Lot n° 43

Gustave Drouineau (1798-1878) romancier, poète et auteur dramatique. 8 L.A.S., 1831-[1834] et s.d., à divers ; 17 pages in-8, quelques adresses. Belle correspondance littéraire, et sur la création de sa secte le néo-christianisme. Paris 8...

Estimation : 400 / 500
Adjudication : 500 €
Description
février 1831 , aux membres de la Commission des récompenses nationales, envoi d’une note biographique. Samedi [vers 1832], à Ricourt, directeur de L’Artiste. Son éditeur lui aura probablement envoyé deux chapitres de son Manuscrit vert : « Mais le caractère de mon Vétéran poète ne s’y trouve pas complété. J’ai une scène qui le termine et qui représenté par le crayon de Charlet sera d’un bel effet »... Fontenay mardi [septembre 1833], à son éditeur Charles Gosselin : « Vous aviez promis de publier une édition de Résignée, l’écrit est signé, vous savez votre engagement ; ainsi il est juste qu’en attendant l’accomplissement de votre parole vous m’avanciez de l’argent dont j’ai besoin (500 f) pour faire un petit chez moi commode et agréable où je me plaise »... Mercredi [décembre 1833], à M. d’Épagny, à propos d’un scandale autour de ses poésies : « Le brouhaha peut naître et je ne suis homme de conviction, mais non pas de scandale. Je ne veux pas compromettre l’idée que j’ai le malheur de représenter ; je crois trop à son avenir pour la mêler à de petits intérêts d’amour propre. Je suis un homme plus grave et plus posé qu’on ne pense »... [5 mars 1834], à Philippe Busoni. « Il ne m’appartient pas de juger les critiques ingénieuses que vous avez faites de Résignée dans Le Temps. [...] Ce dont je vous remercie sincèrement c’est d’avoir parlé avec gravité des idées graves que j’ai émises ; elles sont bien vaguement esquissées : mais je crois trop à l’influence, à l’avenir de ma doctrine pour la compromettre avant le temps »... Jeudi matin [1834], à Mme Cournaud, envoyant Les Pleurs de Marceline Desbordes-Valmore, « bien que la poésie en soit détendue, un peu énervée : mais il y a du charme et des accents vrais dans ces Pleurs poétiques »... Mardi matin, à M. Millot. Il a entrepris une « œuvre difficile » et « ouvert une large porte à la calomnie. On m’accuse déjà de ne point penser ce que j’écris. C’est à faire pitié. Si je pouvais réunir mes déprédateurs, je leur dirais mes veilles, ma solitude, mes études, mes anxiétés et enfin le rationalisme senti de ma foi : mais je ne prétends pas à l’honneur dangereux d’être chef de secte »... On joint sa plaquette Épitre à Casimir Delavigne, sur ses ouvrages (Paris, impr. de L.-T. Cellot, 1823).
Partager