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[LA MÉSANGÈRE, Pierre de]

Observations sur les modes et les usages de Paris pour servir d’explication

aux 115 caricatures publiées sous le titre de bon genre depuis le commencement

du dix-neuvième siècle

Paris, chez l’éditeur, boulevart Montmarte, n° 1 [Impr. Vassal et Essling], 1827

BEL EXEMPLAIRE, GRAND DE MARGES, ET EN BEAU COLORIS D’ÉPOQUE,

BIEN COMPLET DES 115 PLANCHES

In-folio (390 x 270mm)

Faux-titre, titre et 24 pp. d’

Observations sur les modes et les usages de Paris

qui sont l’explication des 115

planches

ILLUSTRATION : les 115 planches se décomposent en 105 gravures sur cuivre formant la première

édition de 1817, toutes imprimées sur un beau papier vergé, caractéristique des premiers tirages, à

l’exception de 9 planches imprimées sur papier vélin (pl. 55, 56, 59, 60, 71, 72, 75, 76, 86), et en 11 planches

supplémentaires formant l’édition de 1822, toutes imprimées sur papier vergé, à l’exception de la pl. 110

imprimée sur papier vélin. TOUTES LES GRAVURES SUR CUIVRES ONT ÉTÉ REHAUSSÉES À

L’ÉPOQUE D’UN TRÈS BEAU COLORIS. Ces gravures par Gatine, Schenker et d’autres ont été réalisées

sur des dessins de C. Vernet, Debucourt, Isabey, Lanté, Dutailly et d’autres

RELIURE SIGNÉE DE CHARLES DESAMBLANX et datée “Bruxelles 1911”. Maroquin prune, grand

décor rétrospectif, mosaïqué et doré, d’inspiration romantique, dos à nerfs très orné, riche doublure

mosaïquée de maroquin gris et rose à décor doré, gardes de moire rose pâle. Étui

PROVENANCE : Lucien Tissot-Dupont (ex-libris)

Restauration aux marges intérieures des pl. 61 et 92 mais ne touchant pas l’image, petite déchirure restaurée de la pl. 36

touchant le bas de l’image, pl. 99 renmargée, marge supérieure de la pl. 108 restaurée

Ce célèbre recueil de planches est rare, surtout lorsqu’il possède des marges si grandes comme cet

exemplaire. La pluplart de ceux qu’on rencontre présentent une forme d’hétérogénéité dans le papier des

planchesqui sont ici, dans leur trèsgrandemajorité, imprimées surpapiervergé,marquedepremier état.

RÉFÉRENCES : Colas, 2240 -- Vicaire, I, 842

10.000 - 15.000 €

Cette somptueuse édition, dont l’initiative revient à Louis Regnard de Montenault, auteur de la

“Vie de La Fontaine” publiée en tête, est dédiée au roi. Outre les planches d’Oudry, l’ouvrage

comporte de beaux culs-de-lampe gravés sur bois, en partie répétés, dessinés par le peintre de

fleurs Bachelier et gravés par Le Sueur et par Papillon, l’auteur du

Traité de gravure sur bois

.

Vers 1730, Oudry entreprit ses compositions pour les

Fables

destinées à divers travaux officiels

parmi lesquels des tapisseries. C’est en véritable peintre et en artiste très original qu’il a abordé la

restitution du monde inventé par La Fontaine. Comme chez le fabuliste, la violence affleure sous

le débonnaire. S’il s’attache à peindre avec exactitude les animaux, il rend aussi avec justesse les

personnages de son temps, parés, perruqués et maniérés.

Les dessins furent acquis par Montenault qui, avec l’accord de l’artiste, décida de les mettre en

estampes. Trop spontanés pour pouvoir être interprétés en gravure, ils furent confiés à Charles

Nicolas Cochin qui fut chargé de les reproduire pour qu’ils puissent être gravés. C’est lui qui

choisit la quarantaine d’artistes avec lesquels il a conduit et dirigé tout l’ouvrage. On pense que

Cochin a gravé lui-même, à l’eau-forte, le frontispice qu’Oudry a spécialement dessiné pour

l’édition, ainsi que douze des estampes et peut-être une partie de quelques autres, principalement

celles comportant des personnages. Les premières gravures furent exposées, sous le nom

d’Oudry, en 1753, et le premier volume parut en 1755, l’année même de la mort de l’artiste. Les

suivants furent retardés par la Guerre de Sept Ans et il fallut l’appui du roi pour que le dernier

puisse paraître en 1760.

Mille exemplaires furent imprimés, dont quelque cent exceptionnels exemplaires de tête sur grand

papier, comme celui-ci qui est l’un des plus grands connus, supérieur par la dimension de sesmarges

aux fameux exemplaires en grande dentelle des collections Otto Schäfer (466 x 310mm) et Beraïah

Botfield (462 x 325mm). Un nombre infime de volumes fut confié au relieur du roi, Louis Douceur,

qui grava pour eux une série de fers à dorer inspirés des fables et réalisa ainsi l’une des toutes

premières “reliures parlantes” (cf.

Des livres rares

, p. 258). Celui-ci est l’un des deux exemplaires cités

par Cohen en reliure de Douceur. On peut aujourd’hui en compter un peu moins d’une dizaine. À

ceux-ci s’ajoutent en effet l’exemplaire Greffulhe-Alain de Rothschild en pleine reliure de Douceur

(Paris, 24 mai 2006, lot 47, 483 x 344mm) et celui, également en pleine reliure de Douceur, relié en

outre aux armes du duc de Penthièvre (BnF). Quant aux exemplaires aux armes, Cohen-de Ricci n’en

recense que huit (dont celui-ci), quelques autres étant réapparus depuis lors.

La famille des marquis d’Hautefort (1614), l’une des plus puissantes du Périgord, appartint de

longue date aux premiers cercles de la Cour, des Valois aux Bourbon. Elle est surtout connue pour

avoir, tout au long du XVIIe siècle, rebâti et transformé le magnifique château de Hautefort, joyau

incontesté de l’architecture française.

RÉFÉRENCES : Cohen-de Ricci, 548-550 : “les exemplaires les plus recherchés comme épreuves sont ceux

où (tome III, p. 113), dans la figure de la fable, “Le Singe et le léopard”, la banderole se trouve avant les mots Le

Léopard” --

Des Livres rares depuis l’invention de l’imprimerie

, BnF, 1998, n° 207 (pour l’exemplaire Penthièvre)

50.000 - 70.000 €

291.