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Mercredi 7 mai 2014
OGER - BLANCHET
52. HENRI V
Henri d’Artois, duc de Bordeaux, comte de Chambord.
53. HENRI V
Henri d’Artois, duc de Bordeaux, comte de Chambord.
Lettre autographe signée, adressée à des hommes politiques. Frohsdorf, 30 janvier 1852 ; 5 pages in-4° sur papier de deuil.
AUTOGRAPHES
Lettre autographe signée, adressée à
l’Empereur d’Autriche. Goritz, 4 juin 1844 ;
3 pages in-4°.
«
Après de grandes épreuves soutenues avec
une constance et une résignation exemplaires,
Monsieur le comte de Marnes, mon oncle, est
allé recevoir dans le sein de Dieu la récompense
de ses vertus chrétiennes. Il est mort le 3 juin,
dans les sentimens de haute piété qui ont
guidé sa vie entière.
[…]
Devenu par la mort
de Monsieur le Comte de Marnes, le chef de
la maison de Bourbon, je regarde comme un
devoir de protester contre le changement qui
a été introduit en France dans l’ordre légitime
de succession à la couronne, et de déclarer
que je ne renoncerai jamais aux droits, que,
d’après les antiques lois françaises, je tiens de
ma naissance. Ces droits sont liés à de grands
devoirs, qu’avec la grâce de Dieu je saurai
remplir. Toutefois je ne veux les exercer, que
lorsque, dans ma conviction, la Providence
m’appellera à être véritablement utile à la
France. Jusqu’à cette époque, mon intention est de ne prendre, dans l’exil où je suis forcé de vivre, que le titre de Comte de Chambord. C’est
celui que j’ai adopté, en sortant de France. Je désire le conserver dans mes relations avec Votre Majesté et avec les autres cours
».
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«
Messieurs, la note confidentielle rédigée au nom de la
conférence m’a été communiquée. Après l’avoir lue avec une
sérieuse attention, je reste convaincue, comme la plupart
d’entre vous, que le moment est arrivé de mettre fin à la
mission que je vous avais confiée, et que vous avez remplie
avec un dévouement et un zèle dont je ne saurais trop vous
remercier. Les événements qui viennent de s’accomplir ont
entièrement changé la situation des choses ; les raisons qui
m’avaient porté à créer la conférence n’existent plus, et elle ne
pourrait atteindre aujourd’hui le but que je m’étais proposé. Je
ne veux donc pas laisser plus long temps peser sans utilité sur
les membres qui la composent une responsabilité qui pourrait
leur être pénible. Je craindrais aussi que cette réunion qui était
devenue pour ainsi dire officielle et publique, ne pût servir de
prétexte à des persécutions qui m’affligeraient profondément.
Les mêmes motifs me déterminent à prononcer la dissolution
du comité électoral, dont j’avais approuvé la formation, en le
plaçant sous l’autorité de la conférence. Je désire que quelques
uns d’entre vous se chargent de porter pour combattre, pour
anéantir, s’il est possible, le désordre et l’anarchie. Qu’ils se
montrent constamment et partout les meilleurs, les plus zélés
défenseurs de la société. Mais là doit s’arrêter leur concours.
Un gouvernement qui n’a point leurs sympathies, et qui
ne saurait être appelé à fixer l’avenir du pays, ne peut leur
demander davantage.
[…]
Je comprends toutefois que des
considérations puissantes et respectables obligent un certain
nombre de mes amis à rester et à entrer dans les rangs de
l’armée, à occuper des emplois dans les diverses carrières publiques. Ceux qui croient avoir de justes motifs pour le faire, peuvent être sûrs
que je ne leur en saurai pas mauvais gré.
[…]
Messieurs, je viens de vous parler à coeur ouvert, vous faisant connaître toutes mes pensées,
tous mes désirs, car dans les temps où nous sommes, ce ne sont pas des ordres que je puis donner, mais des désirs seulement que je puis
exprimer. Il ne me reste plus à ajouter ici que les voeux bien ardents, bien sincères et tout à fait désintéressés, que je forme avec vous pour
le salut de la France.
» Cette lettre était destinée à MM. Barthélémy-Sauvaire, Benoist d’Azy, Berryer, des Cars, de Clermont Tonnerre, de
Falloux, de Noailles, de Raineneville, de Pastoret, de St Priest, de Valmy et de Vatimesnil.
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