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Peintures
Le manuscrit est illustré de 24 petites peintures pour le calendrier, 12 dans une vignette rectangulaire en tête de
chaque mois représentant les activités de l’année, 12 dans un médaillon placé dans la marge extérieure
représentant les signes du zodiaque.
Et 12 autres grandes peintures placées dans un encadrement cintré, entourées des trois côtés par d’importantes
compositions de fleurs et de fruits, emplissant l’intégralité de la page, une des caractéristiques stylistiques de
l’artiste qui donne au manuscrit une belle homogénéité :
- f. 16 : l’Annonciation. Une somptueuse peinture tant par la qualité de la peinture centrale que par celle des
marges, dans lesquelles sont figurés des lys au naturel, fraises et fleurs diverses, ainsi qu’un paon éclairé par le
bas du plus bel effet. La scène elle-même est traitée dans une palette surprenante : un bleu ciel et gris ardoise
occupant la partie architecturale supérieure de l’image, faisant ressortir un premier plan peint dans les bleu
profond et rouge cramoisi chargé d’or.
- f. 37 : la Visitation
- f. 49 : la Crucifixion. Une très belle image aux aplats surprenants et à la palette audacieuse, opposant un jaune
franc à un vert émeraude, et un vieux rose pour le manteau de Jean.
- f. 50 : la Pentecôte
- f. 52 : la Nativité. Autre surprenante image, le petit Jésus est posé nu dans l’herbe, trois anges dans la
poutraison de la grange déploient des phylactères.
- f. 59 : l’Annonce faite aux bergers. Tout aussi surprenante que les précédentes, mélangeant un rouge minium,
un vert amande et un bleu profond, le peintre joue sur des volumes inattendus et du plus bel effet.
- f. 63 : les rois mages
- f. 71 : la fuite en Egypte. Encore une image surprenante : l’âne se dirige de la droite vers la gauche, sur un fond
de paysage élaboré, et la Vierge Marie tient le petit Jésus dans ses bras, emmailloté dans un linge vert.
- f. 75 : le couronnement de la Vierge. Une composition dominée par un vert émeraude du plus bel effet.
- f. 81 : David en prière, sa lyre posée au sol, avec en fond un château fort et ses tourelles peints en vieux rose.
- f. 99 : L’officie des morts. Autre image surprenante, représentant une procession dans l’enceinte d’un
cimetière, le premier plan étant occupé par un groupe de trois pleurants ; en fond d’image, près d’une muraille en
demi-cercle, deux fossoyeurs creusent la tombe, créant ainsi une intéressante illusion de profondeur.
- f. 150 : saint Serge et saint Bach. Cette représentation extrêmement rare et probablement unique représente les
saints en armure avec leur lance ornée d’escarboucles, devant la commanditaire à genoux et en prière. Les
marges, particulièrement exubérantes à motifs de poix et de grandes fleurs bleues épanouies renforcent
l’étrangeté de l’image.