Lot n° 267

Octave MEYNIER (1874-1961) général et explorateur. Manuscrit signé, La France dans l’Afrique centrale. Mission Joalland-Meynier, 1902 ; 52 pages in-4 montées sur ff. in-fol. (les p. 1-8 impr. avec corrections autogr., les p. 9-58 mss dont la...

Estimation : 600 / 800
Adjudication : 900 €
Description
p. 56 autographe, manquent les p. 3-4 et 52-55), plus une carte impr. (rousseurs).
Importante relation sur la conquête du Niger et du Tchad. Manuscrit de la conférence donnée par le capitaine Meynier à la Société de Géographie de Lille le 29 décembre 1902. Il est illustré d’une carte de la région du lac Tchad indiquant l’itinéraire parcouru par la mission, la limite des zones d’influence anglaise et française, l’emplacement des batailles et les localités où sont morts les principaux officiers. [« En 1899, le lieutenant Meynier, chef de poste de Bamba sur le Niger, entre Tombouctou et Gao, est chargé d’accompagner le colonel Klobb qui enquête sur les exactions commises par la colonne Voulet-Chanoine. Parvenus à Say le 11 juin, les deux officiers n’ayant sous leurs ordres qu’une quarantaine de tirailleurs se lancent à la poursuite de la Mission d’Afrique centrale forte de plusieurs centaines d’hommes Le 14 juillet, près de Dankori, Voulet, qui ne veut pas abandonner le commandement de sa mission, fait tirer sur ses poursuivants : Klobb est tué, Meynier blessé. Voulet et son adjoint Chanoine ayant été exécutés par leurs propres soldats le 17 juillet, la mission est reconstituée par Joalland, secondé par Meynier. Après la prise de Zinder (31 juillet) et après avoir franchi plus de 500 kilomètres en trois semaines dans un pays particulièrement difficile, la mission Joalland-Meynier atteint le Tchad le 23 octobre 1899, devançant Foureau-Lamy et Gentil. C’est pour établir la liaison avec ce dernier, que Meynier se lance dans une extraordinaire randonnée entre Chari et Logone, à travers le Baguirmi dévasté par Rabah. En vingt-sept jours, avec vingt tirailleurs, il parcourt 1100 kilomètres jusqu’à Fort-Archambault, que Gentil vient de quitter. Le 8 février 1900, il rejoint Joalland à Goulféi, au sud du lac, où, dix jours après, la mission Foureau-Lamy arrive enfin. Le 22 avril 1900, à la bataille de Koussri, qui voit la fin de Rabah, Meynier est à nouveau grièvement blessé » (Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs français du XIXe siècle, Afrique, p. 229).] Meynier donne ici tous les détails de cette expédition menée conjointement avec le capitaine d’artillerie de marine Jules Joalland : réorganisation de la mission après l’exécution de Voulet et Chanoine, entrée dans la ville de Zinder évacuée par les troupes du sultan et la population, reconnaissances effectuées à travers le pays, exécution du sultan Ahmadou et soumission des derniers rebelles, départ de la colonne vers le Tchad avec 200 chameaux, 40 chevaux, 6 mulets et un troupeau, ordre du gouvernement français de prendre possession des rives nord et est du lac Tchad, traversée de pays souvent hostiles, comme celui des Tebbous où ils se font attaquer par des flèches empoisonnées, installation progressive du protectorat français sur les différents territoires, arrivée sur les rives du lac Tchad, etc. Le présent manuscrit a été publié à Lille en 1903 (in-4 de 30 p.). On joint 29 lettres ou cartes de visites adressées à Meynier par des personnalités civiles et militaires, à l’occasion de l’envoi de sa brochure.
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