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Mercredi 7 mai 2014
OGER - BLANCHET
AUTOGRAPHES
49. HENRI IV
[Pau, 1553 - Paris, 1610], roi de France.
Pièce signée «
Henry
». Janvier 1595 ; 420 x 190 mm. Belle pièce sur vélin. Le roi octroie au marquis d’Estrées une gratification de 16,666
écus en reconnaissance des services rendus comme lieutenant-général au gouvernement de Paris et de l’Isle-de-Fance, grand-maître de
l’artillerie. Pièce très intéressante.
Il s’agit d’Antoine d’Estrées, père de Gabrielle d’Estrées, favorite de Henri IV.
400 / 500
HENRI V
Henri d’Artois, duc de Bordeaux, comte de Chambord [Paris, 1820
- Frohsdorf, Autriche, 1883], prétendant légitime au trône de France, dernier
descendant de la branche aînée des Bourbons.
Lettre autographe signée, adressée aux comtes de Semalé et Vicomte de Baulny.
Teplitz, 15 juin 1836 ; 2 pages in-8°, fendue au milieu avec réparation sommaire.
Belle lettre de jeunesse (16 ans). «
J’accepte, Messieurs, avec autant de
reconnaissance que de plaisir le beau cheval que vous venez d’envoyer au Roi
pour m’être remis de votre part. Cet hommage m’est doublement précieux et
par l’expression qui l’accompagne de vos sentimens toujours si purs et si fidèles
envers le Roi, mon auguste grand-père, et par celle des voeux particuliers que
vous m’adressez en même temps. J’en suis infiniment touché et j’ose me flatter
d’y répondre en imitant les nobles vertus que j’ai dans les yeux. Je ne saurais non
plus oublier que ce fut dans les plaines de la Normandie qu’Henri quatre trouva
plus d’une fois le chemin de la victoire. Élevé dans ces paturages, le coursier que
vous m’avez envoyé ne m’en sera que plus cher. je serai fier de le monter et si
je ne dois pas être assez heureux pour que ce soit un jour à la tête des armées
françaises, j’ai du moins la confiance que ma main ne le guidera jamais que dans
les voies de l’honneur
».
200 / 300
51 HENRI V
Henri d’Artois, duc de Bordeaux, comte de Chambord.
Lettre autographe signée, adressée au comte de Villafranca à Nice. Frohsdorf, 30 janvier 1867 ; 4 pages in-8°, enveloppe jointe. Belle lettre
politique.
50.
«
Je me plains pas de l’amertume dont elle est
remplie, bien que comme chef de famille j’en
eusse peut-être le droit. Je vous parlerai donc
ici avec toute franchise. Nous partons vous
et moi de points de vue tellement aopposés
en politique, qu’il n’y a pas moyen de nous
entendre. Vous pensez que les intérêts de
fortune et de tranquillité doivent tout primer,
et moi je pense que les princes, dans quelque
situation qu’ils soient, sur leur trône ou dans
l’exil, doivent tout faire passer après leurs
devoirs envers Dieu, envers leur pays et envers
leur famille. Je pense même que, s’ils ne sont
pas sur leur trône, ils ont plus que jamais leur
dignité à conserver. Le gouvernement espagnol
ayant reconnu le gouvernement italien, qui a
usurpé les états de Parme, Robert a pu rentrer
dans la droite voie dont on s’était écarté avant
lui. Il a saisi cette occasion avec empressement,
et sur toutes ces questions il pense entièrement
comme moi. Il n’écrira donc pas en Espagne
comme vous le désiriez. Quant à sa majorité, s’il
était à Parme, il serait majeur depuis le 9 juillet
dernier. N’y étant pas, il restera mineur, comme
je l’ai été moi-même, jusqu’à l’âge des 21 ans. Ces explications claires et précises n’empêcheront pas, je l’espère, mon cher cousin, que nous
ne restions amis comme par le passé
. »
400 / 500