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les collections aristophil

78

1554

FENOUILLOT (JEAN).

Le Cri de la vérité, sur les causes de

la Révolution de 1815

. Besançon, Petit,

septembre 1815. In-8, maroquin rouge

à long grain, dentelle dorée, armoiries

au centre, dos lisse orné, roulette

intérieure, tranches dorées (

Reliure de

l’époque

).

2 000 / 3 000 €

Édition originale.

Violent pamphlet contre la Révolution

française et Napoléon Bonaparte.

L’auteur, ancien avocat du roi au bureau

des finances de Besançon puis inspecteur

de la librairie pour la Franche-Comté,

occupait à l’époque un poste de conseiller

à la cour royale de Besançon. Ardent

antirévolutionnaire, il analyse et compare

avec un grand sens critique les révolutions

de 1789 et de mars 1815.

Celui-ci revient d’abord sur les événements

qui ont secoué la France à la fin du XVIII

e

siècle :

Ce ne fut ni l’attrait des droits de

l’homme, ni le jargon de la liberté, qui

présida aux destinées de la révolution

française, mais l’avarice, mais l’orgueil,

mais le projet de la secte philosophique

de renverser l’autel et le trône. Le pillage fut

un de ses buts ; la férocité, son moyen

(pp.

40-41). Puis, il attaque la politique menée

par Napoléon depuis son accession au

pouvoir jusqu’à la fin des Cent-Jours :

Le

peuple français, successivement trompé par

les constitutionnels, les conventionnels, les

républicains, les jacobins, les directoriaux,

imaginait qu’il ne pouvait que gagner à un

changement quelconque ; mais il ignorait

ce que pouvait produire la puissance

souveraine concentrée dans les mains d’un

Corse infecté de tous les vices, habitué à

tous les crimes, et dont la férocité naturelle

se trouvait, de plus, retrempée dans l’ivresse

de l’orgueil et de l’ambition

(p. 46).

Très précieux exemplaire aux armes de la

duchesse d’Angoulême (1778-1851), fille

aînée de Louis XVI, surnommée « Madame

Royale », seule survivante des Bourbons

enfermés à la prison du Temple sous la

Terreur.

Petite tache aux deux dernières pages. Papier

de la doublure et des gardes oxydé.

Dans cet exemplaire très rare, le fer a été

inversé. Le blason crénelé (d’Artois), celui

de son mari, aurait dû, en effet, être placé

le premier, c’est-à-dire, à gauche.