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96.
HORTENSE DE BEAUHARNAIS
. L.A.S. « Hortense B. », [Saint-Germain-en Laye 29 avril 1798], à « la citoyenne Eglé Auguié »
à Paris ; 1 page et demie in-8, adresse avec marque postale
St Germain en Laye
.
400/500
Visite de Bonaparte à l’institution de Madame Campan.
« Ne me soupçonne pas d’indifférence ma bonne petite Eglé mais nous avons été toute malade, mais j’espère bientôt t’embrasser car
je vais mercredi prochin à Paris. Maman est venu aujourd’hui avec Buonaparte nous avons été dîner à la forêt et elle m’a promis de
m’envoyer chercher mercredi sans faute. Juge ma bonne amie du plaisir que j’aurai de t’embrasser et de te parler encore de l’amitié
que j’ai pour ma bonne amie Eglé. Tu vas peut-être me dire que ma lettre est courte mais je t’assure que ce n’est pas ma faute car il y a
longtems que le soupé est sonné et je m’en passe pour te faire croire à mon amitié qui ne cessera jamais ».
97.
HORTENSE DE BEAUHARNAIS
. L.A.S. « Hortense », [automne ? 1798], à « Mademoiselle Antoinette Auguié » à Paris ;
3 pages in-8, adresse.
300/400
« Tu dois voir ma bonne petite Antoinette, que je profte de toutes les occasions pour t’écrire, et j’espère aussi que tu ne m’accusera
plus de froideur ; car je suis bien loin d’en ressentir pour toi. J’ai bien des remerciments à te faire d’un défaut dont tu m’a corigé ; car
avant de te connoître, j’étois bien paresseuse pour écrire : il est vrai que je n’avois pas l’occupation si agréable de m’entretenir souvent
avec une Antoinette, car je n’en connoissois pas ; mais depuis que je la connois mon seul plaisir est de lui écrire pour lui demander son
amitié et lui réitérer la mienne qui ne se démantira jamais. […] Je voudrois bien que tu me mandas où en est ton m…… – es-tu plus
raisonnable je suis si persuadée que tu seras heureuse que je voudrois voir tout cela bien fnir mais comme je suis sûre que je t’impa-
tiente en te parlant de cela, je veux absolument fnir par t’embrasser bien tendrement et je veux que nous nous quittions bonnes amies
[…] Ta sincère, ta fdèle, ta tendre, celle qui t’aime le plus de tes amies »… [Antoinette Auguié (1780-1833), sœur aînée d’Églé, va
épouser le 16 novembre 1798 Charles-Guillaume Gamot (1766-1820).]
98.
HORTENSE DE BEAUHARNAIS
. L.A.S. « ton amie Hortense », [vers 1800 ?], à la citoyenne Églé Auguié à Paris ; demi-page in-8,
adresse.
200/300
« J’allois t’écrire ma chère Eglé pour te prier de venir avec nous à la mal-maison, madame Campan doit y venir de St Germain avec
Adèle. Ainsi j’irai te prendre chez Antoinette à 2 heures et demie trois heures pour venir avec nous. J’espère que nous nous amuserons
un peu nous
chanterons
et nous sauterons »…
99.
HORTENSE DE BEAUHARNAIS
. 2 L.A.S. « Hortense B. »,
[1802 ?] ; 1 page in-8 et 1 page petit in-4.
400/500
Ce jeudi [août ? 1802]
. « Ma chère Eglé je t’ai attendue hier au
soir et je suis bien fachée que tu ne sois pas venue. Bonaparte
a demandé plusieurs fois pourquoi tu n’étois pas encore venue.
Nièves a passé hier la soirée ici et comme elle n’est marié que
depuis toi je suis fâchée que tu ne l’ais pas prévenue. Comme nous
allons bientôt à Paris dépêche toi de venir nous voir Adieu je
t’embrasse mille choses à ton mari »… [Églé avait épousé Ney le
5 août, et Nieves de Hervas Duroc le 9 ; Bonaparte a passé la plus
grande partie du mois d’août à la Malmaison.]
« Je suis bien fâchée ma chère Eglé mais il m’est impossible
d’aller demain à Grignon parce que je suis obligée d’aller à Paris
avec maman mais cela sera sans faute pour le 3. Vous pouvez
m’attendre rien ne pourra m’empêcher d’aller déjeuner avec vous.
Tout le monde trouve ici le portrait d’Adèle charmant et fort
ressemblant »…
Voir la reproduction.
100.
HORTENSE DE BEAUHARNAIS
. L.A.S. « Hortense », 19
thermidor [7 août 1803] ; 1 page et demie in-8.
300/400
« Je suis bien aise d’apprendre ma chère Eglé que tu t’amuses en
Suisse. Je voudrois bien je t’assure accompagner Adèle qui part
bientôt mais c’est impossible. Mon mari doit bientôt revenir pour
aller aux boues de St Amand. J’irai sans doute avec lui. C’est
bien heureux que ton petit [Napoléon-Joseph Ney, né le 8 mai]
ait bien supporter le voyage car c’est une vilaine chose pour les
enfants. […] J’attends maman tous les jours ce qui me fait bien
plaisir. Adèle t’a sans doute parlé de nos promenades au claire de
la lune et des belles que nous y rencontrons. Elle te contera tout
cela en détails et j’espère que tu n’oublieras pas de me dire l’effet
que tu fais dans les montagnes pittoresques de la Suisse »…
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