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suite de la reconquête de Tolède. Les érudits penchent pour identifier notre homme avec un clerc originaire de Limia au
Portugal et le dénomment
Ioannes Hispalensis Limiensis
pour le distinguer de ses homonymes. Mais l’important est
l’existence de cette officine de traduction dans la Tolède du XII
e
siècle, car c’est par ce biais que va transiter une grande
partie des textes scientifiques de l’Antiquité et de l’Islam classique vers les Universités du nord de l’Europe, contribuant
ainsi au mouvement de la Renaissance du XII
e
siècle.
Quant à
Albumasar
, il s’agit de la transcription de Ja’far ibn Muhammad Abou Mashar al-Balkhi (
787
-
886
), mathématicien
et astrologue né en Perse et disciple d’Al-Kindi à Bagdad. Dans ce traité
Des Grandes conjonctions
, il affirme que le monde
avait été créé quand les sept planètes furent en conjonction dans le premier degré de la constellation du signe zodiacal du
Bélier et qu’il serait détruit lorsque les sept planètes se retrouveraient en conjonction dans le denier degré du signe zodiacal
des Poissons.
Relié à la suite : JEAN DE SÉVILLE.
Epitome totius astrologiae
. Nuremberg, Johann Berg & Ulrich Neuber,
1548
.
Exemplaire déboîté, petit manque de vélin en bas du plat inférieur.
2 ACADÉMIE DE L’IMMACULÉE. — Recueil de pièces lues dans les séances publiques de l’Académie établie à Rouen,
sous le titre de l’Immaculée Conception pour les années 1776, 1777, 1778, 1779, 1780, 1781.
Rouen, Le Boucher ;
Paris, Berton, L’Esclapart, 1784.
In-8, bradel cartonnage bleu
(Reliure moderne).
200 / 300
Frère, II,
381
.
Dernier recueil de ces pièces de l’Académie de l’Immaculée, institution littéraire purement rouennaise fondée dans le
couvent des Carmes. Le premier recueil répertorié date de
1632
.
Figure de la Vierge immaculée et titre gravé.
Premier et dernier feuillets remontés et réemmargés. Rousseurs.
3 ALAIS DE BEAULIEU (Jean-Baptiste). L’Art d’écrire.
Paris, chez l’auteur, 1680.
In-folio, basane brune, dos orné,
tranches mouchetées
(Reliure de l’époque).
500 / 600
Morison, n°
56
.
Édition originale (il y a un retirage en
1698
et une seconde édition à la date de
1720
, parue chez Jean Mariette) de cette
méthode calligraphique fort peu commune, apparemment tirée pour le compte de l’auteur, et considérée comme l’un des
plus importants arts d’écrire du XVII
e
siècle.
Elle contient
24
planches gravées par
Louis Senault
en différents types, contenant les différentes parties pédagogiques.
Le travail d’Alais de Beaulieu influença les modèles typographiques en usage à l’Imprimerie Royale : en
1694
, la
commission Bignon décida d’imposer comme modèle de lettres italiques pour Grandjean la quatorzième planche des
exemples d’Alais. Comme son père Jean Alais de Beaulieu, mort vers
1648
, et son oncle Jacques, Jean-Baptiste était maître-
écrivain, après avoir été avocat au barreau de Rennes, sa ville natale. Il fut reçu dans le corps en
1661
et composa plusieurs
traités tant manuscrits qu’imprimés. Il mourut d’hydropisie en
1689
.
Trace de collage sur le titre. Coiffes rognées, dos frotté, coins abîmés.
4 ALBUMTYPOGRAPHIQUE DE L’IMPRIMERIE ROYALE.
Paris, Imprimerie royale, 1830.
In-4, cartonnage mauve,
dos lisse muet, étui demi-chevrette cerise
(Reliure de l’éditeur).
300 / 400
Album commémoratif réalisé par le baron de Villebois à l’occasion de la visite effectuée en juin
1830
dans les locaux de
l’Imprimerie Royale par François I
er
et Marie-Isabelle des Deux-Siciles, alors en voyage officiel, et s’organisant
essentiellement autour du thème du « pacte de famille » renouvelé depuis
1814
tant par la politique matrimoniale
(François I
er
venait notamment rendre visite à sa fille la duchesse de Berry) que par l’Expédition d’Espagne de
1823
.
Il comprend notamment : Un feuillet de dédicace imprimé en lettres d’or sur papier glacé. — Un choix d’écritures des
peuples anciens et modernes imprimées d’après les fameuses collections de caractères de l’Imprimerie royale. — Une
traduction chinoise de l’Oraison dominicale, sur fond jaune, précédée d’un feuillet de présentation polychrome sur fond
noir imitant un décor laqué. — Une carte géographique des routes réunissant les capitales bourboniennes (Paris, Madrid
et Naples). — Des feuillets de musique notée (airs nationaux des trois pays bourboniens). — La reproduction d’ornements
en or, en bronze et en couleurs exécutée d’après les dessins d’
Aimé Chenavard
(armes de France, d’Espagne, de Naples,
portraits des souverains).
Emboîtage défraîchi et décollé. Nombreuses rousseurs atteignant le texte et les planches.