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HORTENSE DE BEAUHARNAIS
. L.A.S. « H. », [Arenenberg] 11 juin 1835, à « Madame la Maréchale Ney princesse de la
Moskowa » à Paris ; 2 pages in-4 à grande vignette lithographiée, adresse avec cachets postaux.
600/800
Belle lettre sur la vente du collier, ornée d’une grande vignette :
Pont suspendu en fl de fer à Fribourg (Suisse)
, lithographié
par A. Briquet & Meyer.
Elle lui écrit « sur du beau papier que j’ai acheté sur ce fameux pont que j’ai été voir et ou j’ai passé comme tout le monde fait en voi-
ture. Je te donne un échantillon de ce que cela est et tu jugeras que c’est merveilleux ». Elle la remercie de se charger « de l’affaire de
mon collier […] tu as fait merveille et j’accepte à l’instant même la proposition que tu me fais des 400 mille francs, si tu veux les faire
déposer chez M. Noël notaire ou bien un engagement de M. Demidoff de me donner cette somme je regarde mon collier comme vendu
et je le remettrai ici dans les mains de celui qui viendroit le chercher de la part de M. Demidoff avec une lettre de toi et bien entendu
quand mon notaire aura à Paris mis le tout en règle. Je serai enchantée de cette fn et tu as fait merveille car je consentais à le donner
pour rien. Sans doute j’y perds puisqu’il m’a été compté dans nos partages pour sept cent vingt sept mille francs, mais je gagne de m’en
défaire et de plus j’en ai besoin et le prix est raisonnable je te remercie donc d’avoir traité cette affaire […] c’est très vrai que ma mère
le portait à son couronnement »…
Voir la reproduction.
183.
HORTENSE DE BEAUHARNAIS
. 2 L.A.S. « H. », [Arenenberg] août-septembre 1835, à « la Maréchale Ney princesse de la Mos-
kowa » à Paris ; 2 pages in-8 sur papier vert d’eau, et 2 pages in-8 à son chiffre, adresses avec cachets postaux.
400/600
27 août
. Sa belle-sœur [Auguste, veuve d’Eugène] « étoit venue pour passer deux jours avec moi, et elle en passera quinze […] elle
se plait ici ainsi que sa flle et cela me fait plaisir. Théodelinde (1814-1857) est bien gentille le docteur dit que sa poitrine n’est pas
attaquée et qu’avec beaucoup de soins elle se remettra. J’avais chez moi la princesse de Sigmaringen. Ainsi tu peux penser comme ma
maison est remplie. La grande duchesse de Bade vient dans quelques jours ; mais je pense que ma belle-sœur sera partie, car cela seroit
diffcile de loger tout le monde ensemble, les canapés sont employés, et l’on est déjà deux par deux. Théodelinde est spirituelle et
rempli de grâce, on trouve qu’elle me ressemble pour la fgure du moins à mon portrait de Gérard. Le choléra les a chassés de Livourne
plutôt qu’elles ne comptoient. C’est terrible cette maladie »… Elle attend « l’annonce de la vente de mon collier avec impatience »…
Puis sur le peintre Félix Cottrau : « Ta colère contre M. Cottrau serait très légitime si son originalité ne t’était connue. C’est peut-être
justement parce qu’il t’avait promis un beau dessin qui n’était pas achevé qu’il n’a pas osé se présenter chez toi, car son projet était bien
d’y aller et je le reconnais là. J’ai été à Rome deux mois sans le voir pour la même raison. Je lui avais commandé mes romances et au
bout de ce tems il est arrivé avec la première faite, le reste est encore à faire »...
25 septembre
. Elle s’attend toujours aux mauvaises affaires, « de sorte que l’annonce qu’on ne veut pas acheter mon collier ne m’a pas
étonnée. Je ne compte pas non plus sur la possibilité que M. D[emidoff] puisse l’acheter ce serait à lui à faire une offre. Son père m’en
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