130
415.
Armand-Louis, duc de SERENT
(1736-1822) général et homme politique. L.A.S., Versailles 6 juin 1779, au
prêtre Louis Cotte (physicien et météorologiste) ; 4 pages in-4.
300/400
Il le remercie de l’avoir accueilli à Montmorency, « jeune homme enchanté de l’étude de la Phisique et particulièrement
de celle de l’Électricité »… M. Dellebarre sera heureux de lui soumettre le microscope qu’il a inventé, dont Serent vante
notamment la « perfection des verres »… Serent veut se procurer le
Traité de météorologie
de Cotte, et le lire avant de gagner
son régiment…
On joint une enveloppe autographe de Louis XVIII adressée au comte de Preissac (avec cachet de cire rouge aux armes).
416.
Lord Henry SEYMOUR
(1805-1859) célèbre dandy, fondateur du Jockey Club, promoteur des sports équestres
(dit à tort Milord l’Arsouille). L.A.S. (paraphe), Boulogne 10 avril 1851, à un ami ; 3 pages in-4 à l’encre bleue (sous
un très bel encadrement).
300/400
Curieuse lettre, fort spirituelle. Il ne s’attendait guère à recevoir sa lettre. « Avec un peu de peine, je suis parvenu à la lire
et sans beaucoup chercher j’ai trouvé le motif de votre tartine. Il est évident que depuis trente ans, vous faites un peu de tout,
aujourd’hui vous êtes courtier d’abonnements, eh bien mon cher, proposez-moi quelque chose de plus gai que le
Journal des
Haras
, auquel j’ai renoncé depuis que je ne m’occupe plus de chevaux. Du reste ses doctrines n’ont jamais été de mon goût, et je
vous dirai que depuis dix ans je n’ai pas ouvert ce journal. Serez-vous donc éternellement blagueur, la cinquantaine qui approche
n’a-t-elle pas un peu mûri cet esprit railleur et avocassier qui vous a valu la haine de tous les juges qui ont été condamnés à
entendre votre babil ? Que me parlez-vous d’économie politique, je n’y entends rien, pas plus que vous en économie judiciaire.
[…] Que me parlez-vous de Démosthènes, et d’interpréter des paysages grecs ? Pour ce qui est des Grecs, c’est là votre affaire,
et dans ce rôle, fort à la mode, vous devez briller d’un vif éclat ». Il raille son ami, désireux d’aller voir l’exposition de Londres
mais craignant d’en être privé par « le développement du drapeau rouge » : « Qu’est ce que ça vous fait le drapeau ? Vous avez
l’habitude de vous ranger avec tous ceux que vous rencontrez sur votre route ». Quand son ami viendra lui rendre visite, il se
chargera de sa nourriture : « quant aux huîtres, vous vous en passerez, vu que la pêche en est défendue ». Il est flatté que son
ami ne lui parle pas de politique, mais il lui tient néanmoins des propos prophétiques (à 8 mois du 2 décembre) : « Il me semble
que la toile se rembrunit diablement. La constitution n’est qu’à moitié pucelle, un de ces jours elle sera violée, c’est clair, mais ;
gare là-dessous ! J’ai dans l’idée que le mois de mai mettra les choses en train, et qu’il pourra y faire chaud »…
417.
Nicolas Jean SOULT
(1769-1851) maréchal, duc de Dalmatie. P.S., [vers 1805] ; 3 pages in-fol.
200/250
État des capitaines de grenadiers et de carabiniers des régiments du Corps du Centre « susceptibles par leur mérite d’être faits
chefs de bataillons » : 21 capitaines sont proposés, dont 3 futurs généraux de l’Empire : Pierre Cambronne et Louis Thévenet,
reconnus instruits et très susceptibles de faire un bon chef de bataillon, et Guillaume Rousseau, « ayant mérité ce grade par sa
conduite distinguée »... [Les deux premiers seront promus, respectivement, les 29 et 30 août 1805, et Rousseau, le 5 avril 1809].
418.
Famille de TALLEYRAND
. 26 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., XVIII
e
-XIX
e
siècle.
500/700
Gabriel-Marie de Talleyrand comte de Périgord (7, 1775-1785), Louis-Marie de Talleyrand-Périgord baron de Talleyrand
(2, 1784-1788, dont son engagement envers Antoine Mesmer), Louise Fidèle de Montigny baronne de Talleyrand (2), Charles-
Daniel comte de Talleyrand-Périgord (2, 1785-1786), Marie de Saint-Léger comtesse Adalbert de Périgord (1808), Alexandre
baron de Talleyrand (2, 1814-1838), Hélie-Charles de Talleyrand-Périgord duc de Périgord (1815), Charles de Talleyrand-
Périgord prince de Chalais (2, 1841), Archambaud duc de Talleyrand (2, 1814-1822), comte Auguste de Talleyrand (1826), le
comte Anatole de Talleyrand (1837), Dorothée de Courlande duchesse de Dino, etc.
419.
Pierre THOUVENOT
(1757-1817) général. L.S., citadelle de Marienberg 18 octobre 1806, à Monseigneur
[Alexandre Berthier] ; 1 page in-fol. à en-tête
Le Général de Brigade commandant militaire du Grand Duché
de Franconie
. Il lui envoie « l’état des troupes qui sont arrivées aujourd’hui à Wurtzbourg » ; elles en partiront
le lendemain avec celles arrivées la veille. Le capitaine Cressan, « qui était commandant d’armes à Rastadt », est
arrivé, et Thouvenot lui a donné ordre de se rendre au grand quartier général…
120/150
On joint l’état des troupes arrivées à Wurtzbourg le 18 octobre 1806 (1 p. grand in-fol.).
420.
TOULON
. Manuscrit,
Mémoire
, Toulon 21 février 1777 ; 5 pages et quart in-fol., avec ratures et corrections.
300/400
Rapport destiné au Major général de la Marine à Toulon, commissaire nommé pour examiner l’éventuelle conversion de
la Maison des Jésuites à Toulon, en hôpital maritime. L’auteur rappelle les exigences d’un hôpital – dimensions et aération des
salles, espacement des lits, cuisine, lingerie, pharmacie, logements de fonction, latrines, « jardin tant potager que botanique » –,
puis expose sous divers angles l’obstacle de l’évacuation des immondices de cette maison jusqu’à la mer : le manque de pente
dans le fossé, l’insalubrité de l’engorgement et le coût des opérations incitent à « choisir un autre emplacement d’hôpital que
celuy du Bâtiment des Jesuites dont on pourroit retirer de gros interets soit par vente, soit par loyers »...