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50. GUIZOT
(François). 2 lettres autographes signées et 3 cartes de visite adressées au poète Joseph Autran,
1852-1864 et s.d., toutes avec enveloppes.
200/300
L
A
SUCCESSION D
’A
LFRED DE
V
IGNY À
L
’A
CADÉMIE
FRANÇAISE
.
Val-Richer [à Saint-Ouen-Le-Pin dans le Calvados], 23 octobre 1863 :
«
... S
I
M
r
C
UVILLIER
-F
LEURY
SE
PRÉSENTE
POUR
SUCCÉDER
À
M
r
DE
V
IGNY
, c’est pour lui que je voterai et que j’agirai... »
(1 p. 1/2 in-12). L’historien Alfred-Auguste
Cuvillier-Fleur\ serait élu en 1866 au fauteuil de Dupin, et accueillerait Joseph Autran en 1869.
L
A MORT DE
M
ARCEL
P
ROUST
51. HAHN
(Re\naldo). Lettre autographe signée «
votre Reynaldo »
adressée à Robert de Flers. Paris,
19 novembre 1922. 1 p. in-16, adresse au dos.
3.000/4.000
«
C
HER AMI
,
NOTRE
PAUVRE
M
ARCEL
VIENT DE MOURIR
.
J’allais vous l’écrire quand Robert
[le frère de Proust]
m’a prié de le faire en son nom.
C
ETTE MORT
EST
D
AUTANT
PLUS
DÉSESPÉRANTE QU
ELLE
EÛT
PU
ÊTRE
ÉVITÉE
SI
M
ARCEL
N
AVAIT OBSTINÉMENT
REFUSÉ
DE
RECEVOIR
AUCUN MÉDECIN
!... »
L
E
PLUS
PROCHE
AMI
DE
M
ARCEL
P
ROUST
, R
EYNALDO
H
AHN
(
1874-1947) fut chanteur, pianiste, compositeur, chef
d’orchestre et critique musical. Familier de la famille Daudet, il chanta et joua au piano ses propres mélodies dans
les salons parisiens huppés, comme ceux de la princesse Mathilde, de Mme Catusse, de Madeleine Lemaire o il Àt
la connaissance de Marcel Proust en 1894. Il dirigerait l’Opéra de Paris.
C
ONDISCIPLE DE
P
ROUST
AU
LYCÉE
C
ONDORCET
, R
OBERT DE
F
LERS
(1872-1927) \ avait fondé avec lui la revue
Le Banquet
.
Devenu écrivain et journaliste, il fut l’auteur de vaudevilles à succès avec Gaston de Caillavet, et du livret d’une
opérette de Re\naldo Hahn, autres amis de Proust. Critique au
Figaro,
Robert de Flers \ fut le principal soutien de
l’auteur de
La Recherche
.
52. HALÉVY
(Ludovic). 2 manuscrits autographes signés, montés sur onglets en 2 volumes de reliure
uniforme, bradel de demi-vélin à coins, pièce de titre noire au dos (
Pagnant
).
150/200
– «
L
A
PREMIÈRE
SÉANCE
PUBLIQUE DE
L
’A
CADÉMIE
FRANÇAISE
»
.
(2)-30-(1 blanc) Ϳ. in-4. Discours prononcé le 25 octobre 888 dans la séance publique annuelle de l’Institut.
«
... P
OUR LA PREMIÈRE
FOIS
,
EN EFFET
,
ON POUVAIT VOIR
ASSIS
,
CÔTE À CÔTE
,
AYANT LE MÊME RANG ET LE MÊME TITRE DANS UNE MÊME
ASSEMBLÉE
,
DE
TRÈS GRANDS
SEIGNEURS
,
DES
POÈTES
PLUS OU MOINS GRANDS
,
DES
PRÉLATS
,
DES GRAMMAIRIENS
,
DES CONSEILLERS DU
ROI
,
DES
AUTEURS
DRAMATIQUES
ET
DES
GENTILSHOMMES
DE
LA
C
HAMBRE
.
Des hommes de lettres, en un mot, étaient mis sur un
rang de pleine et parfaite égalité avec ce qu’il y avait de plus considérable à la Cour et dans l’Église. Une telle nouveauté, dans
l’état des mœurs et de la société, relevait singulièrement la condition des gens de lettres. Il est vrai que le grand Colbert avait
un fauteuil et que le Grand Corneille n’avait qu’une chaise, mais Louis XIV établit bientôt l’égalité des sièges académiques en
envoyant quarante fauteuils à la Compagnie... »
(f. 18).
E
NVOI AUTOGRAPHE
SIGNÉ À
L
ÉCRIVAIN
C
AMILLE
D
OUCET
:
«
... oͿert à mon cher mavtre, ami, président et secrétaire perpétuel.
25 octobre 1888... »
D
ISCOURS
PRONONCÉ
SUR
LA
TOMBE D
’A
UGUSTE
M
AQUET
.
Janvier 1886.
14 Ϳ. in-4, montés sur onglets et reliés en un volume, bradel de demi-vélin à coins, pièce de titre noire au dos
(
Pagnant
).
«
... V
OICI
COMMENT
LES
DEUX
NOMS
D
’A
LEXANDRE
D
UMAS
ET
D
’A
UGUSTE
M
AQUET
FURENT
JETÉS
,
POUR
LA
PREMIÈRE
FOIS
,
EN
PUBLIC DANS UN
IMMENSE APPLAUDISSEMENT
.
C’était au Théâtre de L’Ambigu, le 27 octobre 1847, le soir de la première représentation du drame des
Mousquetaires...
Dumas
devait signer seul ; Maquet était là, avec les siens, dans une baignoire. Un jeune homme, un tout jeune homme se trouvait dans
une loge voisine
[Dumas Àls]
... On avait déjà joué les deux tiers du drame, et l’eͿet de la pièce avait été considérable. La porte de la
baignoire où se trouvait le jeune homme s’ouvrit tout à coup. C’était Dumas. “Sais-tu ce que je vais faire, dit-il à son Àls, si la pièce
marche ainsi jusqu’à la Àn ? Je ferai nommer Maquet. Nous serons ici à merveille pour jouir de sa surprise et de sa joie”. Et, à une
heure du matin... Mélingue
[le comédien Étienne Mélingue, qui venait d’interpréter le rôle de d’Artagnan]
proclamait les
deux noms de Dumas et de Maquet. Et Alexandre Dumas Àls entend encore aujourd’hui, après tant d’années écoulées, les cris de
joie qui partirent de la loge voisine et il voit encore Maquet se jeter en pleurant dans les bras de Dumas... »
(Ϳ. 4-6).
Ludovic Halév\ a inscrit un ajout postérieur : «
Ah que j’ai eu froid en lisant ce méchant petit discours... »
Provenance : Camille Doucet (vignettes ex-libris).