PRECIEUX SOUVENIRS HISTORIQUES
Provenant de la collection du Baron Théodore Charlet (1785-1859),
en charge de la gestion des biens de la duchesse d’Angoulême, née princesse Marie-Thérèse de
France (1778-1851). Il lui resta dévoué jusqu’à la mort de celle-ci alors en exil à Froshdorf.
En reconnaissance, il reçut de la part de la princesse de nombreux souvenirs provenant de sa mère
la reine Marie-Antoinette, et de la Famille de France, dont les lots ci-dessous.
Par filiation cet héritage est passé à Caroline de Tassin de Vallière (1810-1839),
sa petite-fille et d’ailleurs filleule de la duchesse d’Angoulême,
et conservé depuis dans la descendance de cette dernière.
(lots 217 à 219H)
217*.
LOUIS XVI, roi de France.
Lettre manuscrite signée
Louis
adressée à l’archevêque de Paris
[Antoine-Léon Leclerc de Juigné (1728-1811], Versailles, le
22 juillet 1789, in-4°, lettre portée avec nom manuscrit du
destinataire au dos du document et trace du cachet en cire rouge
aux armes du roi. Bon état, légère déchirure.
3 000/5 000 €
Très intéressante lettre, dans laquelle au cœur de la Révolution, sous la
pression de l’opinion, le roi, dans sa grande clémence, autorise à libérer
les soldats mutinés emprisonnés à l’abbaye.
« Je me suis fait rendre un compte exact, Mon Cousin, de ce qui s’est passé dans la
soirée du 30 juin. La violence employée pour délivrer les prisonniers de l’Abbaye
est infiniment condamnable et tous les ordres, tous les corps, tous les citoyens
honnêtes et paisibles ont le plus grand intérêt à maintenir dans toute sa force
l’action des lois productrices de l’ordre public. Je céderai cependant dans cette
occasion, lorsque l’ordre sera rétabli, aux sentiments de la bonté et j’espère n’avoir
pas de reproches à me faire de ma clémence, lorsqu’elle est invoquée pour la
première fois par l’assemblée des Représentants de la Nation ; allais je ne doute
pas que cette assemblée n’attache une égale importance au succès de toutes la
capitale. L’esprit de licence et d’insubordination est destructif de tout bien et s’il
prenait de l’accroissement, non seulement le bonheur de tous les citoyens en serait
troublé et leur confiance serait… mais on finirait peut être par méconnaître
les prix des généreux travaux auxquels les Représentants de la Nation vont se
consacrer. Donnez communication de ma lettre aux Etats Généraux et ne doutez
pas de toute mon estime pour vous. »
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