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Origine et attribution
Ce livre d’heures, comme l’indiquent les antiennes et capitules des heures de la Vierge ainsi que l’office des
morts, est
à l’usage de Paris
. Cependant, le calendrier est
caractéristique de l’usage du diocèse d’Angers
,
dans lequel on retrouve en lettres d’or les principaux saints protecteurs de la ville, ainsi que les saints Serge et
Bach au 7 octobre, dont les reliques sont à Angers. Les marges fleuries exubérantes, typiques des écoles des
régions de l’ouest, ainsi que la représentation de saint Serge et saint Bach, confirment cette origine. L’artiste qui
a illustré ce manuscrit d’origine angevine est représentatif de l’art angevin de la fin du XVe siècle, mais se
signale par une originalité surprenante dans l’utilisation de coloris remarquables : un vert émeraude insistant
s’appuyant sur des vieux roses et des tons pastels, donnent à sa composition une vie et une chaleur indéniables.
Par ailleurs, l’artiste joue des volumes de manière tout aussi originale, et s’écarte en ce sens des canons
habituels. Les vignettes illustrant le calendrier, tout aussi surprenantes que le cycle iconographique principal,
sont à rapprocher de celles ornant le pontifical d’Hélie II d’Angoulême, abbé de Saint-Serge d’Angers, un
manuscrit plus ancien datant du début du XVe siècle, mais dont les modèles sont manifestement les mêmes que
ceux utilisés dans notre livre d’heures.
Provenance
Ce manuscrit a appartenu à une femme dont on voit la
représentation aux pieds de saint Serge et de saint Bach,
probablement parisienne d’origine qui, par son mariage, vint
s’établir dans la région angevine. Le manuscrit est passé en
vente en 1910 dans le catalogue Leo S. Olschki, n° 31 ; puis en
1927, catalogue de la librairie Maggs à Londres en 1937, et fut
acheté par Maurice Burrus (député du Bas-Rhin).
Reliure
Le manuscrit est relié en maroquin vert, double encadrement de filets sur les plats, dos lisse orné, tranches dorées
(reliure du XIXe siècle).
80 000 €