Background Image
Previous Page  94 / 140 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 94 / 140 Next Page
Page Background

- 92 -

263. BEAUHARNAIS Augusta-Amélie,

princesse de

Bavière (1788-1851),

vice-reine d’Italie, épouse du prince

Eugène. Lettre autographe signée

Auguste

adressée au Baron

Darnay (secrétaire du prince Eugène et fondé de pouvoir de la

reine Hortense), Munich, le 17 janvier 1822, 2 page ½, in-8.

Pliures et très légères déchirures.

180/200 €

Très jolie lettre, où elle fait part d’un accident arrivé au prince, son mari. :

« Monsieur le Baron ! J’ai reçu votre lettre et vos vœux avec ce plaisir que me

cause tout ce qui me prouve la continuation de l’attachement d’une personne qui

a toute mon estime. Je vous en remercie du fond de mon cœur, et vous souhaite

toute sorte de bonheur, pour vous et votre intéressante famille. Je suis chargée

de vous dire mille choses de la part de mes enfants qui étaient bien contents de

votre souvenir, et qui se rappelle comme moi avec plaisir du temps où vous étiez

avec nous ; mais j’espère bien que ce temps reviendra car on ne se sépare pas

si facilement d’un serviteur fidèle qu’on regarde avec raison comme l’ami de la

famille. L’accident qui est arrivé au Prince et son indisposition qui réclamait mes

soins, ne m’ont pas permis de vous écrire plus tôt. Grâce à Dieu sa santé est remise

mais il reste encore à la maison, ne se servant qu’avec peine de la jambe qui a été

bien mal arrangée. A peine tranquille sur ce point, je suis jetée dans de nouvelles

inquiétudes sur mes enfants qui ont tous les 6 la coqueluche. Amélie et Max sont

les plus fortement attaqués, enfin c’est un véritable hôpital qui m’occupe toute la

journée. J’ai reçu hier soir l’almanach de Gotha, cette attention aimable de votre

part ne m’a pas étonné, et je vous en remercie infiniment. De même que de l’avoir

fait à mes petites filles qui prouve que vous n’avez pas oublier leurs occupations

favorites. Je vous suis aussi bien obligée de la grande exactitude que vous mettez

à faire mes petites commissions. Adieu Monsieur, faites mes compliments à la

Baronne Darnay et recevez pour vous l’assurance de ma constante bienveillance ».

266

267