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« MÉMOIRES DE M
R
DE SAINCTOT INTRODUCTEUR DES AMBASSADEURS »
3.
AMBASSADES SOUS LOUIS XIV.
– SAINCTOT (Nicolas). Manuscrit intitulé «
Mémoires de Mr de
Sainctot introducteur des ambassadeurs »
,
XVIII
e
siècle. 4 volumes petit in-folio, environ 3600 pp., quelques
notes et marque-page manuscrits anciens conservés, veau brun marbré glacé, dos à nerfs cloisonnés avec
pièces de titre et de tomaison grenat et brunes, armoiries dorées sur les plats, coupes Àletées, tranches
rouges, reliures légèrement frottées avec quelques trous de vers, coiͿes un peu frottées, coins un peu
usagés, mouillures aux premiers et derniers feuillets du volume II (
reliure de l’époque
).
2.000/3.000
L’«
INTRODUCTEUR DES AMBASSADEURS ET PRINCES ÉTRANGERS
» :
ORDONNATEUR DES AUDIENCES
,
SURVEILLANT DES AMBASSADES
,
REPRÉSENTANT ET CONFIDENT DU SOUVERAIN
.
À partir dumilieu du
XVII
e
siècle, les fonctions des introducteurs consistèrent
à régler les audiences ro\ales, faire respecter les cérémonials et codes de conduites dans les Cours, mais également
à contrôler l’action des diplomates ou princes étrangers, dont ils étaient tenus pour responsables, et même à
représenter le souverain auprès d’eux. Demeurant en permanence auprès du roi, ils jouissaient d’un monopole
exclusif sur le contrôle de l’accès des étrangers à la Cour et au souverain dont ils devenaient le porte-parole et
parfois le conÀdent. Le rôle diplomatique des introducteurs prit ainsi à la Àn du règne de Louis ;IV une importance
proportionnellement supérieure à la part protocolaire de leurs fonctions.
«
L
E
FRUIT
D
UNE
EXPÉRIENCE
DE
CINQUANTE
-
SEPT
ANNÉES
»
. Dans l’épître au roi qu’il place en exergue des présents
mémoires, Nicolas Sainctot précise : «
Cet ouvrage est le fruit d’une expérience de cinquante-sept années que j’ay eu
l’honneur de passer au service de Votre Majesté, j’ay pris soin d’y recueillir tout ce qui regarde le cérémonial de France à l’égard
des ambassadeurs et des autres ministres étrangers »
. Fils et neveu de maîtres des cérémonies, Nicolas Sainctot de Vemars
(vers 1632-1713) fut lui-même maître des cérémonies pendant plus de 30 ans, de 1655 à 1691, avant de remplir les
fonctions d’introducteur des ambassadeur de 1691 à 1708. Il mourut en 1713, et Àgure dans les
Mémoires
de Saint-
Simon qui en Àt un portrait d’une exquise méchanceté.
C
ONÇUS
COMME
UN
VÉRITABLE
TRAITÉ
,
ces mémoires reposent sur les souvenirs réunis de l’auteur, de son père et de
son oncle, accompagnés de rappels historiques remontant parfois jusqu’au
XIV
e
siècle. Sainctot alterne les relations
anecdotiques et les discours normatifs ou remarques concernant les entrées, les audiences publiques et secrètes, les
visites, les cérémonies, les marches, les repas, les questions de préséances, les carrosses, etc.
E
XEMPLAIRE
AUX
ARMES
DES
MARQUIS
DE
V
ERNEUIL
(armoiries dorées sur les plats, OHR, pl. n° 2200, fer de format
mo\en). Eusèbe-Jacques Chaspoux (1695-1747), que le duc de Saint-Simon évoque dans ses
Mémoires
, fut seigneur
puis premier marquis de Verneuil (1746), et obtint les charges de secrétaire de la chambre et du cabinet du roi (1717)
puis d’introducteur des ambassadeurs et des princes étrangers (1743-1747). Son Àls Eusèbe-Félix de Chaspoux
(1720-1791), second et dernier marquis de Verneuil, exerça à sa suite les mêmes fonctions, et devint en outre grand-
échanson (1756).
4.
ARGENTINE.
– 2 pièces. 1827-1829.
200/300
B
ELLE RÉUNION DE
SIGNATURES D
HOMMES D
ÉTAT DES
PREMIERS
TEMPS DE
L
’A
RGENTINE
INDÉPENDANTE
,
DONT UN ANCÊTRE DE
B
ORGES
.
R
IVADAVIA
(Bernardino) et Federico de
L
A
C
RUZ
. Buenos Aires, 20 avril 1827. Brevet de lieutenant en second
commandant le navire corsaire
Chacabuco,
sans nom de bénéÀciaire (1 p. grand in-folio imprimée, en-tête illustré
gravé sur bois, timbre sec et sceau de cire sous papier).
Bernardino Rivadavia était alors président de la République des provinces unies du rio de La Plata.
R
OSAS
(Juan Manuel de) et Juan Ramón
B
ALCARCE
. Pièce signée. Buenos Aires, 31 décembre 1829. Brevet de
lieutenant en second dans un régiment de cavalerie des milices, octro\é à Pedro Arias (1 p. grand in-folio imprimée
avec ajouts manuscrits, en-tête gravé sur bois, sceau de cire rouge sur pièce de papier).
Rosas et Balcarce occupèrent chacun une position éminente : Rosas, alors gouverneur de Buenos Aires et président
des Provinces-Unies du rio de La Plata, dirigerait une longue dictature (1835-1852), tandis que Balcarce, alors
ministre de la Guerre de Rosas, était un vétéran des guerres d’indépendance contre les Espagnols comme de la lutte
contre les Anglais, et fut deux fois gouverneur de Buenos Aires (1818-1820 et 1832-1833). Tous deux moururent en
exil.
R
OSAS
EST
UN
DES
ANCÊTRES
DE
J
ORGE
L
UIS
B
ORGES
QUI
L
ÉVOQUE
DANS
PLUSIEURS ŒUVRES
dont le conte « Dialogue de
morts ».