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Catalogue de vente du 20 mai 2015

40

127.

[VIOLLET-LE-DUC Eugène].

REGNIER

(Mathurin).

Œuvres avec les commentaires revus, corrigés et augmentés,

précédées de l’Histoire de la satire en France pour servir de discours

préliminaire par M. VIOLLET-LE-DUC.

Paris, Th. Desoer, 1822,

in-16 de XLVII-403 pp., relié plein maroquin rouge en l'état (reliure

signée en queue Simier-R. Dubol), filet sur les plats, dos lisse orné, tr. Jas-

pées, roulettes sur les gardes, dessins géométriques (losanges ornés) au centre

des plats (deuxième plat détaché, charnières frottées, frottements épars sur

les coupes et les coins).

Les commentaires sont du célèbre littérateur Emmanuel-J. Viollet-le-

Duc (1781-1857), père du célèbre architecte.

EX LIBRIS de la Bibliothèque d’Eugène VIOLLET-LE-DUC – Em-

manuel Viollet-le-Duc, père d’Eugène, et d’Adolphe est issu d’une

famille de protégés du duc de Montmorency, les Viollet (l’adjonction

« le-Duc » date de 1740), et qui avait occupé diverses charges publiques

sous l’ancien régime. De ce fait Emmanuel dut attendre la restaura-

tion pour se voir attribuer la fonction de Conservateur des résidences

royales. Cet érudit, qui s’était constitué dès 1805 une bibliothèque

restée célèbre, s’éprit d’Eugénie, la soeur de E.-J. Delécluze. Dans

l’attente de pouvoir épouser cette jeune fille, Emmanuel entreprend

un voyage aux Pyrénées en 1809. Il rapporte de ce voyage un roman :

Six mois de la vie d’un jeune homme et des descriptions de paysages,

suffisamment précises pour les restituer à son fils Eugène lorsqu’à son

tour celui-ci entreprendra un voyage dans les Pyrénées en 1833.

300 / 500 €

INSTRUMENTS DE NAVIGATION

ET DE VOYAGE

Collections de M. et Mme G. et à divers

128.

COMPAS.

BUTTERFIELD, Paris, XVIII

e

, 17,6 cm, laiton.

Compas de proportion en laiton, signé PARIS BUTERFIELD XVIIIe.

On joint

une équerre en laiton (13,1 cm×7,6 cm) et une règle en lai-

ton (24,3 cm).

150 / 200 €

129.

ÉCRITOIRE PORTATIF.

XIX

e

, H. 14,5 cm, ivoire, métal.

Petit écritoire en ivoire en forme d’étui pour les plumes et l’encrier

et souvent muni d’une courroie pour être porté à la ceinture ou

autour du cou. Il présente une structure complexe, combiné par

plusieurs récipients allongés, s’emboitant pour y mettre les plumes et

le porte-crayons. Présence de deux lancettes. Objet très rare. Bon état.

Reproduction dans l’ouvrage «Objets civils domestiques : Vocabulaire

typologique, Paris, Imprimerie Nationale, 1984 ».

Voir la reproduction.

200 / 350 €

130.

QUADRANT GÉOMETRIQUE.

BUTTERFIELD Paris, XVIII

e

, 12 cm, laiton.

Il s’agit d’un quadrant classique auquel est adjoint un « carré géomé-

trique ».

Utilisé sur le terrain en topographie et géodésie.

Bel état.

Voir la reproduction.

800 / 1000 €

131.

PIED DE ROI.

LEREBOURS à Paris, fin XVIII

e

, fermé : 16,8 cm, ivoire, laiton.

Un côté mesure en pied l’autre en décimètre. Laiton un peu piqué.

L’ivoire un peu gauchi ne permet pas une fermeture complète de l’ins-

trument. Bel objet.

100 / 120 €

126.

VIOLLET-LE-DUC (Eugène).

Le Massif du Mont-Blanc –

Carte dressée au 1/40 000.

Paris, J. Baudry, 1876, très grande carte

dépliante entoilée (toile violette) sous étui in-8°, titre doré (Entoilage et

étui de l’éditeur). 104×124 cm.

Rarissime carte dressée au 1/40000

e

par Viollet-le-Duc d’après ses

relevés et études sur le terrain de 1868 à 1875 à l’aide des minutes du

Dépôt topographique de la guerre et des levés de M. Mieulet, Capi-

taine d’état-major.

Le dessin et la marche à pied sont les instruments fondamentaux du

travail de Viollet-le-Duc dans le massif du Mont-Blanc. C’est cette

expérience du terrain et cette manière particulière de l’appréhender

par le dessin qui le conduit à vouloir corriger, puis finalement à re-

faire entièrement la carte d’état-major levée par la France en 1865. En

parcourant inlassablement le massif du Mont-Blanc souvent au prix

d’étapes de dix à douze heures, il accumule des dessins, recoupant avec

soin les vues et les visées, afin de se procurer des observations prises de

trois points de vues différents au moins pour chacun des sommets et

chacune des crêtes du massif. Vers 1870, les cartes du Mont-Blanc re-

flètent bien le caractère international de son « invention » ou de son ap-

propriation. Viollet-le-Duc dispose de la carte Dufoun (Suisse, 1861),

A. Reilly (Grande-Bretagne, 1864), carte d’état-major Sarde (1841),

Mieulet (France, 1865). Il les juge fautives et inexactes, entreprend de

corriger la carte Mieulet, puis s’engage dans la création d’une nouvelle

carte. En dépit du caractère individuel, voire solitaire des travaux de

Viollet-le- Duc au massif du Mont-Blanc, la reproduction industrielle

de sa carte, terminée et présentée en 1874 déjà, fait appel à des moyens

et un savoir faire de pointe. L’éditeur Baudry avait l’expérience de ce

type de production de très haute qualité, le graveur Schieble avait déjà

exécuté la carte Mieulet, quant à l’imprimeur Montroc, il était réputé

pour le caractère avant-gardiste de ses procédés. C’est ainsi qu’il est

fait appel aux techniques traditionnelles de la gravure mais aussi aux

procédés de transfert photolithographiques. L’image offerte enfin, est

en rupture avec les traditions ; suivant un parti mixte où les hachures

complètent les courbes de niveau pour la représentation du relief.

Pour le Mont Blanc, conférer le lot 227.

Voir la reproduction.

800 / 1000 €

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