espérant qu’elle la rende heureuse. Il lui donne quelques derniers conseils : il faut qu’elle se soigne, qu’elle ne se surmène pas, « ne bois pas, ne signe rien sans l’autorisation de maitre Bertin [...] garde toi bien de tout le monde ». Il va faire le nécessaire avec l’avocat « pour établir ta situation ». Il passera au Vésinet retirer ses effets personnels : « Je ne veux pas et je ne peu pas te demander rien » ; mais il souhaite garder les quelques cadeaux qu’elle lui a faits et sa collection de monnaies. Il reste à sa disposition par l’intermédiaire de maitre Bertin, chez lequel il dépose « ton contrat pour le Casino [...] et tous les papiers d’une certaine importance ». Il lui souhaite une bonne année, la priant de toujours garder un bon souvenir de lui... St-Moritz 26.I.1933, carte postale : « Joséphine ma chérie, je voudrais te dire tant de choses mais je ne peux pas. Je vis avec mes pensées, mes souvenirs et avec un grand espoir de ... Je pense à toi beaucoup »... St-Moritz 1er févier 1933. Il regrette leur rupture, et espère que les choses vont s’arranger : « C’est plus fort que moi mais je sent que tu me manque ». Elle lui a reproché sa jalousie, mais il la supplie : « Laisse-toi aimer, laisse que le sentiment de la jalousie puisse vivre encore en moi », il fera son possible pour le cacher, pour ne pas la froisser, « mais ne me reproche pas ça, aimer ! »... Il la supplie d’essayer de comprendre la force de son amour, malgré l’atroce tiraillement de son âme qui est en proie au doute. Mais il n’a jamais douté de ses propres sentiments envers elle... Il développe ses sentiments sur plusieurs pages, puis lui raconte son séjour à Saint-Moritz, qui semble profiter à sa santé... Il se réjouit qu’elle ait aimé la montre, et promet d’autres cadeaux, pour lui prouver qu’il pense toujours à elle. Il la félicite d’un achat de robes chez Jeanne [Lanvin], d’autant qu’elle lui a dit qu’elle voulait « être chic et belle pour moi ». Il ne peut l’embrasser par lettre mais promet de se venger à son retour : « prends de moi tout ce que tu trouve de meilleur, je te l’offre avec entusiasme »... On joint 2 photographies de Pepito Abatino dans la neige, à Saint-Moritz.
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