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297.
Joseph GALLIENI
(1849-1916) général. 11 L.A.S., août 1915-avril 1916, au docteur Daniel à Marseille ;
environ 25 pages, la plupart in-8 à en-tête du
Gouvernement Militaire de Paris
ou du
Ministère de la Guerre
,
5 enveloppes.
400/500
Correspondance de guerre à son médecin. Nommé Ministre de la Guerre en 1915, Gallieni, déjà malade, tente tant bien
que mal de remplir ses fonctions. Cette correspondance médicale avec son docteur, dont nous ne donnons ici qu’un aperçu,
évoque notamment ses graves problèmes de prostate. La plupart des lettres sont accompagnées des réponses et prescriptions du
Dr Daniel, sur la lettre même ou sur un feuillet à part. Gallieni le tient informé de ses résultats d’analyses, de l’évolution de ses
douleurs et confie également ses préoccupations quant à ses responsabilités…
Paris 3 octobre
1915
. Il le prie de lui prescrire quelque chose contre l’insomnie, « nerveuse sans doute. Depuis longtemps, je
vis dans un état de surexcitation malgré mon calme habituel et mon habitude des situations graves. Il y a évidemment réaction
sur le repos de la nuit. Je dors, mais le cerveau ne dort pas. Je rêve constamment à mes affaires, souvent avec une lucidité telle
que le matin je n’ai plus qu’à mettre par écrit les solutions et décisions rêvées la nuit »…
8 octobre
: « Il nous faut regarder
en avant et non en arrière, jusqu’à la délivrance de notre sol […]. Malheureusement je suis forcé, comme pour la bataille de
l’Ourcq, de veiller constamment à l’ennemi toujours en éveil et, dès que le danger est là, de lécher un médicament pour en
prendre un autre »… Il manque de répit pour se soigner sérieusement : « Ma seule ambition est de durer pour pouvoir rendre
encore quelques services à mon pays »…
9 décembre
. Ses derniers résultats sont bons, « malgré un surmenage toujours intensif,
et des émotions très défavorables »…
Versailles 27 mars
1916
. « L’intérêt que vous avez toujours porté à ma santé me faisait un
devoir de vous rendre compte de la situation. Mais, ce n’est que depuis quelques jours à peine que j’ai pu complètement couper
le fil avec les affaires et me mettre complètement entre les mains des médecins »… Son surmenage excessif commençait à le
mener à bout de souffle : « malgré tout, je voulais toujours aller. Je ne mangeais plus, je ne dormais plus »…
Paris 8 avril
. « Bien
que la guerre doive durer encore plus longtemps qu’on ne le pense, je suis navré de rester là inutile, alors qu’à tort ou à raison,
on semble encore me croire capable de rendre quelques services à mon pays »… On joint 3 cartes de visites a.s. ; plus 2 l.a.s. de
sa fille Marcelle Gruss-Gallieni, et 2 lettres du Dr Laval au Dr Daniel.
R298.
Léon GAMBETTA
(1838-1882). L.A.S., Paris 10 août 1882, à un « cher ancien collaborateur » ; 1 page in-8
(encadrée avec un portrait photographique).
120/150
Lettre de soutien à un candidat républicain. « J’ai de bonnes nouvelles de votre vigoureuse campagne électorale et je
veux vous dire que j’en suis toutes les phases avec la plus vive sympathie. Voici bien longtemps que vous luttez pour la cause
républicaine, et que par vos études, vos travaux, vos connaissances variées sur la France et l’Étranger, vous vous préparez à servir
efficacement le Pays dans le Parlement. Je fais des vœux sincères pour que tant d’efforts soient enfin couronnés de succès et que
la prochaine Chambre compte dans ses rangs un homme comme vous »...
299.
Charles de GAULLE
(1890-1970). L.S., Paris 9 janvier 1968, à Gilbert Philipson, préfet de Seine-et-Marne ;
1 page in-4, enveloppe avec marque postale
Président de la République
(avec 2 photographies).
300/350
Il le remercie de son aimable pensé, à l’occasion de l’année nouvelle. « À vos vœux répondent ceux bien sincères que ma
femme et moi formons pour vous et pour ceux qui vous sont chers »…
300.
généalogie
. 2 pièces dont une sur vélin, seconde moitié du XVIII
e
siècle ; in-fol. ou in-plano.
200/250
Arbre généalogique de 9 générations depuis Étienne Fleureau qui « vivoit vers l’an 1400 », jusqu’à Étienne-Pierre
Fleureau, « garde du corps de M
gr
le comte d’Artois », aux armes aquarellés tenus par des sirènes ; au dos, branche des Fleureau
de Montargis. –
Table généalogique de la Maison de Languedoüe
: notices imprimées sur 2 vélins pour 10 générations de
Languedoüe et de leurs épouses, depuis le milieu du XIV
e
siècle au milieu du XVIII
e
, avec armoiries aquarellées.
On joint un acte de foi et hommage d’Alexandre de Languedoüe au profit de Charles de Lorraine, duc de Guise, 1598 (vélin).
301.
August, comte de GOLTZ
(1765-1832) homme d’État et diplomate prussien. 4 L.S., Memel 6-25 août 1807, au
maréchal Soult ; 15 pages in-4.
500/700
Intéressante correspondance sur l’application du traité de Tilsitt et de la convention de Königsberg (7 et 12
juillet) sur l’évacuation du territoire prussien.
6 août
. Il s’oppose aux articles du traité de Tilsitt et de la convention de Königsberg concernant « la démarcation des limites
du nouveau territoire de Dantzig », décidée par le général Rapp et qui outrepasse de deux lieues l’étendue autour de l’enceinte :
« M. Rapp a même renvoyé d’une manière peu décente les commissaires que S.M. le Roi de Prusse […] avoit chargé de fixer
ces limites de concert avec les commissaires de Dantzig et de France ». Le Roi se plaint de « l’étrange procédé » de Rapp, et prie
L’Empereur de déclarer « non avenue la démarcation unilatérale et arbitraire »…
13 août
. Nouvelle protestation relativement
aux territoires de Dantzig et à la route militaire de Saxe, et contre tout délai porté à l’évacuation. Il annonce l’envoi au quartier
général de Soult du comte de Donhopf, aide de camp de S.M., comme intermédiaire direct pour éviter tout malentendu, et
du général d’Yorck pour régler la question de la route militaire : « Je ne doute pas […] que vous ne parveniés pas à vous
entendre parfaitement l’un l’autre »…
15 août
, contestation de l’article 26 du Traité de Tilsitt « accordant
un délai de trois mois
… /…