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Beaux-Arts, Musique et Spectacle
1.
album d’autographes
. Album d’une centaine de P.A.S. ou signatures et 9 dessins, pour Marcel Layous,
barman à l’Escorial puis au Ciro’s, 1945-1950 ; vol. in-8, rel. demi-chagrin vert à bande et parchemin avec le nom
peint de
Marcel Layous
, tranches dorées.
500/600
Dédicaces de gens du spectacle, sportifs, etc. : André Baugé (avec dessin), Lucienne Boyer, Jean-Roger Caussimon (avec
autoportrait), Aimé Clariond, André Dassary, René Dary, Victor Francen, Pierre Fresnay et Yvonne Printemps, Marcelle
Géniat, Roland Gerbeau, Louis Jouvet et Monique Mélinand, Serge Lifar (avec dessin), Jean Marais, la Môme Moineau
(avec autoportrait), Roger Nicolas (avec autoportrait), Giselle Pascal, Jacques Pills, Jo Privat, Eddy Rasimi, Jean Rigaux (avec
autoportrait), Jean Sablon, Jean-Paul Sartre, Suzy Solidor, Erich von Stroheim, etc.
2.
Jane Avril
(1868-1943) célèbre danseuse du Moulin Rouge, modèle de Toulouse-Lautrec. 2 L.A.S., [1936], à son
amie la mime et danseuse Bella Reine ; 1 page in-12 avec adresse et 1 page in-4 (trous de classeur).
400/500
12 juin [1936]
. Elle craint de ne pouvoir se rendre à Châtillon dimanche ; elle y sera peut-être « aux entours des Catacombes
[…] Sinon c’est que je n’aurai pu m’échapper ». Elle lui joint une invitation afin qu’elle puisse s’y rendre avec son mari…
24 octobre
. Elle a été peinée d’apprendre que sa sœur est très malade. Mais sa lettre lui a malgré tout procuré « aussi de la
douceur, celle de voir que malgré vos ennuis vous avez la bonté de penser à moi ; ce dont je ne saurai assez vous dire combien je
suis sensible à votre marque d’amitié ». Elle a déjeuné chez José dimanche dernier, en compagnie de deux de ses amies : « Nous
avons déploré que vous ne soyez pas des nôtres mais José n’avait plus de chaises »… Elle partage sa peine et espère avoir de
bonnes nouvelles bientôt. « Pour ce qui est de moi je n’ai pas cessé d’être en proie à mille et une petite misères… Qu’il est
pénible et souvent douloureux de vieillir ! » Rare.
3.
beaux-arts
. 13 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., XIX
e
siècle.
100/150
François Consonove (lettre et prospectus relatifs aux fêtes du cinquième centenaire de Pétrarque, et feuille signée aussi
par Mistral, Roumanille, etc.), le chevalier de Laurencel (2 quittances pour des achats de tableaux), Hippolyte Lazerges (8).
4.
beaux-arts
. 11 lettres ou pièces, la plupart L.A.S.
250/300
Camille Clère, Auguste Clésinger (à Ledru-Rollin), Achille Devéria (dessin à la plume sur une page d’album, portrait de
Charles Quint), Auguste Gorguet (5, à Forgues), Théodore Gudin, Henry Monnier (2). On joint le début d’un manuscrit sur
les
Physiologies de Gavarni
(2 p.).
5.
Hector BERLIOZ
(1803-1869). Manuscrit autographe signé,
Cinquième concert du Conservatoire
, [1840] ;
4 pages in-4 avec ratures et corrections (marques de plis).
8.000/10.000
Bel article de critique musicale surWeber et la
N
euvième
S
ymphonie
de Beethoven. Rendant compte d’un concert donné
au Conservatoire le 8 mars 1840, il a été publié dans la
Revue et Gazette musicale de Paris
du 15 mars 1840.
« On nous a fait entendre de nouveau la magnifique ouverture de
Léonore
de Beethoven ; je suis convaincu que le public
serait heureux de l’applaudir une troisième fois avant la fin de la saison, et de se dédommager ainsi d’avoir attendu pendant
douze ans que ce chef-d’œuvre parût sur le programme de la Société des Concerts. L’exécution a été irréprochable ».
Puis il évoque un air avec chœur d’
Euryanthe
de Carl-Maria vonWeber, chanté par Mlle Lavoye, « morceau plein de naïveté
et d’une fraîcheur délicieuse », et « l’une des plus charmantes compositions de Weber », assez mal accueilli deux ou trois ans
auparavant, mais qui fut « fort goûté et assez applaudi dimanche dernier. Allons, c’est bien heureux ! » La chanteuse, Mlle
Lavoye, « possède un soprano assez étendu, d’un timbre doux, un peu voilé, mais flexible et expressif. Elle a une propension à
chanter trop haut contre laquelle elle fera bien de se tenir en garde »… Berlioz fait cependant des réserves sur l’exécution du
chœur des chasseurs d’
Euryanthe
: « Les premiers Tenors ont à se reprocher deux ou trois sons criés d’un assez mauvais effet ;
je trouve aussi que le fameux
ré bémol
n’étant pas soutenu autant que sa valeur l’indique perd beaucoup de sa puissance ; une
telle manière de couper le son, au lieu de le prolonger avec force pendant toute la durée déterminée par le compositeur, décolore
la modulation en affaiblissant le retentissement de cette vigoureuse clameur jettée à travers les bois par les jeunes Chasseurs ».
Il a jugé « un peu monotone » le solo de violon de Giuseppe Grassi : « Tout ce que je puis dire du talent de l’artiste italien,
c’est que je l’ai entendu plusieurs fois exécuter d’une manière remarquable, sous tous les rapports, le premier violon des grands
quatuors de Beethoven, et que je connais même un quatuor de sa composition d’un style fort distingué, tant par le choix des
harmonies que par des dessins mélodiques pleins de verve et d’originalité.
Toute la seconde moitié du feuilleton est consacré à la
Neuvième Symphonie
de Beethoven. « Que dire de neuf de la
Symphonie avec chœurs ? rien, sinon que cette colossale composition a fait fuir une trentaine d’habitués des premières loges,
lesquels, au dire de certaines gens d’ordinaire bien informés, auraient rendu leurs coupons pour cette séance, seulement parce
qu’on y devait entendre le chef-d’œuvre de Beethoven. Si le fait est vrai, il faut reconnaître à cette manifestation le mérite
de la franchise. On devrait inviter ces braves amateurs à un concert monté uniquement pour eux, et dont le programme se
composerait de l’ouverture des
Prétendus
, de trois cavatines italiennes dues à la verve des petits maîtres modernes, d’une
douzaine de variations pour le basson sur Pair au clair de la Lune, et de quelques symphonies de Lachnitz. En attendant, rendons
justice à l’intelligence et au sentiment musical d’une grande partie de l’auditoire, qui a manifesté d’une façon éclatante son
admiration pour l’ensemble et les détails de cette œuvre merveilleuse. L’adagio surtout a fait naître de profondes émotions.
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