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[MANDRIN (Louis)].
Jugement souverain, qui a condamné à la rouë Loüis Mandrin
.
Sans lieu
,
1755
. Petit in-4 de (2) ff. imprimés recto-verso.
Jugement du célèbre “chef des contrebandiers” Louis Mandrin, publié après son exécution le 26 mai
1755, et relatant tous ses crimes effectués en 1754 et 1755. Il est suivi d’un étonnant éloge :
“Mandrin expira le 26. à 5. heure & demi sur la rouë. Il eut huit coups vifs. La même fermeté qu’il
avoit à la tête de sa Troupe, il l’a montrée dans sa Prison, & elle l’a suivi jusques sur l’échafaut ; toujours
intrépide, il a reçu la mort avec la même assurance qu’il l’avoit donnée lui-même à tant d’autres ; et l’on
peut dire que c’étoit un Homme singulier, qui eut bien fait du chemin dans une position plus heureuse.
Tous ceux qui ont conseré [sic] avec lui dans sa prison de quartorze jours, ont été forcés d’avoüer que
c’étoit un homme extraordinaire.”
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[MANUSCRIT].
Projet de reglement concernant l’etablissement des forçats de terre.
Sans lieu
ni date
[XVIII
e
siècle]. Manuscrit de 22 feuillets in-folio, demi-basane bordeaux avec coins moderne.
Très intéressant projet manuscrit du XVIII
e
siècle portant sur la gestion des bagnes
et de ses occupants.
Il aborde dans un premier temps la gestion administrative des bagnes, proposant la division des
condamnés en escouades de 36 hommes, chacune dirigée par un argousin et deux sous argousins, qui
“répondront à un chef et à un sous chef ”. L’uniforme et la fonction de chaque type de surveillant sont
détaillés.
Viennent ensuite les questions relatives à la surveillance des forçats et à leur condition de détention :
Tous les forçats auront la teste et la brabe razée et porteront un habillement uniforme ainsy qu’ il sera reglé
afin que si quelqu’un deux s’echape il ne puisse etre meconnu, et pour plus de sureté ceux qui auront été
condamnés a perpétuité seront marqués à leur arrivée dans le lieu de la chaisne d’une fleur de lys à l’epaule
droite avec un fer chaud afin que quelque part qu’ ils puissent aller on les reconnoisse a cette fletrissure.
Les autres sujets abordés concernent la vie quotidienne des détenus, leur nourriture, habillement,
enregistrement, déplacements, travaux, le traitement des forçats malades et invalides, la pratique
religieuse.
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