Lot n° 112

Louise HERITTE-VIARDOT (1841-1918) fille aînée des Viardot, compositrice, pianiste et cantatrice. 3 L.A.S. « Toutou », Alger novembre 1889-février 1890, à sa sœur et son beau-frère Claudie et Georges Chamerot ; 12 pages in-8, 2 enveloppes...

Estimation : 200 / 300
Adjudication : 200 €
Description
(réparations au scotch).
20 novembre 1889, à Claudie, sur sa santé qui se rétablit... Elle se désole d’avance à l’idée de devoir repartir travailler en Allemagne : « Demandez donc à maman ce qu’elle en pense sérieusement, et s’il n’y aurait pas moyen de faire quelque chose à Paris ? J’avoue que cela aiderait beaucoup à me tranquilliser »... 29 décembre, à Georges. « Ce ne sera qu’à mon corps défendant que je retournerai dans ce sale Berlin, peuplé de gens méchants, et où j’aurais maintenant bien de la peine à retrouver des élèves »... Elle le prie d’intervenir pour elle auprès de sa mère : « Je ne me fais pas d’illusion sur la réponse de maman, qui sera composée de si et de mais, – quoique certes je ne sais pas ce que cela pourrait lui faire de désagréable, et moi j’avoue que je me sentirais fort heureuse de vivre enfin au milieu de vous, de travailler suffisamment pour gagner ma vie »... 8 février 1890, à Georges. Elle a reçu une lettre de sa mère lui disant : « 1° Que je n’aurais jamais 20 frs par leçon à Paris ; 2° Que je ne devais pas fumer avant les leçons, 3° Que Georges, Alphonse et Edmond la chargeaient de me dire qu’il fallait me laisser pousser les cheveux [...]. Si je vais m’installer à Paris, c’est en vue d’y avoir l’avantage d’être avec ma famille, [...] or, si (et d’avance !) ma famille se met à me chicaner pour des bêtises, (qui ne m’ont nui nulle part) et pour des balivernes toutes extérieures, – je dois dire que cela me fait reculer »...
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