Lot n° 213

Henry Gauthier-Villars dit Willy (1859-1931) journaliste, critique musical et romancier, premier mari de Colette. Manuscrit autographe signé « Henry Gauthier-Villars », Les Premières, [1900] ; 1 page et demie petit in-4 avec ratures et...

Estimation : 150 / 200
Adjudication : Invendu
Description
corrections (découpé pour l’impression et remonté). Chronique musicale sur Euphrosine et Coradin, opéra-comique en 3 actes de Méhul, livret d’Hoffmann, représenté au Théâtre Lyrique de la Renaissance en février 1900. « C’est dans Euphrosine et Coradin que, préoccupé d’appliquer à la comédie musicale les théories que Gluck avait fait triompher dans l’opéra, Méhul, pour la première fois, tenta d’élargir le cadre étroit de l’opéra-comique tel qu’on l’avait jusqu’alors pratiqué et d’y introduire la peinture de la passion. Le livret d’Hoffmann rappelle celui des Trois Sultanes, mais très poussé au sombre, en dépit d’un rôle, d’ailleurs parfaitement inutile, de médecin bonhomme et qui veut être plaisant. [.] Infiniment supérieure à cette anecdote de Favart dramatisée, la musique de Méhul ne laisse pas que de paraître un peu fanochée aujourd’hui : on ne date pas impunément de 1790. Mais les qualités de grâce, de finesse, d’éclat, mais la passion et le mouvement dramatique tant loués chez Méhul par les Soirées de l’Orchestre [Berlioz] s’y perçoivent encore. On trouve aussi dans cette partition des embryons de “leitmotive”, pas méchants, et M. Arthur Pougin - le dernier antiwagnérien - en a pris prétexte, dans son gros ouvrage sur Méhul, pour dire son fait à l’homme de Bayreuth, qu’il écrase sous les noms des compositeurs ayant pratiqué le leitmotive avant lui : Weber, Grétry, Mozart ».
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