Lot n° 374

Pierre Perrin de Brichambaut (1889-1967) médecin et aviateur de la guerre 14-18, pilote de la MF 8 puis commandant de l’escadrille MF 99 au service de l’armée serbe, adjoint technique au commandement de l’aéronautique de l’armée du...

Estimation : 250 / 300
Adjudication : Invendu
Description
Danube, et capitaine ; il présida les Ailes brisées. 8 L.A.S. et 1 L.S., 1917-1931, à Jacques Mortane ; 13 pages formats divers, certaines à son en-tête. Intéressante correspondance sur le rôle de l’aviation d’Orient pendant la Grande Guerre. 6 novembre 1917. Il lui envoie les détails demandés pour un article sur son frère et lui, « surtout pour lui, en n’oubliant pas qu’à notre dernier accident il a failli à deux reprises se noyer pour me retirer de la vase, évanoui, me croyant mort. Il mérite bien qu’on parle aussi de lui »... Et il dresse sur 2 colonnes (Blessures légères ou contusions, et Blessures ayant nécessité évacuation ou certificat d’origine] le récapitulatif chronologique de ses douze blessures en résumant les circonstances dans lesquelles il les a reçues. 15 janvier 1918, donnant son adresse : « Capitaine Perrin de Brichambaut, Adjoint technique au Commandement de l’Aéronautique des Armées Alliées en Orient, Secteur postal n° 502 ». 21 mars 1918. « Il m’a été impossible de vous consacrer un article sur l’aviation d’Orient. En effet, le commandant à qui j’en avais fait part en lui demandant quelques renseignements, m’a dit qu’il n’y tenait aucunement et m’a prié de ne pas donner suite à ce projet. Je l’ai vivement regretté, car j’estimais la chose extrêmement intéressante pour les oubliés et les méconnus d’Orient. J’espère toutefois que selon votre promesse, vous penserez aux hommes qui se trouvaient à mon ancienne Escadrille. [.] J’ai quitté Salonique et ai pris le commandement des bases d’aviation françaises d’Otrante et de Gallipoli, à Otrante, Italie (ceci pour mon adresse). C’est une affaire extrêmement importante, grosse de responsabilités : un travail difficile, compliqué et délicat : la question vitale de l’aviation en Orient. On m’a jugé seul capable de réussir et je n’ai accepté que parce que c’était d’intérêt général. Vous devez en comprendre le désagrément pour moi et juger du sacrifice. C’est, en effet, pour un moment, la négation de toutes les satisfactions personnelles que je pouvais encore attendre de mes vols de guerre ». 2 mai 1919. Mortane peut couper et trancher dans son article. « Un article sur l’aviation d’Orient, c’est une autre affaire. Le paludisme (dont j’ai une crise nouvelle aujourd’hui) m’a définitivement abîmé la mémoire et je vous assure que je ne saurais rien sortir d’intéressant maintenant ». 13 septembre 1920. Très intéressante et longue lettre dactyl. sur le « manche à balai ». 25 mai 1930, remerciant Mortane pour ses ouvrages. Il aimerait rencontrer Roland Dorgelès, et lui demander de le parrainer avec Mortane aux « Écrivains Combattants ». Etc. On joint 2 L.A.S. de son frère (1917), et une L.A.S. et carte de visite de la baronne Perrin de Brichambaut.
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