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M
ADAGASCAR ET
D
IEGO
-S
UAREZ
. 1895-1910.
- Manuscrit titré “correspondance confidentielle”, 49 pp. in-folio. Registre de correspondance de Baudelaire alors en poste à
Tamatave et Antsirane au deuxième régiment de tirailleurs malgaches.
- 7 documents : ordre de mener un convoi de ravitaillement, signé par le commandant en chef du Corps expéditionnaire de
Madagascar, le général Duchesne (1895). Ordre de route (Diego-Suarez), certificats de visite et de blessure, lettre et télégrammes.
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P
APIERS PERSONNELS
B
AUDELAIRE
. Une cinquantaine de documents.
Carnet des troupes de Marine avec détail de toutes ses campagnes et états de service, accompagné de plusieurs documents dont
une photo. Certificat de blessure à la suite d’un duel, deux brevets de médaille coloniale (Sénégal et Soudan ; A.O.F. et Madagascar),
nomination de chevalier de l’ordre de l’Etoile Noire, brevets de sergent, sous-lieutenant et capitaine d’infanterie de marine,
nomination de chevalier de la légion d’honneur, certificats, quelques lettres de Baudelaire à son épouse, lettres et télégrammes
divers, etc. Ainsi qu’un inventaire des meubles et objets appartenant au capitaine Baudelaire (15 pp. in-folio, 1907).
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A
RCHIVES
R
ABY
Famille d’administrateurs et négociants brestois,
originaire du Briançonnais.
Barthélemy Raby s’installe à Brest en 1690 et devient commissaire garde-côte des milices du département. Son fils François
Raby devient contrôleur des fermes royales ; son second fils
Antoine RABY
(Le Bez, Alpes de Hautes-Provence 1680/1758)
s’installe comme marchand drapier à Brest, devient premier échevin puis
maire de la ville de Brest de 1744 à 1747
. A sa mort,
il laisse ses biens à ses trois neveux : Thomas (resté au Bez, en Briançonnais), Simon (marchand de draps de soie à Brest, et
échevin de la ville) et
Antoine RABY
(mort en 1789), second du nom (qui lui succède dans le commerce de la draperie, devient
directeur de l’hôpital de Brest,
maire de la ville (1766-1768), puis député aux Etats de Bretagne
; sous son administration, la
ville fut embellie et de grands travaux entrepris sur le port). Thomas eut deux fils : l’un également prénommé Thomas Raby
devint drapier à Brest (en 1787), l’autre
François RABY
(Le Bez 1736/1812) rejoignit son oncle Antoine à Brest, ouvrit une
boutique de drapier, devint officier puis colonel de la milice bourgeoise, administrateur de l’hôpital,
député aux Etats de Bretagne
(1784-1785) et à son tour maire de la ville de Brest (1783-1786)
; c’est durant son mandat qu’eut lieu le départ de l’expédition
de La Pérouse. Son fils
Thomas RABY (1770/1794), député extraordinaire de Brest à la Convention, fut décapité à 24 ans
,
le 10 prairial an 2.
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A
RCHIVES
R
ABY
. Cette très intéressante archive, qui présente des mouillures importantes, est principalement composée :
- d’une abondante correspondance échangée, de la fin du XVII
e
à la fin du XVIII
e
, entre les différents membres de cette illustre
famille.
Environ 200 lettres, toutes longues (env. 500 pp. in-4) écrites de Brest
(pour la grande majorité) et du Bez, dont
un
grand nombre d’Antoine et François Raby
, les maires de Brest, à leur père Thomas Raby au Bez. D’un grand intérêt.
- de nombreux documents sur la famille : mémoires pour des achats, testaments, succession, inventaire après décès, certificats
militaires, comptes, quittances, etc. ainsi qu’un important dossier d’Antoine Raby de La Ponte, receveur général des domaines et
bois de la province du Dauphiné (dont d’intéressantes lettres et le début de son livre de raison, début XVIII
e
). Il est joint un
dossier de notes généalogiques et historiques sur la famille Raby par l’historien Edmond Maignien, des documents sur la branche
d’Oulx de la famille Raby, etc.
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R
ÉVOLUTION EN
B
RETAGNE
. 18 lettres (principalement de François Raby à son frère), 60 pp. in-4. Mouillures. Brest,
1790-an 8.
Très intéressant témoignage sur la Révolution en Bretagne, mais également dans le Dauphiné
. “Je comptais bien monsieur
et cher frère, après 33 ans de corvées publiques en être quitte, mais l’assemblée nationale et le Roy en ont décidé autrement [...].
Vous me dites que vous êtes très content de la nouvelle constitution du Royaume et que vous êtes tous bien armés et décidés à
la soutenir ; je vous en dis autant de la plus grande partie des villes de Bretagne et même d’un certain nombre de paroisse de
campagne, mais depuis que l’Assemblée Nationale a décrété la nouvelle constitution du clergé, qu’elle a réduit les évêchés à 83
pensionnés, tous les fonctionnaires publics au lieu de leur laisser jouir de leurs immenses revenus, dont la plupart faisoient un
très mauvais usage, et enfin obligés de faire le serment civique, ils se sont déchaînés surtout dans les campagnes où l’on est
moins éclairé que dans les villes et ils sont parvenus à leurs sermons même publics à soulever plusieurs paroisses.
Cela a commencé
aux environs de Vannes où il y avait 17 paroisses de soulevées
, il s’y est porté de suite des villes voisines des milices nationales
qui ont tout pacifié suivant les nouvelles qu’on a reçu hier et les paysans ont convenu que c’était leurs prêtres qui les avoient
induits en erreur en leur disant qu’on vouloit abolir la religion ; ils se sont calmés quand on leur a prouvé le contraire par l’explication
des décrets et même par le silence du pape [...].
Enfin la plus forte partie des prêtres bretons ont refusé de prêter le serment
;
on va nommer à leur place. Ma crainte est qu’on n’en trouve pas suffisamment pour desservir toutes les paroisses à cause de la
langue, pour pouvoir prêcher et confesser en breton, car ce qui est absolument nécessaire dans les campagnes et ce qui les
autorise à faire les fiers. Enfin il faudra avoir recours aux moines qui savent la langue et les séculariser pour remplir [...]. Mon
fils aîné [Thomas] a beaucoup d’esprit, il a même fait parler de lui depuis la Révolution,
il a été député des jeunes gens pour
la fédération du 14 juillet dernier à Paris
, son voyage me coûte plus de 900 # car la jeunesse actuelle ne connoit pas le prix
de l’argent et la peine qu’on a de le gagner [...]. Tout s’est passé jusqu’ici sans effusion de sang si ce n’est
le soir de la fête de
Dieu qu’un jeune officier du régiment du Poitou a eu la tête tranchée par le peuple
et militaires de mer et de terre réunis,
pour avoir peint et affiché un autel de la patrie avec des indécences qui ont fait rougir les plus scélérats. Si cette découverte avait
été faite deux jours plus tard qu’on eût appris la désertion du roi, il seroit arrvé de grands malheurs ici [...]. Mon fils aîné qui