Lot n° 30

Henri de TOULOUSE-LAUTREC (1864-1901). L.A.S., Paris jeudi 6 avril [1882], à sa grand-mère Gabrielle comtesse de Toulouse-Lautrec ; 4 pages petit in-8 (sous verre). Très belle lettre de jeunesse, alors qu’il étudie la peinture dans...

Estimation : 6000 / 8000
Adjudication : Invendu
Description
l’atelier Princeteau et s’apprête à entrer dans l’atelier de Léon Bonnat. Cette lettre est en partie inédite. Il ne voulait écrire à sa « Chère Bonne Maman » qu’une fois « définitivement entré dans l’atelier Bonnat », mais « la fermeture de l’atelier pendant la semaine sainte » a retardé cette entrée. « Princeteau m’a mené chez Bonnat le mardi 26 mars. J’avais apporté deux ou trois croutes, entre autres Germaine suçant son doigt. Le Maître a dévisagé l’auteur et l’ouvrage et m’a dit “Est-ce que vous avez dessiné”. – “Je ne suis pas venu à Paris pour autre chose”. – Il a repris : “Oui il y a quelque chose comme couleurs en vous mais il vous faudra dessiner, dessiner”. Sur ce il m’a remis sa carte et un mot pour son massier (le directeur de l’atelier d’élèves) ». Henri Rachou, « un jeune peintre recommandé par Ferréol et qui est élève de Bonnat », va s’entendre avec le massier, « et lundi j’entre, plus ou moins triomphalement. Princeteau est de plus en plus aimable, et moi je tâche de me préparer au travail. Car il ne faut pas croire que la peinture soit une sinécure »... Il est allé avec Princeteau et Louis Pascal « suivre à Chantilly une chasse du duc d’Aumale. On n’a rien pris, mais nous avons joui du coup d’œil et du grand air et quels sujets de peinture !!!! [...] Le grand pas est fait, assez heureusement, il ne reste plus qu’à bûcher (pardon de l’expression) ». Il embrasse sa « chère bonne maman » et sa tante Joséphine, et signe « Votre respectueux petit fils H de Toulouse Lautrec ». Il ajoute : « Et papa ?... »
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