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égyptien, 1847), Louis Blanc (comme membre du gouvernement provisoire de 1848, le nommant chef de
bataillon), Louis-Félix-Joseph de Charbonnel (juin 1848), Adolphe Crémieux (envoi d’un billet d’entrée à la
Chambre, 1846), Alphonse de Lamartine, Giuseppe Mazzini, Victor Fialin de Persigny…
Généraux et maréchaux. François-Certain de Canrobert (appréciation de sa brochure
Un mois en Afrique
,
1851), Eugène Cavaignac, Nicolas Changarnier, J.H. Dufour, Baldomero Espartero « duque de la Victoria »,
Exelmans, Gaspard Gourgaud (recommandation de Pierre Bonaparte), Louis-Joseph Lahure, Christophe
de Lamoricière (ministre de la Guerre, répondant à sa réclamation contre le titre d’officier étranger dans
l’
Annuaire militaire
), Émile Mellinet, Horace Sebastiani, Jean-Baptiste Vaillant…
Divers. Joseph Arrighi (poème :
Réponse au Prince…
à côté d’un poème imprimé de « P.-N. B. »,
Le Corse à Paris
),
Pierre-Jean de Béranger, Dr Henri Conneau (sur une indisposition du Prince Impérial), Jules Gérard, etc. Plus
quelques imprimés, dont une lettre ouverte
À monseigneur l’Évêque d’Ajaccio
de Pierre Bonaparte (1848), le décret
de l’Assemblée nationale abrogeant l’article de la loi de 1832 relatif au bannissement de la famille Bonaparte (1848),
et une coupure de presse italienne portant des vers du prince en hommage à Cavour (1861). Etc.
224.
Joë
BOUSQUET
(1897-1950) écrivain. Manuscrit autographe signé,
Le passeur s’est endormi
, 1938 ;
126 pages in-4 en 18 cahiers agrafés (manque marginal au dernier feuillet sans perte de texte). 1 500/2 000
Manuscrit corrigé du Prologue et de la Première partie (sur quatre) de ce roman en grande partie
autobiographique : il comporte 18 chapitres et correspond à plus du tiers du livre paru aux Éditions Denoël
en 1939. Citons le début, où l’expérience de la blessure et de la paralysie de Bousquet est prêtée au narrateur :
« La profondeur de ses regards la faisait paraître
pâle, mais pâle comme le jour.
Elle était trop belle pour être vue, mais à la façon
dont une enfant est trop méchante pour se faire
aimer.
Je l’ai connue et je l’attends encore.
Blessé mortellement à vingt ans, j’ai survécu comme
si j’avais blessé la mort. J’ai formé ma pensée dans
les sueurs dont mon agonie n’avait pas voulu.
Mon être véritable me chassait devant lui. Dans la
pensée que je vivais encore, il n’y avait que ma vie
comme si mon dernier souffle avait pris la place de
mon esprit »…
Le manuscrit, d’abord soigneusement mis au net,
avec en tête la liste d’ouvrages « du même auteur »,
a ensuite été revu et corrigé : corrections tantôt
mineures, tantôt plus importantes (réécriture de
pages entières), et de nombreuses suppressions.
La très grande majorité des modifications ont
laissé lisibles les rédactions antérieures. On lit,
par exemple, dans le chapitre liminaire qui décrit
l’éveil affectif du grand blessé : « il y eut un jour
tout le mystère d’une vie dont je ne voyais pas le
fond, [
rayé :
et qui, se poursuivant dans un milieu
inconcevable à mon cœur, semblait, du sentiment
le plus haut de tous, et le plus propre à m’élever au-
dessus des hommes, me faire une prison étroite et
très froide comme la mort] »… À partir du chapitre
3 du Prologue, et jusqu’au chapitre 3 de la Première
partie, on relève aussi des annotations au crayon
d’une autre main, notamment des jugements : « de