LARBAUD, Valery Le Couperet, nouvelle ; Rose Lourdin, nouvelle Paris 1909-1910 MANUSCRIT COMPLET, LE SEUL CONNU, DES DEUX PREMIÈRES NOUVELLES D’ENFANTINES. LES MANUSCRITS LITTÉRAIRES COMPLETS DE VALERY LARBAUD SONT DE LA PLUS GRANDE RARETÉ In-8 (218 x 172mm) 63 pages écrites sur 33 ff., aux encres bleues, noires et violettes, largement corrigées et raturées CONTENU : page de titre commune aux deux nouvelles .....
Estimation :40000 / 60000
Adjudication :68 138 €
Description
MANUSCRIT COMPLET, LE SEUL CONNU, DES DEUX PREMIÈRES NOUVELLES D’ENFANTINES. LES MANUSCRITS LITTÉRAIRES COMPLETS DE VALERY LARBAUD SONT DE LA PLUS GRANDE RARETÉ In-8 (218 x 172mm) 63 pages écrites sur 33 ff., aux encres bleues, noires et violettes, largement corrigées et raturées CONTENU : page de titre commune aux deux nouvelles ; p. 1 : épigraphe du Couperet ; pp. 3-23 : Le Couperet ; page 24r. : titre Rose Lourdin ; page 24v. : épigraphe de Rose Lourdin ; pp.25-32 : Rose Lourdin ; p. 33r. et v. : liste de ses manuscrits par Larbaud. Pagination continue avec saut de numérotation entre les pages 1 et 3. CAHIER à couverture de papier beige avec titre des deux nouvelles et nom de l’auteur, écrits par Larbaud sur le premier plat de la couverture, à l’encre violette et au crayon noir. Feuillets interlignés. Chemise de toile bleue dominotée de style Art déco, probablement réalisée pour Georges-Emmanuel Lang, puisque signalée dans sa vente PIÈCES JOINTES : lettre autographe signée de Valery Larbaud au collectionneur Georges-Emmanuel Lang, datée du 18 novembre 1921 (deux pages in-4 à l’encre noire. Papier bleu avec en-tête imprimé, enveloppe, le tout monté sur onglet à la fin du cahier) - une carte postale de Valery Larbaud adressée à Georges-Emmanuel Lang PROVENANCE : Georges-Emmanuel Lang (cat. 1925, I, n° 281) Les manuscrits de Valery Larbaud sont d’une rareté légendaire, le plus souvent détruits lors de la première mise au net ou donnés sans retour à la NRF. Larbaud ne gardait que quelques pages du brouillon de ses œuvres, « comme témoins ». Ce cahier contient deux nouvelles complètes d’Enfantines, Le Couperet et Rose Lourdin, qui formeront les deux premiers récits de son remarquable recueil de textes sur l’enfance. Ces deux nouvelles sont rédigées à la suite l’une de l’autre. Rose Lourdin sera « étoffée » dans la version définitive publiée. A la fin du cahier, Larbaud établit lui-même une liste des manuscrits d’Enfantines, dont il a gardé la trace, avec dates et détails. Ainsi lit-on : « Le Couperet. Ecrit en 1909-1910, à Paris, Vichy, Valbois, Londres etc. Paru à La Phalange. Brouillon détruit. Ce cahier contient le ms. ». Puis, « Rose Lourdin. Commencé en 1910 à Paris. Ce cahier contient le second ou troisième ms. La rédaction définitive a été achevée à Port-Erin (Ile de Man) le lendemain du couronnement de Georges V. 1910. Premiers brouillons détruits. Ms définitif à la NRF (?) [sic] Paru à la NRF ». L’auteur de Fermina Marquez devait sans doute prendre conscience du goût de certains (« riches ») amateurs pour ses manuscrits en établissant cette liste. C’est ce qu’indique clairement la lettre jointe à ce cahier, adressée au collectionneur Georges-Emmanuel Lang, à la date du 18 novembre 1921. Larbaud avoue posséder peu de manuscrits de ses œuvres. Il y évoque le sort de Fermina Marquez et d’« un manuscrit du Petit Manuel d’idéal pratique, un ouvrage que j’ai écrit de 17 à 20 ans, que je n’ai jamais publié, dont j’ai détruit tous les brouillons et manuscrits excepté ces deux pages (gardées comme « témoins ») et qui m’a servi de base pour quelques unes des Enfantines ». Finalement, Georges-Emmanuel Lang réussira à acheter ces deux Enfantines qui figureront dans sa vente, en 1925, avec un autre manuscrit de Larbaud, Amants, heureux amants, texte plus tardif, qui rejoignit successivement les collections de Pierre Guérin, Du Bourg de Bozas et Bernard Malle. Si les manuscrits de Larbaud sont déjà rares en eux-mêmes, ceux d’Enfantines le sont particulièrement. Ce cahier formé de deux nouvelles entières des mythiques Enfantines, amplement corrigées et raturées, constitue un remarquable témoin d’une des plus anciennes œuvres de Valery Larbaud. Enfantines constitue le plus ancien projet littéraire de Valery Larbaud. Le sujet de la nouvelle Le Couperet lui fut inspiré par une circonstance réelle remontant à sa sixième ou septième année sans qu’il ait alors la moindre notion d’une expression littéraire. Mais le désir de raconter cette histoire lui revint à maintes reprises au cours des années suivantes jusqu’à ses dix-sept ans. Larbaud commença à cette époque la rédaction du Petit Manuel pratique narrant les histoires d’un garçon de douze à quatorze ans qui découvre les contrariétés de l’amour et l’incompréhension des adultes. L’épisode où le jeune héros se blesse volontairement avec une lame donnera son titre à la nouvelle en devenir, Le Couperet. Larbaud travailla régulièrement à cette nouvelle jusqu’à ses vingt-et-un ans puis l’abandonna. En 1910, il reprit sa nouvelle et la termina, avec plusieurs autres, également commencées au lycée, dont Rose Lourdin. Les amours enfantines de ces nouvelles sont racontées à travers un regard juvénile, attentif à certains détails insignifiants au monde des adultes et dont les sentiments sont encore préservés du temps et de la dégradation. Cinq de ces huit futures Enfantines (dont les deux nôtres) parurent en revue de 1909 à 1914. Le 27 juillet 1911, Valery Larbaud écrivait à André Gide, alors à Londres : « Dites moi ce que vous pensez de Rose Lourdin. Je suis inquiet ». Lequel répondit : « J’aime immodérément Rose Lourdin ». La guerre retarda leur publication en volume. En 1918 les huit nouvelles furent éditées sous le titre commun d’Enfantines, certaines légèrement remaniées depuis leur publication en édition pré-originale. Elles furent l’objet d’une admiration immédiate de Gide et de Proust. En février 1918, Valery Larbaud recevait une nouvelle lettre d’André Gide, dédicataire du Couperet : « vos exquises Enfantines me plongent dans un enchantement sans mélange. Je les lis et les relis chacune. Entre toutes, Le Couperet me paraît une merveille et je me gonfle d’aise d’y voir attaché mon nom ». Un an plus tard, Marcel Proust, qui avait cité le nom de Larbaud dès 1913 dans un article du Figaro, lui envoyait un exemplaire de Pastiches et Mélanges, avec cet envoi : « A Valery Larbaud, un admirateur d’Enfantines, qui, après un an, est encore un peu malade du Couperet ». RÉFÉRENCE : Valery Larbaud, Œuvres complètes, collection de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1958, p. 1224 et suiv.
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