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N° 12 – Catalogue de vente du vendredi 20 avril 2018

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30.

Photographe non identifié. Cercle d’André Giroux.

Portraits d’hommes,

c. 1850.

5 épreuves sur papier salé montées sur cartons.

12,3×9,8 à 19,8×13,5 cm.

Provenance : Fonds issu de l’union de Louise Giroux, fille d’André

Giroux, et Gustave Hippolyte Rouland, puis par descendance.

Voir la reproduction.

400 / 600 €

30

bis.

[

GIROUX

(Alphonse)]. [

Vente de tableaux

]. Facture

pré-imprimée et renseignée à la main, à en-tête de la Maison Alphonse

Giroux (Duvinage successeur), boulevard des Capucines.

Vente du 6 juin 1873 : Collection Faure

. Sont listés 31 tableaux,

accompagnés de leur prix de vente : 5 de Corot, 6 de Delacroix, 1 de

Diaz, 11 de Dupré, 1 de Hébert, 2 de Millet, 1 de Ribot, 1 de Roybet,

2 de Rousseau de 1 de Troyon.

On joint :

Carte d’électeur au nom d’Alphonse Giroux, marchand de tableaux,

datée du 213 février 1824 (1 feuillet in-8, plis, usure en marge).

Soit 2 documents.

Provenance: Fonds issu de l’union de Louise Giroux, fille d’André Giroux,

et Gustave Hippolyte Rouland, puis par descendance.

50/70 €

PHOTOGRAPHIES

André Giroux

(1801-1877)

Fonds issu de l’union de Louise Giroux, fille d’André Giroux,

et Gustave Hippolyte Rouland, puis par descendance.

La famille Giroux tient une place particulière, et ce à plus d’un titre,

au cours des premières années d’existence de la photographie à Paris.

Alphonse Giroux, un temps peintre et élève de Jacques-Louis David,

devient papetier, marchand d’objets d’art et de mobilier pour la bour-

geoisie d’Empire en ouvrant une boutique rue du Coq-Saint-Honoré.

N’étant pas à proprement spécialisé dans les appareils d’optique,

il réalise en 1839 un coup d’éclat commercial en signant un contrat

d’exclusivité (incluant également la Maison Susse) pour la production

et la vente de chambres photographiques de daguerréotypes. Par ail-

leurs, plusieurs fois évoqué sans être clairement établi, un lien familial

semble exister entre Georgina Daguerre, née Arrowsmith et la famille

Giroux (G. Potonniée, 1925. François Brunet, 2015). Ses deux fils,

Gustave et André reprennent l’activité familiale dès 1838, le premier

comme gérant, le second comme directeur artistique de la maison.

À cette date, André Giroux, fils ainé de la famille, a déjà une longue

carrière de peintre derrière lui. Élève de l’École des Beaux-Arts, il rem-

porte en 1825 le prix de Rome pour la section récemment créée du

Paysage historique. Alors au centre d’une émulation nouvelle pour le

jeune médium, il s’engage au début des années 1850 dans une courte

et brillante période de production de photographies. Il livre ainsi

quelques-unes des études de paysages les plus abouties du moment,

notamment en retouchant et redessinant les ciels. Ces épreuves, expo-

sées à de nombreuses reprises en France et en Angleterre suscitent le

commentaire enthousiaste du critique Ernest Lacan au lendemain de

l’Exposition Universelle de 1855 : «

M. Giroux est un peintre de talent.

Si on l’ignorait, il serait facile de le deviner à l’examen de ses paysages

photographiques

(…).

Il y a dans le cadre de M. Giroux des paysages

qui rappellent les toiles de Jules Dupré et de Théodore Rousseau

» (

La

Lumière

, 6 octobre 1855).

Si les sources manquent pour préciser les liens qui unissaient les diffé-

rents acteurs de ces premiers temps de la photographie, il est certain

que les épreuves circulaient entre les photographes, ce dont témoigne

de manière singulière cette archive familiale. Le portrait de Jules Zie-

gler arborant une épreuve représentant Napoléon III, réalisée par Gus-

tave Le Gray, donne certainement une clef de lecture dans un paysage

politique particulièrement instable en ce milieu de siècle.

Bibliothèque Gustave Rouland

(1806-1878),

Ministre des Cultes et de l’Instruction publique sous Napol

é

on III.

