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Au recto du second plat de la couverture, une tête de femme dans le style de la Renaissance italienne est ainsi
commentée :
Les actes dits poétiques (tombe à genoux, etc.) russes ou les italiens comme la tragédienne
empoche le poète dans le temps par le seul fait vrai, humain, qu’elle est vieille.
Les quatre plats de la couverture contiennent des notes cursives, parfois difficiles à déchiffrer :
Denise rêve :
Les jeunes gens du siècle dernier étaient des esthètes qui ne jugeaient pas céans
[sic]
d’appeler Mérimée
Prosper et Gauthier
[sic]
Théophile. – Il en va des esprits larges comme des zouaves, dont la princesse
[Violette Murat ?]
me disait : on ne sait jamais ce qu’ils pensent.
Mentionnons aussi un dessin montrant la main de Cocteau écrivant, légendé par lui
Ma main de malade, copier
c’est tuer tout ce qui est mort autour,
avec, à côté, une ébauche de poème reprise quatre fois, avec des
variantes :
Ah ! mademoiselle, mademoiselle Annabel Lee, depuis que vous êtes morte, combien vous avez
embelli…
Certains dessins possèdent une tonalité onirique un peu inquiétante, renforcée par des annotations :
Personnages du rêve de cette nuit (suite) mais ce n’est pas Jeanjean (peur atroce) cela devint un faux Anteil
puis un faux Lifar etc.
Ces dessins linéaires, souvent ombrés au crayon, appartiennent à la belle manière de Cocteau et ont quelque
chose de sculptural, ainsi le beau portrait de Jean Bourgoint.
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