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SCHEDEL, Hartmann
Liber chronicarum cum figuris et ymaginibus ab initio mundi
Nuremberg, Anton Koberger pour Sebald Schreyer et Sebastian Kammermeister, 12 juillet 1493.
L’INCUNABLE ILLUSTRÉ LE PLUS CÉLÈBRE.
EXEMPLAIRE RELIÉ EN PEAU DE TRUIE AUX ARMES DE LA VILLE
DE VIENNE
ÉDITION ORIGINALE, publiée quelques mois avant la version allemande (imprimée le 23 décembre de
la même année).
In-folio (452 x 305mm). Texte en latin. 63-64 lignes, en partie à deux colonnes
COLLATION : [1-2
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] : 325 feuillets (sur 328, sans le feuillet blanc 55/6, ni les deux feuillets blancs de la fin (61/5.6), mais
bien complet des trois feuillets blancs centraux, foliotés CCLVIIII-CCLXI
CONTENU : 1/1r titre xylographié, 1/2r index, 4/1r texte, 55/5v vers sur les exploits de Maximilien, 56/1r
supplément et description de l’Europe, 61/3v-4r carte de l’Allemagne, 61/4v colophon
ILLUSTRATION : 1809 gravures sur bois de diverses dimensions imprimées au moyen de 645 bois par
Michael Wolhgemut, Wilhelm Pleydenwurff et leur atelier, et avec la collaboration d’Albert Dürer
RELIURE GERMANIQUE VERS 1630. Peau de truie sur ais, décor estampé à froid, armes au centre des
plats, succession d’encadrements de filets et de roulettes estampés à froid, dos à nerfs, gardes de papier marbré
PIÈCE JOINTE : lettre du Prof. Dr. Ottto Mazal, directeur de l’
Österreichische Nationalbibliothek
adressée
à André Tissot-Dupont : “So gesehen, ist das Exlibris “Ex bibliotheca civica Vindobonensi” als echt
anzusehen und ein weiterer Beweis für die Wiener Provenienz. Die alte Wiener Stadtbibliothek wurde
im Jahre 1780 aufgehoben ; die Handschriften und viele Inkunabeln gelangten in die Hofbibliothek (die
heutige österreichische Nationalbibliothek), es ist durchaus möglich, ja wahrscheinlich, dass bei dieser
Gelegenheit auch Bücher verstreut wurden und daher heute ausserhalb Wiens in verschiedenem Besitz
sind (21 avril 1978)”
PROVENANCE : Ville de Vienne (armes au centre des plats ; ex-libris) -- Lucien Tissot-Dupont (ex-libris)
Les trois feuillets blancs centraux, plus courts, ont peut-être été rapportés d’un autre exemplaire,
restauration aux feuillets foliotés 169, 255 et 257, petite déchirure marginale à une quinzaine de feuillets,
petits trous au pli de la carte double de la fin, derniers feuillets tenus les uns aux autres par un collage de
leur marge intérieure, feuillets 123 et 124 inversés, quelques tâches d’usage. Petits trous de vers au dos de
la reliure, coiffe supérieure renforcée.
Livre le plus abondamment illustré du XVe siècle, la célèbre Chronique universelle d’Hartmann Schedel,
connue sous le nom impropre de “Chronique de Nuremberg”, est à maints égards l’un des monuments
de l’histoire du livre : par ses dimensions – un grand in-folio de plus de 650 pages – , par la richesse, la
qualité artistique et l’intérêt documentaire de son illustration – plus de 1.800 gravures sur bois – , par
l’excellence de sa typographie, enfin, par l’ampleur de l’entreprise éditoriale qui l’a produite. La magistrale
illustration du livre, due àWohlgemut et sans doute au jeune Dürer, est impressionante. Dans son extrême
variété on y décèle des influences multiples, de Schongauer, du maître WA, du maître F.V.B. et d’autres
artistes (cf. Arnim,
Otto Schäfer
, n° 309). La superbe
Danse des Morts
au feuillet CCLXIV semble bien, au
moins pour le dessin, de la main de Wohlgemut tandis qu’on discute toujours de l’attribution au jeune
Dürer de cinq ou six bois dont le majestueux
Jugement dernier
du feuillet CCLXV verso. Et tandis que la
plupart des villes étrangères (Paris, Florence, Vérone...) sont représentées avec des bois interchangeables,
un grand nombre d’entre elles, dont, bien entendu, les villes allemandes, procèdent d’observations
topographiques rigoureuses. C’est ainsi que l’on rencontre les vues de trente-deux cités germaniques,
fidèlement représentées pour la première fois à côté de Prague, Venise, Bâle, Constantinople, Strasbourg,
Ravenne, Londres. L’illustration présente aussi bien des archétypes iconographiques classiques de ce
genre d’ouvrages, comme la Création, Adam et Eve, l’Arche de Noé, que la peinture de monstres, des
portraits, Frédéric III, l’empereur Maximilien avec un orbe qui réfléchit la lumière...
RÉFÉRENCES : A. Wilson,
The Making of the Nuremberg Chronicle
, 1976 -- Goff S - 307 -- BMC II 437 --
Schramm, XVII, 6-7-9 -- Hain-Copinger 14508* -- Schreiber 5203 -- Anden & Landis 493/21 -- Harrisse 13 --
Dodgson I, 246-248 -- Klebs 889 -- Murray (German), 294
60.000 - 80.000 €
499.