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Kapandji Morhange
176.
[ALCHIMIE] ANONYME.
La Chaîne d’Or d’Homère
(AUREA CATENA HOMERI) : La Nature dévoilée, ou théorie de
la nature, dans laquelle on démontre, par une analyse exacte de ses
opérations, comment et de quoi toutes choses prennent naissance,
comment elles se conservent, se détruisent et se réduisent de nouveau
en leur essence primordiale.
Paris, Edme, 1772. 2 vol. in-12 de (4)-IV-
377-(1p. Errata) pp. ; 304-(2) pp., plein veau marbré, dos lisses, pièces
de titre en maroquin, filets dorés sur les coupes, tranches rouges (reliure de
l‘époque). Epidermures sur les coins, mors supérieurs fendillés, coiffe élimée
sur le tome I).
PREMIERE ÉDITION FRANÇAISE du célèbre traité d’alchimie
allemand Aurea Catena Homeri publié une première fois par Johann
Georg Böhme en 1723 et traduit par Dufournel. «
Le premier pas que
doit faire celui qui désire parvenir à la connaissance de la Nature est
d’examiner, avec la plus grande attention, comment et de quoi prennent
naissance toutes les choses naturelles, telles que les météores, les animaux,
les végétaux et les minéraux ; comment elles se conservent, et comment elles
se détruisent. Il verra que ces différents effets s’opèrent par une même cause ;
que chaque chose contient en soi un principe de vie, qui est aussi celui de
sa destruction ; que ce principe est le même dans toutes ; et que c’est cet
agent universel, qui, suivant ses différentes manières d’agir, opère toutes les
générations et les dissolutions qui entretiennent et renouvellent sans cesse
ce vaste univers. C’est ce que je me propose de démontrer dans cet ouvrage,
qui est le fruit de mes observations et de mes expériences. Je l’ai écrit parti-
culièrement en faveur des amateurs de la Chymie, qui, faute de connaître
la marche de laNature, travaillent au hasard, suivent aveuglément les
procédés qu’ils ont devant les yeux, et s’égarent continuellement dans leur
recherches, au détriment de leur santé et de leur fortune.
»
500 / 800 €
cousse de ses compétences d’astronome, de cartographe et de mathé-
maticien, tout ce qu’il avait pu rencontrer comme « hiéroglyphes »,
figures, schémas et objets symboliques, d’origine aussi bien antique
ou orientale, dans les lectures – étendues – qui lui étaient accessibles.
C’est précisément ce qui a intéressé Duchanteau, qui les a enrichis de
spéculations théosophiques et maçonniques, d’inspiration hermético-
Kabbalisante assez mêlée, du type qui régnait en maître sur les pré-
occupations et les rituels de la maçonnerie illuministe de son temps.
Voir les reproductions.
1500 / 2000 €
173.
BOLOGNE (d’après Jean de).
Mercure
.
Sculpture en bronze patiné représentant Mercure / Hermès. Il s’agit
de la célèbre pose en arabesque de Mercure soufflé par Zéphyr avec
son caducée. Il repose sur un socle cylindrique en marbre rouge griotte
orné d’une frise en bronze représentant une farandole bachique de
putti, cercle en bronze doré à la base. Rehauts d’or sur les ailes du
pétase, les talonnières et le caducée.
Modèle d’après Jean de Bologne (Giambologna), sculpteur français né
en 1524 et mort à Florence en 1608.
Circa : 1890.
85 × 25 cm.
Légers éclats sur la bordure de marbre.
Voir la reproduction.
1500 / 2000 €
174.
[HOLBEIN, D’après la danse des morts dessinée par]
L’astrologue ou le triomphe de la Mort.
Importante plaque ovale en faïence à décor au centre d’une scène hu-
maniste illustrant l’alchimiste ou l’astrologue, occupé à contempler un
globe terrestre tandis que la mort se présente à lui en lui montrant un
vieux crâne déterré. Le fond semé de symboles alchimiques.
L’astrologue et les autres planches dessinées par Holbein étaient ac-
compagnés de sentences latines et de quatrains moraux composés en
français par le savant imprimeur parisien Gilles Corrozet.
Un premier cartouche reprend Job XXVIII : «
Indica mihi fi nofti om-
nia. Sciebas quod nafciturus effes, et numerum dierum tuorumnoueras
”.
Cette sentance se rerouve dans l’explication de la Planche XVI, the
Astrologer, in The dances of Death through the various stages of hu-
man lifes (…) exhibited in 46 copper-plates, London, Smith and Co,
1803 : “
he has his eyes fixed on a sphere hanging from the ceiling, and
appears profoundly engaged in the vain chimeras of judicial astrology,
while Death comes to turn his attention upon a deathhead, which he is
presenting to him in a most grotesque attitude, seaming to say, in a jeering
toone, Could thy sublime art inform thee, that i was coming to pay thee
this visit to-day
?”
Le deuxième cartouche reprend ainsi le quatrain moral de Gilles Cor-
rozet sur le triomphe de la Mort face à l’astrologue :
«Tu dis par Amphibologie
Ce qu’aux aultres doibt advenir.
Dy moy donc par Astrologie
Quand tu deburas a moy venir ? »
La plaque est monogrammée en bas à droite HD fecit et signée à
gauche, Holbein invuenit.
50 cm×51 cm – XIX
e
siècle. Restaurations et usures de couleurs.
Voir
la reproduction.
600 / 1000 €
175.
École Hollandaise vers 1700, suiveur de Frans Van Mieris
L’alchimiste.
Huile sur panneau.
24,9 ×31,5 cm.
Restaurations anciennes.
Cadre à lambrequins en bois sculpté doré.
600 / 800 €
174