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5
AUTOGRAPHES
&
MANUSCRITS
1.
ACADÉMIE FRANÇAISE.
² Ensemble d’environ 130 lettres et manuscrits, Àn du
XVIII
e
siècle-
XX
e
,
principalement adressées à l’écrivain Robert de Flers et au philosophe Elme-Marie Caro.
800/1.000
L
ETTRES
ET
PIÈCES D
ACADÉMICIENS OU RELATIVES À
L
’A
CADÉMIE
FRANÇAISE
,
notamment des lettres de candidatures.
Jean
A
ICARD
,
Émile
A
UGIER
,
Maurice
B
ARRÈS
, Louis
B
ARTHOU
, René
B
AZIN
, Henri
B
ERGSON
, Abel
B
ONNARD
, Henri
B
ORDEAUX
, Paul
B
OURGET
, Victor de
B
ROGLIE
, Ferdinand
B
RUNETIÈRE
, Alfred
C
APUS
, ElmeMarie
C
ARO
, Francis
C
HARMES
,
Jules
C
LARETIE
, Georges
C
LEMENCEAU
, Victor
C
OUSIN
, Alfred-Auguste
C
UVILLIER
-F
LEURY
, Paul
D
ESCHANEL
, Maxime
D
U
C
AMP
, Georges
D
UHAMEL
, Alexandre
D
UMAS
Àls, Félix
D
UPANLOUP
,
É
LISABETH
DE
R
OUMANIE
,
Émile
F
AGUET
, Jules
F
AVRE
, Octave
F
EUILLET
, Robert de
F
LERS
(dont une contresignée par Gaston Arman de Caillavet), Anatole
F
RANCE
,
Louis
G
ILLET
, Auguste Joseph Alphonse
G
RATRY
, Fernand
G
REGH
, Émile
H
ENRIOT
, José-Maria de
H
EREDIA
, Victor
H
UGO
(copie manuscrite ancienne), Alphonse de
L
AMARTINE
, Victor de
L
APRADE
, Ernest
L
AVISSE
, John
L
EMOINNE
,
Georges
L
ENÔTRE
, Émile
L
ITTRÉ
, Pierre
L
OTI
, Louis-Hubert
L
YAUTEY
, Charles
M
AURRAS
, François-Auguste
M
IGNET
,
François-Augustin Paradis de
M
ONCRIF
, Émile
O
LLIVIER
, Marcel
P
AGNOL
, Édouard
P
AILLERON
, Gaston
P
ARIS
, Philippe
P
ÉTAIN
, Ra\mond
P
OINCARÉ
, Marcel
P
RÉVOST
, Ernest
R
ENAN
, Jean
R
ICHEPIN
,
Jules
R
OMAINS
, Edmond
R
OSTAND
, Eugène
S
CRIBE
, Michel-Jean
S
EDAINE
, Philippe-Paul de
S
ÉGUR
, Pierre de
S
ÉGUR
, Jules
S
IMON
, Adolphe
T
HIERS
,
Louis-Élisabeth
de La Vergne de
T
RESSAN
, Paul
V
ALÉRY
,
Jean Pons Guillaume
V
IENNET
.
Avec 3 états d’indemnités des membres de l’Académie des Sciences morales et politiques (1845), portant de
nombreuses signatures dont celles de
M
ICHELET
, S
AINTE
-B
EUVE
, T
OCQUEVILLE
.
J
OINT
, un carton d’invitation à la séance de réception à l’Académie française de Louis Bertrand (1926).
« OUI, J’AI ÉCRIT LE BORDEREAU »
2.
AFFAIRE DREYFUS. –
ESTERHÁZY (Ferdinand Walsin). Manuscrit autographe. [Août 1899]. 2 pp.
in-folio, fentes aux pliures.
6.000/8.000
U
N DOCUMENT HISTORIQUE
EXCEPTIONNEL
:
L
AVEU DU VÉRITABLE COUPABLE DE
L
AFFAIRE
D
REYFUS
,
écrit alors que se déroulait
le second procès d’Alfred Dre\fus à Rennes.
«
A
U
NOMBRE
DES
NOUVEAUX
TÉMOINS
CITÉS
À
R
ENNES
,
JE
VOIS
SANS
GRANDE
SURPRISE
LE
NOM
DU
CANONNIER
JUIF
B
ERNHEIM
.
Il a un furieux toupet et s’il y avait, en France, l’ombre d’une justice, il devrait être arrêté en pleine audience comme faux
témoin... Le lieut
t
Bernheim fut interrogé et sous la foi du serment, comme témoin, il déclara qu’il ne m’avait jamais remis qu’un
règlement qu’il désigna et jamais le manuel de tir de l’artillerie de campagne...
A
PRÈS LE
C
ONSEIL DE GUERRE
,
APRÈS LE PROCÈS
Z
OLA
,
APRÈS MON ARRESTATION
,
après tous ces événements, le lieutenant Bernheim
ne donne pas signe de vie, ce n’est qu’il y a peu de temps qu’il s’est senti touché par la grâce d’Israël. Le grandissime rabbin aura
fait près de ce Bernheim-là une démarche pareille à celle qu’il avait faite près du lieutenant Kahn du 74
e
. Mais là il avait trouvé
un brave homme. Ça l’avait épaté. Bernheim a donc fait un faux témoignage ou il va en faire un. Dans tous les pays du monde,
la France excepté, il serait arrêté et condamné séance tenante.
Je vois que le sphérique Millage, du
Dail\ Chronicle [le journaliste anglais CliͿord Millage, correspondant du
Daily
chronicle
en France]
, emporte (avec quelques gallons de whisky, j’imagine, étant donné ses habitudes) une déclaration attestant
que j’ai écrit le borderau. Je n’ai pas besoin de lui, je la ferai bien tout seul au Conseil de guerre, cette déclaration-là.
O
UI
,
J
AI
ÉCRIT
LE
BORDEREAU
,
oui, je l’ai dit depuis 18 ans à plus de 15 personnes que je citerai, et je leur ai dit dans quelles
circonstances et suivant quelles intentions, mais je n’ai jamais livré aucune des pièces du bordereau, je mets au déÀ Chincholle,
le modèle des reporters dignes de foi, d’avoir, même en mettant sa fameuse oreille à terre, entendu de moi pareil propos... »
J
OINT
,
UNE AFFICHE
IMPRIMÉE
INTITULÉE
L
A
C
LEF DE
L
AFFAIRE
D
REYFUS
. C
OMPAREZ
ET
JUGEZ
(Paris, P.-V. Stock, s.d.).