Page 25 - untitled

Version HTML de base

TAJAN - 23
MANUSCRITS
108
107
111 — Jean ROYERE.
Écrivain poète, directeur de La
Phalange.
2 L.A.S. à Louis Barthou.
Paris, 6 au 18 avril 1927.
6 pp. in-8, en-tête
de la revue le Manuscrit Autographe.
100/150 €
Il fait part d’une discussion avec leur ami commun Auguste Blaizot, remerciant
Barthou de s’être charger du numéro spécial de la Revue sur Victor Hugo ;
Je vous
connais depuis 1894, mon cher confrère ! à cette époque, j’aimais la politique
et j’allais à la Chambre tous les jours. Vous étiez déjà ministre illustre ! c’était
une époque d’éloquence : Barthou, Jaurès, Deschanel ! (…).Nos monuments
Moreas commencent à partir. Nous avons réuni une quinzaine de mille franc
pour la première liste que le Mercure publiera bientôt (…).
Il espère encore
longtemps une collaboration avec la Grèce, le remerciant pour sa souscription ; Il
lui apportera son
Baudelaire mystique (…).
112 — Arthur RUBINSTEIN.
1887-1982. Pianiste polonais,
un des plus grands interprètes du répertoire
romantique.
Photographie avec envoi aut. signé.
Bucarest, 10 avril 1927.
Sur
carte postale in-12.
200/250 €
Portrait du grand pianiste avec un bel envoi à Madame Mendl,
ému de sa haute
culture comme de sa grande bonté (…).
113 — Donatien-Alphonse-François marquis de SADE.
1740-1814. Écrivain.
L.A. à M. Gauffridi,
homme de loi à Apt.
Paris, (5 décembre 1791,
datée par le destinataire).
3 pp. bi-feuillet in-8, adresse au verso, marque
postale.
1500/2000 €
Intéressante lettre d’affaire ; Sade en explique tous les détails, ayant besoin de
24 000,00 francs pour acheter une maison (sans doute à Paris) ; il doit recevoir
cette somme en février, soit en vendant une propriété en Provence, soit en
obtenant de Mme de Villeneuve, un prêt de 24 000,00 francs ;
(…) Un mois pour
décider Mme de Villeneuve à nous prêter 24 mil francs, dussions-nous lui donner
une sûreté, un privilège, un hipotèque, tout ce qu’elle voudra (…).
Espérant un
délai d’un à deux mois pour le paiement de son acquisition, il charge Gauffridi
de commencer l’affaire et d’en faire les avances lui envoyant toute procuration.
J’achète ma maison parce que je crois y gagner, mon loyer contre 1 200 fr
[de rente]. D’une manière très légitime aux yeux de notre acquéreur, qu’il est
comme vous le voyez très essentiel de tenir en bride, à fin de ne pas nous trouver
comme dit le proverbe entre deux scelles le cul à terre.
Il demande d’agir à sa
convenance, car il lui fait entièrement confiance.
(…) En attendant, dites-moi
je vous prie si vous entretenez toujours un petit commerce avec Md de Sade ;
connaissant votre extrême prudence, si cela est, je ne vous en veux pas ; mais
dites le moi (…).
À propos des événements de la Révolution dont il semble vouloir
écrire un article ; Je désirerais un petit détail bien fait, bien écrit et surtout bien
circonstancié des
troubles du Comtat depuis le 24 septembre. Je désire qu’il soit
susceptible d’être imprimé. Tachez de m’envoyer cela si vous pouvez, vous me
ferez plaisir (…).
112
106