[Marot (J.)]. Le magnifique château de Richelieu, en général et en particulier ou les plans, les élévations et profils généraux et particuliers dudit chasteau… Paris, s. d. [ca 1660], in-4° oblong, veau moucheté, roulette dorée autour des
Estimation :4.000-6.000
Adjudication :6 500 €
Description
plats, dos de maroquin rouge à nerfs orné d’un treillage de filets ondulés, chiffre entrelacé et couronné frappé dans le caisson supérieur, tranches mouchetées (reliure du xviiie siècle). ÉDITION ORIGINALE. Richelieu bâtisseur. Depuis son entrée au Conseil du roi en 1624, jusqu’à sa mort, Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642), cardinal duc de Richelieu, ne cessa de construire, mais c’est à partir de 1630, année charnière où il consolide son pouvoir, qu’il donna une plus large ampleur à ses activités de bâtisseur. En douze ans, il fit bâtir le palais Cardinal à Paris, le château de Rueil, l’église et l’université de la Sorbonne, ainsi que le château et la ville de Richelieu en Poitou. De cette production, seule subsiste l’église de la Sorbonne, quelques estampes, et cet album. Aucun dessin original de cette entreprise n’est aujourd’hui conservé. Le Cardinal et Jacques Lemercier (1585-1654). Préfigurant Louis XIV qui prit Le Vau à Fouquet, Richelieu emprunta dès 1627 à Marie de Médicis l’architecte du palais du Luxembourg, Jacques Lemercier. Peu connu et étudié, Lemercier reçut une formation de maître-maçon qui l’amena naturellement au métier d’architecte. Son séjour à Rome au début du XVIIe siècle l’influença durablement. Homme de culture, comme en témoigne sa vaste bibliothèque, il devint architecte du roi en 1619, mais le réel envol de sa carrière date de sa rencontre avec le Cardinal, qui en fit le responsable de son programme architectural. En 1639, il devint premier architecte du roi, la plus haute fonction pour un architecte à la cour. À la mort du Cardinal, Lemercier se fit plus discret. Le château de Richelieu en Poitou. Construit à l’origine par son père en 1580, Richelieu demanda à son architecte de préserver le vieux château et de l’incorporer à un ensemble plus vaste, s’articulant autour de ce château, d’un parc et d’une ville. Cette combinaison ville-château deviendra l’archétype des formes baroques au service du pouvoir. L’influence italienne se retrouve ici dans une profusion de statues romaines, modèle que Lemercier observa en visitant les villas Médicis et Borghèse, lors de son séjour italien. Le château fut démoli au XIXe siècle. Pour commémorer cette entreprise, un album fut élaboré, peut-être à l’initiative de Buisine, l’auteur de la dédicace. Il le dédia au neveu du Cardinal. 19 planches, simples ou doubles, par Jean Marot (), forment cet album. Elles figurent des plans, des vues et perspectives, ainsi que des élévations et profils. Exemplaire du premier tirage au chiffre du Earl of Essex, Viscount Maldon et Baron Capell of Hadham. Coiffe supérieure usée. Dimensions : 242 x 332 mm. Provenance : Earl of Essex, avec son ex-libris. BAL, III, 2043 ; Fowler & Baer, 192 ; Millard, I, 115 ; Guilmard, p. 84, n° 3. Éclairé par son ministre Colbert, Louis XIV chercha, dans un double souci de propagande et de mécénat, à faire reproduire ses collections ainsi que les événements culturels importants de son règne. Les commandes qu’il passa, formèrent le fonds que l’on connaît sous le nom de Cabinet du roi. Afin d’en contrôler la bonne marche, un premier arrêt du Conseil d’État, daté du 22 décembre 1667, interdit de graver et d’imprimer à tous les graveurs et imprimeurs autres que ceux choisis et nommés par Colbert. Ainsi de 1665 à 1670, une cinquantaine d’estampes isolées furent déposées tous les ans à la Bibliothèque du roi. Il fallut attendre le 22 février 1670, pour que Colbert, dans un mémoire adressé à Charles Perrault, dresse une série de recommandations visant à réunir ces planches sous forme de volumes entiers. Ce dernier fit un inventaire des planches existantes. Il en compta environ 300 dont celles des Maisons Royales. Lorsque des recueils entiers étaient constitués, ils étaient confiés à des relieurs : L. Delatour, Jeanne Sare veuve Mérieux, Eloi le Vasseur et J. de Launay. Les volumes étaient alors, selon les destinataires, reliés en veau ou en maroquin, ces peaux étant fournies par la Bibliothèque royale qui avait chargé M. de Monceaux d’en faire l’acquisition en Orient (Smyrne, Alep, Constantinople...). Les plats de ces recueils étaient ornés des armes du roi, frappées au moyen d’un fer gravé par Thomassin. Une fois reliés, Colbert, à la demande du roi, les distribua en grande partie aux ambassadeurs français afin que ces derniers les montrent ou les offrent dans les diverses cours européennes où ils étaient envoyés. À la mort de Colbert, en 1683, Louvois, puis l’abbé Bignon furent chargés de s’occuper de cette publication. Ce dernier décida en avril 1723 de procéder à une réédition définitive en 23 volumes, tous de format grand aigle. En dépit de son échec économique, le Cabinet du roi fut l’une des plus belles réussites vouées à la gloire du roi. Grivel (M.), RBN, 18, hiver 1985 ; Grivel (M.), « Ouvrages, volumes et recueils. La constitution du recueil du Cabinet du roi », in À l’origine du livre d’art, les recueils d’estampes comme entreprise éditoriale en Europe (XVIe-XVIIIe siècles), p. 79 ; Jammes (A.), Louis XIV, sa bibliothèque et le Cabinet du roi ; […], Catalogue des volumes d’estampes dont les planches sont à la Bibliothèque du roi. Paris, Imprimerie Royale, 1745.
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