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aura le 2 du prochain 21 ans est aussi à Paris depuis 5 semaines député du club et des amis de la Constitution de Brest pour
plusieurs affaires graves ; il a réussi jusqu’à présent à satisfaire ses commettants [...]. Nous ne sommes pas si tranquilles en
Bretagne, surtout dans les campagnes où les fanatiques sont tout puissants, on nous en a amené tous les jours ; 67 sont déjà
renfermés dans notre château et plusieurs d’eux courent le risque d’être transportés hors du royaume en conformité du dernier
décret au sujet de ces perturbateurs du repos public, car s’ils avaient voulu nous n’aurions pas la guerre et tout seroit fini [...]. On
a armé ici depuis la déclaration de guerre 7 à 8 frégates ou corvettes pour chasser les corsaires sous pavillon du roi de Bohême
et de Hongrie, on prépare encore 6 à 7 gros vaisseaux dont un de 110 pièces de canon avec quelques frégates [...]. Aussitôt le
retour de mon fils aîné de Paris, il m’a fallu laisser partir le second âgé de 21 ans qui s’est trouvé à la célèbre journée du
10 août dernier qui a sauvé notre liberté et la France [...]. Vous aurez appris dans son temps les horreurs du traitre Dumouriez.
Dieu veuille que ce soit le dernier et que la Convention se mette à l’ordre car ces divisions nous occasionnent bien du mal [...]”,
etc. Avec plusieurs réponses donnant des nouvelles de la Révolution au Bez et en Dauphiné.
1 000 / 1 500 €
CHAMPAGNE (VINS DE)
Ensemble de manuscrits d’un érudit œnologue de la fin du XIXe siècle,
fruits de recherches sur le vin de Champagne.
91 CONSOMMATION DU CHAMPAGNE. Notes manuscrites formant 16 pp. in-folio dans une chemise intitulée : La
consommation ou la physiologie du Champagne, l’art de le boire, sabler, humer, apprécier. Nombreuses ratures et
corrections, agrémenté de croquis sur la forme des verres et coupes de Champagne.
“La mousse est plus vive dans les fonds pointus. Toute pointe formée dans le vin ou autour du vin, favorise le dégagement du
CO2. Exemple pointe de verre effilée plongée dans le vin. Verre ou coupe capillaire = impossibles. Dans la coupe effilée, la pointe
provoque la mousse et l’évasement maintient en lui permettant de s’étaler sur une plus large surface. Les corps poreux, pulvérulents,
les poussières (où les pointes y abondent) provoquent la mousse [...]. Dans les verres à fond plat on peut pratiquer à la molette
ou au diamant des rayures, des aspérités, des étoiles à plusieurs pointes, qui excitent le pétillement sans discontinuer [...]”.
L’auteur rapporte encore des faits historiques sur le Champagne, développe des considérations sur l’art de déboucher une bouteille
ou de le déguster. “Verser le vin à déguster dans un verre de cristal ou mieux dans une tasse d’argent cannelée dont les
facettes dispersent la lumière à la perfection dans la masse liquide. Un premier examen avec l’odorat fait connaître le bouquet
ou dénonce la présence d’une substance étrangère. Un coup d’œil indique la limpidité. Puis on aspire lentement une gorgée de
vin, de manière à humecter toute la bouche, et après l’avoir... on le rejette pour ne pas être influencé dans son jugement par les
suggestions de l’estomac [...]”.
600 / 800 €
92 LE VIGNOBLE ET LES CRUS. Notes manuscrites formant 42 pp. in-folio dans deux chemises intitulées : Le Vignoble et
Le vin en bouteilles ou conduite (manutention) des bouteilles en caves. Nombreuses ratures et corrections.
Après des considérations historiques sur l’origine du vignoble de Champagne, l’auteur s’intéresse aux spécificités de son vignoble.
“La culture de la vigne de Champagne [...] diffère de la vigne basse usitée ailleurs, en ce que la charpente de la vigne est
souterraine au lieu d’être aérienne. Le cep n’est pas formé par une souche fixe à pivot servant de support, aux sarments de
l’année, mais est formé par le bois de l’année précédente taillé et prolongeant tous les vieux bois précédents enterrés annuellement.
C’est plutôt de la moyenne que de la petite arborescence puisqu’il s’agit d’un cordon souterrain indéfini au lieu d’un cordon aérien.
Une longue expérience de plusieurs siècles a fait adopter ce mode qui paraît concilier les exigences naturelles de la vigne avec
les nécessités du climat et du sol champenois [...]. On taille court en Champagne pour obtenir plus de raisins, les raisins
venant toujours en bas du cep. On taille entre le 3e et le 4e ou entre le 4e et le 5 e nœud. Les vignerons Chandon taillent au
milieu d’un nœud sans doute pour éviter la pourriture du chicot par la moelle [...]”. Une partie est consacrée au prix du
vignoble de Champagne qui atteint des sommets. “En 1880 et en 1884, il s’est vendu des vignes à Ay plus de 100 000 francs
l’hectare. Quelle perte par le phylloxera ! 50 000 frs l’arpent ! ! ! 120 000 l’hectare. 500 frs la verge. A Bauzy, il s’est vendu en
1891, 45 mille francs l’hectare. A Cramant (Rouges-Pertes), l’arpent est estimé 15 000 frs soit 35 000 francs l’hectare [...]”. Une
dernière partie donne des considérations sur les millésimes. “En 1865, année excellente, 0,75 f. le kilo . En 1870, beau vin, vil
prix à cause de la guerre, sucrés de Pommery [...]. En 1889, vin médiocre, assez abondant, vendange en septembre, 3fr.50 le kilo
à Anize. En 1890, vin médiocre, peu abondant, 1fr.75 le kilo [...]”.
Il est joint un tableau statistique sur les ventes de Champagne, de 1881 à 1891. 800 / 1 200 €
93 LE CHAMPAGNE DANS LA LITTÉRATURE ET LES ARTS. Notes manuscrites formant 8 pp. in-folio dans une chemise intitulée :
Le Champagne, les Beaux-Arts & les Belles-Lettres. Ratures et corrections.
Recherches de vers inspirés ou consacrés au Champagne, comme ce Portrait de Dom Pérignon : “Mais dix siècles plus tard, le
moine Pérignon / Inventait le Champagne et lui donnait son nom. / Du couvent d’Hautvillers ce vin fut la richesse : c’est là que
Pérignon a passé sa jeunesse / Le voyez-vous pensif, haletant, l’œil hagard / Penché sur un tonneau qu’il couve du regard / Etudiant
le vin, ses lois et ses caprices / Sources de tant de biens, causes de tant de vices [...]”.
300 / 400 €
94 LES GRANDES MAISONS DE CHAMPAGNE. Notes manuscrites formant 27 pp. in-folio dans une chemise intitulée : Les
grandes maisons de Champagne (historique). Nombreuses ratures et corrections.
“Mme Veuve Cliquot (1777-1866 = 89 ans) s’associe en 1831 à M. Verlé père. Cette maison a la réputation de n’acheter que
des têtes de vins. On attribue à Mme veuve Clicquot l’invention du remuage, qui rassemble le dépôt et l’amène sur le bouchon.
On prétend qu’elle allait au cellier en l’absence des ouvriers, faire des expériences de remuage en cachette. Tout le monde adopta
ce procédé si simple et si sûr de clarification [...]”. Sur la maison Pommery. “Mme Pommery (1820 / 18 mars 1890) fut pour
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