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MARIE-LOUISE

(Impératrice). Journal de son séjour à Bade, Vienne du 29 juin 1832 au 3 septembre 1834.

MANUSCRIT

autographe de 50 pages, le reste blanc, un vol. in-4, demi-veau glacé vert à coins, dos orné de fleurons

dor. (Rel. de l’époque) sous étui moderne de mar. vert à grain long, dos orné d’aigle et d’abeilles dor.

Émouvant et intéressant témoignage.

Trieste 29 juin : «

C’est mon dernier jour de séjour dans cette ville où j’ai eu au commencement des moments heureux

et paisibles après bien des angoisses et des chagrins

». Puis elle poursuit son voyage décrivant les paysages et villes

traversées : Adelsberg avec descriptions de quelques châteaux, Leybach «

L’évêque nous a dit une messe d’une

longueur remarquable»,

Windishfeistief,

«où j’ai vu passer devant mes fenêtres un grand convoi d’artillerie qui va

en Italie… Postrücker à de la réputation. Je ne passe jamais à Marburg sans me rappeler avec attendrissement que le

général Pittorny sauva la vie de mon père. L’impératrice lui envoya pour souvenir le buste de l’Empereur

». Le voyage

continue.

Vérone 17 juin 1834, «

Lors qu’on est éloigné de sa patrie, qu’on y a laissé tant d’êtres chers et que l’on a adopté

pour ainsi dire une nouvelle patrie, qu’on y a formé des liens et qu’on y laisse des enfants, on a toujours le cœur

et l’âme remplie de sentiments divers... que Dieu protège mes enfants et surtout ma pauvre Albertine

». Trente,

Inspruck, Salzbourg, Wels, Wingül, «

l’impératrice, Mme Lejansky et le Cte Bombelles et moi sommes partis à midi

pour rejoindre l’Empereur à une des ses possessions nommées St. Léonhard

». Vienne, Baden, «

Aujourd’hui j’ai eu des

affaires avec Bûcher, et le Cte de Bombelles à dîner, il y avait le Palatin et sa femme et mon oncle Louis, l’Impératrice

n’est venue qu’après ayant été à Schönbrunn. On est très occupés de l’arrivée de Don Carlos en Espagne, qui pourra

nous amener de grands résultats

».

L’impératrice est tellement portée pour tout ce qui concerne l’industrie et le commerce qu’elle veut tout approfondir,»

j’avoue que j’y suis assez barbare et ignorante pour ne rien comprendre à toute ceci.» Nous avons fait quelques

emplettes à une tyrolienne qui a établi sa boutique, des cannes de bouillons blancs et un plateau peint en genre de

vieux laque dont la fabrique est établie à Fügen. – J’ai eu avant dîner la visite de la Princesse de Metternich et de la

princesse Furstenberg. – J’ai passé une matinée à me faire la lecture dans Thomas Morus de la princesse de Craon.

Quel livre touchant. «Avant dîner le baron Moll, un des messieurs qui était auprès de mon fils, est venu chez moi,

c’est un jeune homme de beaucoup de talent et d’esprit... J’ai été émue en le voyant, lui aussi a cruellement souffert

physiquement et moralement après cette cruelle perte (Roi de Rome) et tous les soins touchants qu’il a voué au

pauvre malade par attachement et comme l’aurait fait un ami et un frère

».

Armstetten, le 2 septembre 1834, «

l’ambassadeur turc qui va à Paris et à Londres nous a devancé toujours de

quelques heures, J’aurais bien voulu le voir

».

Un portrait de l’Impératrice (rousseurs) a été rajouté au début de ce journal.

Provenance : Étienne Charavay (février 1896). Joint un certificat de la bibliothèque de Parme 21 janvier 1896, le

journal à cette époque appartenait à Mr. Eugène Larroque.

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u n e g r a n d e c o l l e c t i o n

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