332
606.
Cosima WAGNER
(1837-1930) fille de Liszt et Marie d’Agoult, femme
de Hans von Bülow puis de Richard Wagner.
Lettre autographe signée « C. Wagner », Florence 20 novembre 1897, à
Gaetano B
ELLONI
[ancien secrétaire de Franz Liszt] ; 2 pages in-8 à l’encre
violette.
600/800
S
UR
L
’
HÉRITAGE
DE
SON
PÈRE
F
RANZ
L
ISZT
.
« Ce serait avec le plus grand plaisir que j’eusse satisfait à votre demande, si
j’y étais autorisée. Mais, c’est la princesse W
ITTGENSTEIN
, qui a été constituée
l’héritière de mon père, et après sa mort c’est sa fille, la princesse Marie H
OHENLOHE
qui a hérité de ses droits. Je suis parfaitement sûre qu’elle cèdera à votre légitime
réclamation, si vous lui présentez la lettre où mon père vous déclare héritier de
ses droits d’auteur. Je regrette de n’être pas à même de vous indiquer son adresse
exacte. Mais vous pouvez l’apprendre par la dame, qui publie les lettres de mon
père », Mlle Marie L
IPSIUS
[sous le pseudonyme de L
A
M
ARA
]...
O
N
JOINT
un carton d’invitation au nom de Frau Wagner pour le journaliste
Charles Joly ; et la traduction en français d’une lettre de Cosima Wagner au nom
de son fils Siegfried, Bayreuth 12 août [1896].
Vente 4 octobre 2005
(n° 176).
607.
Augusta HOLMÈS
(1847-1903) compositrice.
Lettre autographe signée « Augusta Holmès », 18 novembre 1898, [au poète Maxime F
ORMONT
] ; 3 pages in-8.
150/200
B
ELLE
LETTRE
SUR
C
ÉSAR
F
RANCK
.
Elle remercie Formont d’un article sur son « cher et vénéré Maître, et j’y ai bien retrouvé toutes les souvenances que j’avais
gardées de cette âme d’Archange musicien ». Puis elle fait l’éloge du
Triomphe de la Rose
de Formont... « Je suis heureuse que ce
soit la défense d’une noble cause, celle de l’immortelle Beauté, qui nous ait rassemblés »...
Librairie Les Autographes, 1999
.
608.
Augusta HOLMÈS
(1847-1903) compositrice.
Lettre autographe signée « Augusta Holmès », 17 mars 1902, à Jules M
ASSENET
; 2 pages in-8.
200/250
B
ELLE
LETTRE
À
M
ASSENET
SUR
L
E
J
ONGLEUR
DE
N
OTRE
-D
AME
, qui venait d’être créé le 18 février 1902 à l’Opéra de Monte-Carlo.
« Je viens de jouer et de chanter votre
Jongleur de Notre-Dame
, et j’en suis
enthousiasmée
. Que s’est-il passé dans votre âme,
Massenet ? Assurément, il s’y est passé quelque chose de divin. Vous avez reçu le coup d’aile d’un de Ceux qui passent dans la
nuit, portant la lumière. Merci d’avoir écrit cette œuvre
si sincère
, si harmonieuse, si merveilleusement claire dans son apparente
simplicité. Merci pour l’École Française, merci pour moi, à qui vous venez de mettre les larmes aux yeux »…
609.
Berthe S
CHILLING
, dite Lucienne BRÉVAL
(1869-1935) cantatrice.
5 lettres autographes signées « Lucienne Bréval », [vers 1906-1908], au Dr C
REPEL
(une à une dame) ; 17 pages in-12
ou in-8.
200/250
C
ORRESPONDANCE
AMICALE
À
SON MÉDECIN
.
Gerardmer (Vosges), Dimanche
. De retour de son long voyage en Russie, elle sera bientôt à Paris pour répéter
Macbeth
. Elle n’a
pas fait la cure qu’il lui a prescrite et craint qu’il ne la gronde, « mais je me dis aussi que vous pouvez tout, même
m’enlever
mes
éternuements »...
[Marienbad] 9 août [1908]
: « Je ne vais pas du tout j’ai un spleen atroce. Pas même le courage de me soigner ».
Elle espère qu’il passe de bonnes vacances...
Paris 21 septembre
. Elle est contente de sa cure, mais elle a attrapé froid et est aphone :
« J’ai voulu travailler quoique ma voix n’était pas complètement revenue ». Elle est très enrouée et le docteur qui l’a examinée
lui a dit que ses cordes étaient blanches. Affolée, elle veut prendre le train pour aller le voir, si cela ne s’arrange pas sous peu...
Monte Carlo
. Elle a vécu depuis son arrivée des jours atroces ; sa mère a été très gravement malade, elle a cru la perdre et n’a fait
que la soigner et pleurer pendant 8 jours : « J’ai bien pensé que je ne chanterai pas. Enfin la bataille est gagnée, mais je crois que
ma
Carmen
sera extrêmement discutée car elle ne ressemble à aucune autre et les gens n’aiment pas beaucoup cela ». Elle espère
qu’il viendra la voir chanter à la 3
e
représentation... – Invitation à une dame pour dîner avec ses amis Crepel, « dans l’intimité »...
610.
Georgette LEBLANC
(1869-1941) cantatrice et actrice, compagne de Maurice Maeterlinck.
Lettre autographe signée « Georgette », Jeudi [1907], à C
OLETTE
; 3 pages oblong in-4.
500/600
B
ELLE
LETTRE
SUR
L
A
R
ETRAITE
SENTIMENTALE
DE
C
OLETTE
.
« Colette ! tu as fait un très beau livre », qui l’a enthousiasmée et émue : « Tu as une façon unique de mêler le ciel et la terre,
de voir à la fois le dessus et le dessous de la vie, et ton esprit
juste
qui reste au milieu prend de l’un et de l’autre pour en jouer
avec un art parfait ; tu sais être haute sans cesser d’être
simple
, dans tes pages un grand poète et une petite fille rient ensemble
– Comme je souhaite de rencontrer un jour la “Colette du dernier chapitre” ! – je voudrais l’embrasser et lui dire combien je