Lot n° 60

Paul éluard. Manuscrit autographe signé, Le génie de la parure, [1937] ; 1 page et demie in-4. Très beau texte sur les coiffures du Congo publié dans la revue Marianne en 1937, à l’occasion de l’exposition La Mode au Congo à la galerie...

Estimation : 1200 / 1500
Adjudication : 1 600 €
Description
Charles Ratton, et recueilli dans Le Poète et son ombre (1963). « De tous les peuples de l’Afrique, le peuple Bushango est celui qui a su le mieux tirer parti des couleurs dont il disposait. Les harmonies noires, blanches et bleu sombre, blanches et bleu turquoise et rouges de ses coiffures de fête, ou hiérarchiques, témoignent d’une étonnante perfection de goût, qui se manifeste d’ailleurs aussi par une figuration géométrique, décorative, infiniment variée et sensible. La perle, non pas cette valeur abstraite, graine, bourgeon, boutons stériles, cocon pétrifié d’arc-en- ciel, pudeur du blanc qui ne nous donnera jamais le quart du plaisir qu’enfant nous prenions à nos billes, mais cette garniture vulgaire, ce cylindre percé, en verre de couleur, luxe des pauvres, des débiles, les Bushango les reçurent d’Egypte, de Syrie, du Soudan, de Venise ». Eluard célèbre la créativité du Bushango, à l’aide des perles ou du cauri, petit coquillage blanc. Et il conclut : « L’exposition de coiffures Bushango et Bankutu qui vient de s’ouvrir à la Galerie Charles Ratton exercera certainement une heureuse influence sur la mode. Heureuse, car parmi les objets qui se mêlent légèrement à la trame de la vie, le chapeau féminin est un de ceux qui demandent le plus de lumière, le plus d’audace. Toute tête doit oser porter une couronne ».
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