Cette collection dévoile, chez cet homme politique d’envergure, si

ce n’est un attachement, du moins une attention particulière portée

au monde littéraire, y compris celui de la bohème parisienne de son

temps. Il est vrai que de nombreux hommes de lettres et universitaires

dépendaient des subsides que le ministère de l’Instruction publique

voulait bien leur accorder. Baudelaire lui-même fut gratifié en 1859

d’une indemnité pour ses traductions d’Edgar Poe. Et nous voyons

paraître ici, au travers des lettres autographes reçues par le ministre,

et des livres dont les auteurs lui ont fait l’hommage, quelques-uns

des romanciers et poètes les plus remarquables de l’époque : Charles

Baudelaire (

n° 95

), Gustave Flaubert (

n° 79

), Eugène Fromentin (

n° 80

et 103

), Théodore de Banville (

n° 92

), les Goncourt (

n° 104

), Leconte

de Lisle (

n° 110

)… Les historiens sont également représentés : Guif-

frey, Cheruel, Kermoysan, l’éditeur Henri Plon, le bibliophile Yémeniz…

Napoléon III lui-même lui dédicace son livre sur Jules César (

n° 191

).

Né à Yvetot, Gustave Rouland commença sa carrière d’avocat en terre

normande, où il exerça jusqu’en 1843 ; il conservera un fervent atta-

chement à cette région, comme en témoigne l’ensemble de livres d’in-

térêt local présentés ici (n° 265 et suivants). Il possédait le château de

Bertreville, entre Dieppe et Rouen.

Enfin, notons que Gustave Rouland a veillé à faire relier avec soin la

majeure partie de sa bibliothèque ; certains volumes sont ornés des

armes impériales, de ses propres initiales ou de son chiffre ; quelques-

uns ont été confiés à Simier.

25.

TOUCHAGUES. PRÉVOST

(abbé). Histoire du chevalier des

Grieux et de Manon Lescaut. Illustrations de Touchagues, gravées sur

bois en camaïeu par Gérard Angiolini.

Nice, L’Image Littéraire, 1949.

In-folio en feuilles, sous couverture rempliée, chemise demi-chagrin bleu

et étui de l’éditeur (charnière sup. de l’étui fatigué, frottements, étui acci-

denté, qq. leg. pliures en marge de la suite).

Édition illustrée de 120 compositions gravées sur bois, dont 20 à

pleine page.

Tirage limité à 100 exemplaires sur chiffon de Hollande : celui-ci n°53,

contenant une suite complète des illustrations, et enrichi d’un beau

dessin original signé

de Touchagues.

On joint :

TOUCHAGUES. REY

(Robert). La parisienne de Touchagues.

Paris,

de Valence, 1949. In-4, broché, couv. imprimée rempliée (insolée).

Édition illustrée de 34 compositions de Touchagues dont 5 hors-texte

en couleurs. Exemplaire numéroté.

Envoi autographe signé de Touchagues, «

pour Mr Jean Heymann, avec

les sentiments cordiaux de l’illustrateur… mai 1950

».

100 / 200 €

26.

VIDAL. UZANNE

(Octave). Nos contemporaines, notes succes-

sives sur les parisiennes de ce temps dans leurs divers milieux, états et

conditions.

Paris, Quantin, 1894. In-4, broché, couv. imprimée rempliée

illustrée par Léon Rudnicki, chemise à lacets imprimée ornée de tissu brodé

(manques et déchirures à la couv. et chemise, débroché).

Édition originale, illustrée de 320 compositions en noir et en couleurs

de Pierre Vidal, dont 19 hors-texte à l’eau-forte par Frédéric Massé.

Tirage unique sur papier simili japon Geschutat, avec les hors-texte sur

vélin.

80 / 120 €

27.

VUILLARD. GERALDY

(Paul). Toi et moi.

Paris, Crès, 1925.

In-12, basane chocolat, auteur et titre dorés au dos, plat sup. orné d’un

dessin à froid, couv. et dos conservés (frottements).

Avec deux gravures d’après les dessins d’Edouard Vuillard.

Exemplaire numéroté sur vélin Lafuma, enrichi d’un feuillet typogra-

phié imprimé et d’un bois gravé.

Envoi autographe

signé de Paul Géraldy au Commandant Lanrezac.

30 / 50 €

28.

Photographe non identifié.

Homme vétu à l’orientale. Garçon en habits d’écolier,

circa 1850.

2 épreuves sur papier salé montées sur papier fort.

13×10,5 et 17,5×12 cm.

Provenance : Fonds issu de l’union de Louise Giroux, fille d’André

Giroux, et Gustave Hippolyte Rouland, puis par descendance.

Voir la reproduction.

300 / 400 €

29.

Photographe non identifié. Cercle d’André Giroux.

Homme assis les mains jointes. Homme portant sa fille sur ses genoux,

c. 1850.

2 épreuves sur papier salé montées sur papier fort.

15,8×11,8 et 19,5×13 cm.

On joint :

7 épreuves sur papier albuminé et épreuves photomécaniques de la

propriété de Bertreville-Saint-Ouen et de reproductions de tableaux.

Soit 9 pièces.

Provenance : Fonds issu de l’union de Louise Giroux, fille d’André

Giroux, et Gustave Hippolyte Rouland, puis par descendance.

Voir les reproductions.

300 / 400 €

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