Lot n° 235

Charles DARWIN (1809-1882) naturaliste anglais. L.A.S., Londres 14 octobre 1841, à Joseph Gaimard, à Paris ; 2 pages et demie in-4, adresse ; en anglais (papier froissé, taches).

Estimation : 4 000 / 5 000
Adjudication : 21 000 €
Description
Précieuse lettre lors de la préparation de son livre sur les récifs de corail, la seule connue de Darwin à Joseph Gaimard, membre de l’expédition de l’Astrolabe commandée par Dumont d’Urville (1826-1829). [De 1832 à 1836, Charles Darwin visita l’Amérique du Sud et les îles du Pacifique comme naturaliste dans l’expédition du capitaine Fitzroy sur le Beagle. De cet important voyage, il rapporta une quantité de documents et d’observations qui furent à la base de sa théorie de l’évolution. Résidant à Londres entre 1839 et 1842, il se consacra pendant cette période à la rédaction de son ouvrage sur les récifs de corail (The Structure and Sistribution of Coral Reefs. Being the first part of the Geology of the Voyage of the Beagle, London, 1842). Dans la présente lettre, Darwin demande à son correspondant de lui fournir des renseignements sur les récifs madréporiques de l’île de Vanikoro, explorée quelques années auparavant par Dumont d’Urville lors du voyage de l’Astrolabe.] Darwin rappelle qu’il a accompagné le capitaine FitzRoy dans son voyage à bord H.M.S. Beagle, comme naturaliste, et il est presque prêt à publier un petit volume sur les formations de corail [The Structure and Distribution of coral reefs..., London, 1842]. Il souhaite vivement se renseigner sur un aspect du sujet, et le zèle avec lequel Gaimard cultive depuis longtemps les sciences naturelles, l’enhardit à espérer qu’il obligera un collaborateur dans le même domaine. Dans le compte-rendu de M. Cordier de la géologie du voyage de l’Astrolabe (vol. I, p. cxi), il écrit à propos de Vanikoro que l’île est « entourée de récifs madréporiques qu’on assure être de formation tout-à-fait moderne »... Comme il s’intéresse extrêmement à cette question et qu’il a conclu presque de même quant à la structure du récif, il lui saurait gré de l’informer de ce sur quoi se fonde la remarque de M. Cordier : la source de l’information, et si elle repose sur des traditions des indigènes. Il prie Gaimard de répondre rapidement, puisqu’il est à la veille de publier ; il sait pertinemment que sa position ne lui permet pas de le déranger...
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